Dans le dossier qui présentait par ailleurs le fonctionnement du lycée Michelet, à Nice, le Figaro nous proposait dernièrement un entretien avec Jean-Charles Terrassier, psychologue unanimement reconnu comme grand spécialiste des enfants précoces et précurseur sur ce sujet depuis les années 70 en tant que fondateur de l’ANPEIP, Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces.
Jean-Charles Terrassier est également l’auteur du Guide pratique de l’enfant surdoué réédité année après année avec beaucoup de succès. Après un rapide retour sur le concept de dyssynchronie, dont il est l’inventeur, il nous livre ses réflexions sur les réponses apportées par l’éducation nationale. Il nous exhorte à respecter la personnalité des enfants précoces. Il nous confirme aussi le fait que les garçons sont beaucoup plus visiblement touchés par les difficultés que les filles, ce qui ne veut pas dire pour autant que tout se passe bien pour elles.
Les garçons sont une population fragile. On s’en aperçoit au niveau des résultats scolaires, les filles sont très largement en tête. Les garçons sont beaucoup plus attirés par le plaisir immédiat. Beaucoup de talents masculins sont perdus, car ils n’ont pas trouvé de plaisir dans les activités scolaires.
Avec un brin de philosophie, le psychologue regrette également que les capacités hors-norme des enfants précoces devenus adultes soient bien mal utilisées, notamment dans la finance, au détriment de professions plus liées au bien commun.
En fin d’article, le journal livre une liste de 10 propositions pour conduire à coup sûr un enfant précoce à l’échec, concoctées par Jean-Charles Terrassier sur la base de sa longue expérience au côté de centaines d’enfants surdoués. En voici une, à rapprocher de notre article intitulé « Tu es trop jeune pour comprendre« . Je vous invite à découvrir les autres directement sur le site du journal.
Lui montrer que ses questions vous dérangent. La curiosité est un vilain défaut.