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Pour Arielle Adda, le haut potentiel est une chance

Parmi les différentes approches du haut potentiel chez l’enfant qui coexistent, vous savez que nous apprécions plus particulièrement celle développée depuis de longues années déjà par Arielle Adda , dont nous relayons régulièrement les chroniques. Nous vous proposons aujourd’hui de la retrouver dans une émission complète sur le sujet , diffusée récemment sur Beur FM. Une approche positive qui fait du bien.

Arielle Adda, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, est psychologue, spécialiste des problèmes des enfants et adolescents à haut potentiel intellectuel ou « doués ». Cette émission, à laquelle elle participe à l’occasion de la sortie de son nouveau livre « De l’enfant à l’adulte doué – Construire sa personnalité » , offre donc l’occasion de revenir sur de nombreux points et questions fréquemment posées concernant le haut potentiel intellectuel :

  • La curiosité est-elle une caractéristique inhérente à tous les enfants à haut potentiel intellectuel ? Quel impact a-t-elle sur leur vie au quotidien, et pourquoi est-elle si importante pour eux ?
  • Beaucoup d’enfants doués apprennent à lire rapidement. Qu’est-ce que cela montre sur leur comportement ?
  • Le besoin d’ordre est omniprésent chez l’enfant d’après Arielle Adda. Mais comment se manifeste-t-il, et de quels sentiments résulte-t-il ?
  • Comment l’enfant (et même parfois l’adulte) doué appréhende-t-il la jalousie et la trahison ? Quel est leur rapport à la confiance en l’autre ?

Je me permets ici un petit aparté pour reprendre un citation d’Arielle Adda qui illustre très bien cette idée :

Une trahison, ça veut dire qu’on ne peut plus faire confiance à personne. Quelqu’un en qui on croyait se dérobe, nous fait défaut, alors en qui peut-on croire ?
– Arielle Adda

Cela recoupe d’ailleurs le besoin d’harmonie : avec la perte de confiance en un ami ou un proche, c’est toute l’harmonie jusqu’alors préservée qui se brise. Comment rétablir cette confiance si l’on ne sait plus à qui se fier ?

Le souci d’harmonie constitue dès l’enfance une des caractéristiques principales des personnes douées ; il s’agit même d’un besoin essentiel.

Il en va de même pour l’injustice : confronté à une situation de ce type, l’enfant HPI va vouloir comprendre le pourquoi du comment. S’il n’obtient pas de réponse, c’est non seulement toute sa quête de cohérence et de sens qui en souffre, mais aussi sa confiance dans le système : une punition injustifiée est comme une trahison, et le respect de la justice – auquel il tient particulièrement – s’en trouve bafoué.

Viennent ensuite les questions habituelles, qu’il n’est jamais superflu de reposer :

  • Est-ce que les personnes douées ont un mode de pensée différent ?
  • Est-ce qu’il faudrait des classes pour surdoués ? Quels aménagements alternatifs peut-on leur proposer ?
  • Les surdoués doivent-ils fréquenter d’autres surdoués ?
  • Quels sont les indices qui pourraient, dès la naissance, alerter les parents ?
  • Les enfants doués sont souvent dotés d’une maturité d’esprit peu crédible, en décalage avec leur âge : c’est la dyssynchronie.

Bien entendu, tous ces éléments de réponse sont toujours à nuancer : il existe de multiples mentalités différentes parmi les enfants doués et il serait déplacé de généraliser un comportement particulier à l’entièreté des personnes HPI. Ils ont tous des caractéristiques principales communes, mais avec des différences, des exceptions à ne pas négliger. Ce qui explique aussi que tous ne doivent pas être accompagnés de la même façon et que des aménagements qui conviennent à certains ne seront pas adaptés à d’autres.

Le plus important, c’est de garder en tête que dans l’enfance comme une fois adultes, les personnes à haut potentiel intellectuel ont besoin d’être stimulées, de découvrir de nouvelles notions, d’aller de l’avant et d’innover. À l’école, chez soi ou dans le monde du travail, la stimulation est l’élément clé d’un bon développement tout au long de la vie. Et comme le dit Arielle Adda :

On a tendance à faire du misérabilisme en disant qu’ils sont malheureux, alors qu’être intelligent c’est un atout, on a une vie plus intéressante quand on est intelligent. On trouve sa voie, mais on n’est pas malheureux, au contraire. Les enfants bien reconnus et bien encadrés sont très heureux !

Enfin, si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à découvrir son dernier livre, « De l’enfant à l’adulte doué – Construire sa personnalité« , paru le 5 février dernier aux éditions Odile Jacob. Un ouvrage de 288 pages qui reprend globalement l’ensemble de ses chroniques mensuelles, tirées de l’expérience de ses consultations, ce qui lui permet d’exprimer son point du vue sur les très nombreux aspects du haut potentiel intellectuel, des caractéristiques de base aux relations sociales en passant par les sensibilité, l’image de soi et, sujet souvent plus délicat, la scolarité.

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