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Le test de QI et les dangers de l’autodiagnostic

Un article paru dans Le Point il y a quelques jours nous expliquait l’utilité du test de QI pour détecter les enfants à haut potentiel et, surtout, les risques liés à un autodiagnostic basé sur un ressenti fallacieux.

Enfant à haut potentiel : est-ce utile de faire le test ?

Nous avons déjà abordé le sujet de l’utilité ou non d’un dépistage systématique des enfants, surdoués ou pas. Mais quels sont les risques liés à l’auto-identification, sans passer par un test et un psychologue ? Un certain nombre de parents se basent simplement sur ce qu’ils lisent ou sur les similitudes qu’ils peuvent trouver entre leur enfant et les caractéristiques d’un haut potentiel intellectuel pour dire : « Mon enfant est surdoué ».

Si certains d’entre eux ont bel et bien une véritable prise en charge et un diagnostic établi par des professionnels, la plupart tirent ces conclusions de leurs parents.

Mais si les multiples tests que l’on peut trouver en ligne, sur des sites internet ou dans des revues peuvent a minima permettre de se faire une idée sur son enfant ou sur soi-même, ils n’ont jamais qu’une valeur indicative. Certes, le test réalisé par un psychologue compétent est souvent onéreux, mais il reste le seul moyen fiable de détecter le haut potentiel chez un enfant.

Si j’écoutais les parents, il y aurait facilement une dizaine d’élèves par classe présentant des différences cognitives

On associe souvent à la précocité des caractéristiques telles que l’hypersensibilité, l’hyperactivité, un comportement provocateur ou l’ennui en classe. Mais attention à ne pas généraliser ! Il est un peu facile pour l’enfant comme pour les parents d’expliquer une attitude irrespectueuse par le haut potentiel. De même, on parle beaucoup plus des enfants surdoués qui ont des problèmes, notamment en classe, que de ceux qui vont bien. Tous les enfants surdoués n’ont pas de difficultés ni de troubles, et à l’inverse tous les enfants qui ont des difficultés ou présentent des troubles ne sont pas surdoués.

Le problème de l’effet Barnum, c’est que tout ce que l’on va lire de plutôt vague va abonder dans le sens de ce que l’on pense.

On ne le répétera jamais assez : rien ne peut remplacer un test passé chez un psychologue qualifié. Si les parents ou l’entourage de l’enfant soupçonnent une éventuelle précocité, il n’y a que le test qui puisse confirmer (ou infirmer) cette idée et permettre d’orienter l’enfant en fonction du résultat et des indications du psychologue.

Par ailleurs, auto-diagnostiquer un enfant comme étant à haut potentiel peut aussi présenter des risques pour celui-ci s’il ne l’est pas en réalité : en plus de subir la pression des parents qui veulent qu’il s’en sorte et le regard de l’enseignant et de ses camarades, il pourrait « bénéficier » d’aménagements dans son milieu scolaire qui conviendraient à un élève surdoué mais pas à lui, et se créer ainsi d’autres difficultés.

Retrouvez l’article en entier sur lepoint.fr

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