Dans sa dernière chronique pour le journal des femmes, la psychologue Arielle Adda insiste sur l’importance qu’il y a à faire preuve de compréhension face aux réactions parfois vives d’un enfant surdoué.
Les parents ou l’entourage familial ne sont pas toujours armés pour y répondre de façon efficace. Croyant bien faire ou ignorants des spécificités de leur enfant non identifiés comme surdoué, ils lui appliquent parfois en toute bonne foi des grilles de lecture communes qui ne tiennent pas compte de ses spécificités. C’est une erreur fréquente qui peut s’avérer lourde de conséquences.
Il faut bien avoir présent à l’esprit qu’un enfant doué envisage beaucoup plus souvent la catastrophe irrémédiable que l’incident mineur et négligeable. Il ignore la façon qu’ont la plupart des enfants de se rassurer en disant « ce n’est pas grave » avant d’aller jouer en ayant tout oublié de ce manque qui aurait pu, ou dû, les rendre honteux.
Des réactions disproportionnées peuvent alors survenir, violemment à court terme ou plus froides et plus insidieuses à long terme : mouvement d’humeur, colère, anxiété et perte de confiance en soi par exemple.
Pour un enfant doué, la meilleure façon de lui éviter des angoisses incoercibles est de lui démontrer qu’on le comprend. On lui renvoie alors de lui une image rassurante : si des adultes le comprennent sans l’ombre d’une hésitation, cela signifie qu’il est normal, mais si tout le monde, y compris ses parents, s’étonnent de ses réactions, il est alors persuadé d’être réellement anormal.
Arielle Adda nous invite à être attentif aux réactions de nos enfants, à tenir compte de leurs particularités et à tout faire pour qu’ils se sentent compris en famille.
Lire la chronique d’Arielle Adda en entier sur le journal des femmes
Bonsoir,
En lisant cet article, je confirme combien un enfant précoce a besoin de réassurance en permanence.
Notre fille aînée, 6 ans et demi passé, n’est pas haut potentiel a proprement parlé d’après le test passé. Elle est précoce sur de nombreux item, dans la norme pour quelques-un d’entre eux.
Cependant, ce soir (comme souvent). Réaction que l’on pourrait qualifier de disproportionnée si je ne savais pas pourquoi elle réagit comme ça. Son papa est parti pour une activité. Elle l’a vu une demi-heure environ. Nous lui avons bien expliqué qu’il serait de retour tard ce soir, qu’elle ne le verrait donc pas car elle dormirait déjà. Au moment de la routine du soir pour se préparer à aller au lit, pleures (j’avais pour ma part poser quelques limites, elles étaient en train de s’exciter avec sa sœur) : « je ne veux pas que papa parte, il me manque… ». Toujours pleures dans son lit : « quand vous êtes pas là je n’aime pas, et ce sera pire quand vous serez morts… » Je ne sais pas si à 6 ans et demi tous les enfants verbalisent ce genre de chose. Nous c’est tout le temps ! Et moi de la rassurer, de lui dire qu’on ne va pas mourir demain, que je la comprends, c’est dur de penser à ça. Bref…
Oui, rassurer son enfant… Surtout quand la précocité est là apparemment !
Merci à vous pour vos articles et ce site.
Être compréhensif c’est ce que j’essaie de faire au Max avec ma fille de presque 12ans. Mais en fonction de ces actes il est difficile d’être compréhensif et en même temps de lui faire comprendre qu’elle n’a pas agit bon escient. Bref je suis une maman complètement paumée !
Par contre elle s’exprime et je me dis que c’est déjà pas mal…