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Haut potentiel intellectuel : avoir la force de rester soi-même

Beaucoup d’enfant surdoués font face à de nombreux défis au cours de leur vie, même une fois adultes. Mais qu’est-ce qui les pousse à aller de l’avant, et pourquoi est-il important de ne pas les laisser se décourager ?

Etre un enfant surdoué, atout ou handicap ?

Dans sa dernière chronique mensuelle dans le Journal des Femmes faisant suite à sa duologie sur le déni, Arielle Adda parle de la force de caractère des enfants à haut potentiel intellectuel, des obstacles qui se dressent sur leur chemin et du courage dont il faut faire preuve pour les surmonter.

Dès la maternelle, on doit se conformer à un mode d’emploi tout fait, avec les siestes qu’on doit subir, les activités qu’on doit aimer et, très vite, le nombre de copains qu’il faut afficher. Il est alors relativement facile de donner des gages de conformisme, à la condition, toutefois, qu’il y ait des interlocuteurs possibles.

Toutes ces contraintes peuvent être difficiles à vivre pour l’enfant à haut potentiel intellectuel. Lui qui comprend et assimile ce qu’on lui apprend plus vite que les autres aimerait pourvoir aller plus vite. Et ce cas de figure se reproduit tout au long de sa scolarité : les matières ont beau être de plus en plus diverses, d’abord au primaire puis au collège, les cours ressemblent à un perpétuel recommencement d’une semaine sur l’autre. Cours après cours et révisions après révisions, il lui semble qu’il n’apprend plus rien, ou trop peu. Et cet emploi du temps le force à suivre le rythme d’élèves qui ont plus de mal : par conséquent, il s’ennuie, il rêve, tente de s’occuper autrement, ce qui peut aussi, parfois, le rendre remuant, agité, voire provocateur.

Dans ces conditions, il est très difficile de faire accepter à l’enfant l’idée d’aller à l’école : pourquoi en effet passer une journée entière en classe pour réviser plusieurs heures durant des choses qu’il connaît déjà et, hypothétiquement, découvrir une ou deux nouvelles notions dont il a parfaitement conscience qu’elles seront elles aussi répétées dans les semaines à venir ? Des solutions existent, bien sûr, allant de l’enrichissement au saut de classe – en passant par l’accélération scolaire – selon les enfants, mais elles peuvent être compliquées à appliquer car leur mise en œuvre dépend, logiquement, du bon vouloir de l’équipe enseignante. En cas de refus, il semble que ce soit malheureusement à l’enfant de prendre sur lui et de faire preuve d’assez de force pour supporter la situation. C’est de cette force, de ce courage qui lui fait aller de l’avant que parle Arielle Adda :

C’est le courage, soutenu par la curiosité d’esprit, qui guide l’enfant doué, alors que ses camarades sont vite rebutés par des savoirs trop ardus. Parfois, il se demande ce qui le pousse à rechercher la difficulté : il aime l’affronter et la vaincre au lieu de s’en plaindre.

Les enfants à haut potentiel intellectuel ont besoin de défis. Ce sont eux qui les poussent à s’informer, à cherche des solutions, à en apprendre davantage sur quelque domaine que ce soit. Tout obstacle et toute information est prétexte à apprentissage, à satisfaire leur curiosité naturelle. Sans défi, sans stimulation, ils finissent petit à petit par s’éteindre ou par s’isoler complètement, privés du sentiment d’accomplissement et de la reconnaissance dont ils ont tant besoin.

Pour autant, les enfants à haut potentiel intellectuel savent s’adapter face aux difficultés. Le changement lui-même est un tremplin vers de nouvelles découvertes, à condition qu’il n’intervienne pas soudainement et trop fortement, sans quoi leur besoin d’harmonie s’en trouve bouleversé. Ils ont beau s’appliquer à se conformer à ce que l’on attend d’eux, que ce soit par exemple pour ne pas être mis à l’écart ou pour ne pas créer de problèmes à leurs proches, vient un moment où il leur est impossible d’aller contre leur nature et leur personnalité. Comme le conseille Arielle Adda à la fin de sa chronique :

Il est bon de rester attentif aux réactions des enfants en société, il montre déjà sa façon de concevoir la route qu’il choisira de tracer : on ne doit pas confondre rigidité et fidélité à soi-même. Trop de concessions étouffe la personnalité propre.

Lire la chronique d’Arielle Adda en entier sur le site du Journal des Femmes

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