L’image positive, initialement véhiculée par le haut potentiel, semble se transformer petit à petit en source d’inquiétude pour toute personne susceptible d’accueillir et d’éduquer un enfant à haut potentiel.
Cette dérive est probablement liée aux difficultés certaines du système scolaire à fournir durablement à l’élève à haut potentiel une place adaptée qui lui permette de valoriser ses capacités.
Des cheminements périlleux
Ces dernières semaines nous avons eu beaucoup de témoignages de parents d’enfants qui s’écroulent après quelques années brillantes et ne comprennent pas pourquoi leurs enfants ne sont plus en mesure de faire face à la demande scolaire. Tous se retrouvent désarmés, en situation plus ou moins temporaire d’échec.
Le point commun de ces différents parcours, préalablement à l’échec qui apparaît brutalement, est la non prise en compte initiale des facultés propres liées au haut potentiel de ces élèves. lls auront, malgré leur identification, suivi une scolarité normale, sans aucune adaptation, jusqu’au jour où l’accumulation d’une multitude de facteurs (ennui, manque de travail, absence de méthode, travail sans effort…) s’abat sur eux pour produire le résultat annoncé : ils sont perdus, ne comprennent plus rien et surtout ne savent plus comment avancer.
Ceci n’est pas une fatalité mais un risque réel lorsque le haut potentiel des enfants concernés n’est pas suffisamment nourri et valorisé (à l’école comme en dehors). Vouloir « normaliser » un enfant à haut potentiel qui semble aller bien est un pari préjudiciable pour l’avenir de l’enfant.
Le piège de la facilité se referme sur eux sans crier gare. Habitués à comprendre sans peiner, ils ne voient pas l’intérêt de s’appliquer davantage, jusqu’à ce que la complexité des études supérieures les rattrape. Dès lors, l’apprentissage devient un labyrinthe dont ils ne trouvent plus la sortie, leurs notes chutent et leur confiance s’effrite.
https://www.bienenseigner.com/eleves-surdoues/
Des cheminements bénéfiques
Au contraire, l’enfant qui le plus tôt possible se verra offrir un accompagnement à hauteur de ses capacités et besoins a de fortes chances d’évoluer sereinement et de faire le bonheur de son entourage au sens large.
Dans cette perspective nous mettons aujourd’hui en avant un article issu du site bienenseigner.com qui définit clairement et sans a priori négatif l’élève à haut potentiel et ses besoins. Cette vision correspond tout à fait à la nôtre en tant que parents, c’est-à-dire au fait de s’appuyer sur les compétences propres de l’enfant (forces et/ou faiblesses) pour l’aider à aller de l’avant, progresser et s’épanouir.
Les élèves surdoués, avec leur soif de connaissance insatiable et leur esprit vif, nous offrent l’occasion de repenser notre manière d’enseigner, de les guider non pas sur un chemin bien tracé, mais à travers un voyage d’exploration personnalisé.
https://www.bienenseigner.com/eleves-surdoues/
Parmi toutes les bonnes pistes citées par bienenseigner.com, je relèverais celle-ci qui me semble à la fois la plus utile et la plus difficile à mettre en œuvre pour le corps enseignant : éviter le cheminement linéaire et passer rapidement aux notions les plus complexes afin de permettre à l’enfant à haut potentiel de fournir un réel effort.
Le « plus difficile d’abord » permet à ces élèves de délaisser ce qu’ils maîtrisent déjà pour plonger dans des défis à leur mesure. Les pré-tests offrent une échappatoire bienvenue aux révisions inutiles, les dirigeant vers des connaissances encore inexplorées.
Lire l’article en entier sur bienenseigner.com
Et voici quelques articles pour le bien-être scolaire de vos enfants, issus des contributions volontaires d’enseignants pour l’élaboration de notre guide sur l’élève à haut potentiel :
Par Professeur O : Des aménagements scolaires spécifiques pour les élèves à haut potentiel
Par Nelly Dussausse : L’accompagnement scolaire de l’enfant à haut potentiel
Dès son entrée en petite section, la maitresse de mon fils m’a alertée sur la possibilité qu’il soit haut potentiel. Mon frère et moi l’avons été sans avoir été détectés et nous n’avons ni l’un ni l’autre le goût de l’effort (dans des domaines pas artistiques) néanmoins nous étions tous les deux « sages » à l’école. Mon frère excessivement, moi, je cachais mes rêveries et tentais de me faire discrète sur mes bavardages. Mon fils lui a beaucoup d’énergie, parle tout le temps, interrompt les autres, ne se pose pas. Il est constamment à manipuler des objets, regarder ailleurs, ne pas écouter… Cette semaine il a fait sa rentrée au CP. Il sait déjà lire (il s’est appris tout seul en posant occasionnellement des questions). Il a dépassé le niveau CP en évaluation de lecture en moins de cinq minutes le premier jour et le troisième jour en est au niveau CE2. Il s’ennuie, et n’écoute rien. La maitresse me fait déjà beaucoup de remarques sur son comportement et moi je suis démunie. J’ai peur qu’on le laisse s’ennuyer comme on m’a laissée m’ennuyer. J’ai peur que la maitresse fasse une fixette sur son comportement plutôt que de chercher à l’occuper. Je ne sais pas non plus comment lui faire comprendre à lui qu’en classe on écoute, que ce n’est que la première semaine et qu’il faut laisser le temps aux maîtresses d’évaluer tout le monde… Bref, j’ai besoin d’aide. Je voudrais rencontrer la maîtresse mais ne sais pas quoi lui dire. J’ai fait sur votre site le test d’identification et le résultat est élevé. Je ne veux pas que mon fils garde de l’école un aussi mauvais souvenir que moi.
Bonjour,
Je comprends, ce n’est pas un sujet facile à aborder et encore moins d’emblée en début d’année.
Il me semble que des évaluations nationales ont lieu au cp courant du mois de septembre ? Ca peut être une opportunité d’aborder le sujet en fonction de ses résultats ?