Recherche

Le témoignage de Yann, jeune adolescent à haut potentiel intellectuel

Qu’éprouve-t-on lorsque l’on pense plus vite que les autres, que l’on est curieux de tout et sensible à énormément de choses ? C’est ce que tente d’expliquer Yann, jeune lycéen surdoué, à travers ce témoignage.

Que lire pour mieux comprendre et accompagner votre adolescent surdoué dans son épanouissement ?

Un article publié récemment sur Ouest-France nous propose de lire le témoignage de Yann dans lequel il décrit très justement (mais aussi avec beaucoup d’humour) la plupart des traits qui caractérisent les enfants à haut potentiel. De la curiosité à la gestion des émotions, en passant par la mémoire et l’exacerbation des sens, Yann dévoile tout ce qu’il ressent.

Au départ, j’ai vu la chose comme tout le monde : Cool, je suis super intelligent. ​Oui… Mais non en fait.

Les plus grosses différences se remarquent à l’école. En fait, mon cerveau est en permanence au maximum de ses capacités.

Et cela se ressent dans beaucoup de domaines différents. Le jeune homme détaille par exemple très bien la difficulté qu’une personne à haut potentiel peut avoir à justifier une réponse. Dans le cas d’un problème mathématique par exemple, le cheminement vers la réponse peut être si rapide qu’il est impossible de comprendre comment on en est parvenu à un tel résultat qui, pourtant, est exact.

L’autre point qui m’a particulièrement frappé porte sur l’hyperesthésie ou, plus simplement, la perception aiguë de tout ce qui passe par les sens. Le moindre son peut devenir une source de distraction. Que faire alors lorsque des dizaines de sons se superposent ? Et cela ne s’applique pas qu’aux sons, mais aussi aux odeurs et même à la vue. Difficile dans ces conditions de ne pas être dissipé, tant les stimuli sont nombreux.

Comment survivre dans une discussion en groupe avec cinq ou six personnes si je dois étudier longuement le ton de la voix, la direction des yeux, les traits de chaque muscle du visage, la position des mains ? Et c’est encore pire si une personne a du parfum ou a un petit truc pas droit sur lui.

Enfin, Yann parle de la « froideur omniprésente » qui serait, d’après lui, la conséquence de l’intensité des émotions ressenties à longueur de temps. Le flux en est tellement important qu’il est nécessaire, en quelque sorte, de s’en protéger pour ne pas se « noyer » dedans. La seule solution est alors de se construire un blindage, ce qui a pour effet de donner un air froid et insensible à l’enfant.

Pour résumer, être à haut potentiel intellectuel, ce n’est pas seulement être plus intelligent, mais aussi tout une myriade de particularités, pas toujours évidentes à gérer. Pour autant, ce n’est pas un défaut et encore moins une faiblesse, comme le dit Yann dans sa conclusion :

Être HPI, c’est difficile quand on grandit, parce que tout est différent. Mais, en réalité, c’est une force. J’aimerais que ceux qui me connaissent et qui lisent ce texte puissent me découvrir réellement ; et que cela puisse aider certains HPI plus jeunes que moi à croire en eux. Parce qu’on a d’incroyables capacités !

Lire le témoignage en entier sur le site de Ouest-France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.