Recherche

Pourquoi est-il si important de donner des défis à l’enfant à haut potentiel ?

L’enfant à haut potentiel intellectuel a soif de connaissances, et peut vite sombrer dans l’ennui si celle-ci n’est pas satisfaite. Mais comment y remédier ? Comment le pousser à se dépasser, et qu’est-ce que cela lui apporte ?

Etre un enfant surdoué, atout ou handicap ?

L’enfant à haut potentiel intellectuel est généralement curieux, avide d’apprendre, de partager ce qu’il sait et de découvrir de nouveaux sujets et domaines à approfondir. Il sera donc particulièrement heureux dans un environnement favorable qui l’encourage à s’interroger, à lire ou encore à poser des questions. Toutefois, cela correspond aussi à un besoin pour lui : s’il n’est pas nourri intellectuellement, il finira inévitablement par s’ennuyer et s’éteindre par la suite. La motivation est donc élément clé de son développement, et cela passe notamment par le défi. C’est le sujet qu’aborde Arielle Adda dans sa dernière chronique dans le Journal des femmes.

Il est certain que tous les enfants goûtent le plaisir d’avoir surmonté une difficulté particulière, mais, pour les enfants doués, cette difficulté doit être réellement plus ardue.
– Arielle Adda

Effectivement, on ressent toujours un sentiment d’accomplissement – que l’on soit enfant ou adulte d’ailleurs – lorsque l’on parvient à surmonter une difficulté. Pour l’enfant à haut potentiel intellectuel, le défi présente de nombreuses qualités et lui permet notamment :

  • D’approfondir ses connaissances,
  • D’avoir la possibilité, selon les circonstances, de faire lui-même les recherches nécessaires à la résolution du problème,
  • De solliciter davantage ses capacités de réflexion et de raisonnement.

Par ailleurs, le fait de faire face à un défi complexe lui donne l’opportunité de remettre en question ce qu’il sait et ce qu’il est. Par exemple, un enfant à haut potentiel qui s’ennuie en classe, forcé de suivre le rythme collectif et de répéter les mêmes exercices inlassablement, a de fortes chances d’être complètement démotivé, ce qui peut aller jusqu’à un rejet plus ou moins complet de l’école voire, dans certains cas, jusqu’au décrochage scolaire. Et ce simplement parce qu’il n’a pas été suffisamment nourri intellectuellement. En cela, le défi est un outil particulièrement efficace dans la mesure où il lui permet de prendre la pleine mesure de ses capacités et ainsi de reprendre confiance en lui. Comme le dit Arielle Adda :

Ces cas illustrent de façon emblématique la façon d’être de ceux qui ont besoin de se mettre à l’épreuve pour trouver l’opportunité de se dépasser et se sentir alors en accord avec leur sensibilité profonde ; sans doute, en l’absence de toute possibilité, ils auraient le sentiment d’une existence amoindrie, comme en sommeil, à l’écart de la vraie vie, dont ils finiraient peut-être par se demander si elle existe ailleurs que dans leurs rêves.
Arielle Adda

C’est pourquoi il est primordial de nourrir cet appétit et d’alimenter la confiance en soi de l’enfant. Plus il s’ennuiera, moins il aura confiance en ses capacités, voire ira jusqu’à douter de leur existence, puisque qu’elles ne sont pas sollicitées. À l’inverse, plus il se trouve confronté à des problèmes complexes, plus il aura à cœur de les résoudre et plus sa motivation s’en trouvera augmentée. Attention, cela ne veut évidemment pas pour autant dire que l’enfant doit se dépasser et repousser ses limites en permanence ! Cela demande malgré tout des efforts, peut être épuisant et risque fortement d’être contre-productif si on lui en demande trop.

Se dépasser suppose un combat perpétuel contre des forces qui dépassent l’homme, sans craindre de les affronter tout en sachant que la victoire n’est jamais assurée en dépit des efforts démesurés, soutenus par une réflexion intense. Accepter sa défaite demande sans doute la même force de caractère que celle qui avait soutenu le combat, d’autant plus que l’élan qui le portait est retombé.
Arielle Adda

Se dépasser, c’est avoir l’occasion de puiser dans des forces jusqu’alors insoupçonnées, constater qu’elles sont bien présentes et qu’elles permettent de faire bien plus (ou mieux) que ce que l’on pensait. Réussir un défi est donc extrêmement gratifiant, tant pour l’enfant que pour ses proches, et bénéfique pour l’estime de soi. Mais le plus important pour l’enfant à haut potentiel intellectuel, c’est d’avoir la possibilité d’aller à son propre rythme. Et c’est notamment en se mettant à l’épreuve qu’il pourra prendre conscience au mieux de ses besoins et de ce qu’il souhaite pour l’avenir.

On retrouve l’habituel conseil de fin de chronique d’Arielle Adda :

Il est préférable de rester attentif pour savoir si un enfant n’est pas plongé dans un océan d’ennui qui lui offre des perspectives peu engageantes pour son avenir, plutôt que le faire patienter en attendant le futur éventuellement plus complexe qu’on lui fait miroiter, mieux vaut lui fournir l’occasion d’aller au-delà de lui-même pour qu’il découvre des joies qui l’étonneront.

Lire la chronique d’Arielle Adda sur le site du Journal des femmes

2 commentaires

  1. Je trouve ça genial de pouvoir nous guider sur nos enfants à haut potentiel.
    Merci j’apprends toujours encore beaucoup plus ,ma curiosité d’apprendre et les réponses que j’ai de votre part me rassure .
    Je comprends pourquoi j’ai mon plus grand qui vit dans cette anxiété et parfois dépressif c’est sûrement en lien avec tout ce que vous avez pu dire .
    J’ai confiance envers le destin qui changera au fur à mesure du temps les choses .
    A bientôt et n’hésitez pas à partager avec nous vos connaissances svp
    Belle journée

  2. En effet, c’est une réalité cheťz certains HPI, mais en pratique, comment faire ? J’aurai apprécié des petites outils quotidien…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.