Le devenir des élèves surdoués après le bac est un sujet peu abordé par les médias qui focalisent généralement leur attention sur les enfants les plus jeunes et, il faut bien le dire, sur les difficultés scolaires de ces derniers. Les lycéens qui réussissent font, à tort ou à raison, moins l’objet de notre attention. Les enseignements à tirer de leurs parcours sont pourtant nombreux et profitables à tous.
Nous vous avions déjà parlé de Bastian Eichenberger en 2014 . A l’époque âgé de 14 ans seulement, ce jeune suisse allemand entrait à l’université de Fribourg-en-Brisgau pour y étudier la chimie. Aujourd’hui, 4 ans plus tard, qu’en est-il de sa vie d’étudiant surdoué ? Le magazine en ligne Vice s’est penché sur la question.
La première fois que Bastian Eichenberger s’est senti pleinement accepté, c’était dans un laboratoire de génétique moléculaire. Le professeur l’a présenté aux étudiants comme étant son collègue, en mentionnant brièvement que l’étudiant en biologie était plus jeune que tout le monde dans la salle.
L’article met également en perspective le parcours, entamé des décennies plus tôt, du philosophe Vittorio Hösle. Aujourd’hui âgé de 58 ans, il avait intégré l’univsersité à 17 ans et obtenu son doctorat à seulement 22 ans, devenant ainsi le plus jeune professeur d’Allemagne.Celui-ci insiste sur l’utilité d’être bien encadré pour bénéficier d’une bonne intégration à l’université, si possible en s’appuyant sur un mentor qu’il a, pour sa part, sur trouver en la personne de Dieter Wandschneider, un expert de Hegel, qui l’a encouragé à ne pas laisser tomber la philosophie, sa matière de prédilection.
Hösle se souvient que cela ne lui facilitait que légèrement les choses. À 17 ans, il avait peu de contacts avec les élèves plus âgés de sa classe et il s’isolait socialement, se plongeant dans ses livres, en particulier ceux de Platon et de Hegel. Au milieu de la vingtaine, Hösle défendait devant des gens de 20 ans ses aînés sa thèse postdoctorale, le plus haut grade universitaire, ce qui ne manquait pas d’énerver ses camarades.
Le philosophe conseille de ne pas se laisser perturber par ces désagréments passagers. Avec le temps, la différence d’âge s’estompe et les résultats universitaires prennent le pas sur l’image de petit génie du départ.
Et vous, si vous êtes étudiant surdoué, comment vivez-vous votre différence ? Si vous êtes parent, comment ressentez-vous l’intégration de votre enfant dans son environnement ? Parlons-en à travers vos commentaires ou dans le groupe Le coin des étudiants d’Enfants Précoces Info.