La curiosité est l’une des caractéristiques inhérentes aux enfants à haut potentiel intellectuel. Ils sont connus pour poser beaucoup de questions dès leur plus jeune âge, avides de connaître et de comprendre tout ce qui les entoure, ce qui peut finir par exaspérer leurs proches. Dans sa chronique de septembre, Arielle Adda nous explique en quoi toutes les notions et idées acquises par l’enfant précoce au fil des ans lui permettent de se défendre et d’aller de l’avant.
L’enfant à haut potentiel, en dehors de rares exceptions, n’est pas agressif par nature. S’ils ont bien un sens aigu de la justice et une conscience du bien et du mal, ils ne peuvent imaginer que l’on attaque quelqu’un gratuitement. L’idée même d’une provocation sans raison, injustifiée, est pour eux incompréhensible dans la mesure ou aucun cheminement logique ne permet de comprendre la cause de cette agression, qu’elle soit verbale ou physique.
Cette réalité exige des armes affûtées comme doit en procurer l’école : la logique, aussi bien grammaticale que mathématique, permet de trouver des arguments irréfutables, aidée dans ce travail par l’art de la démonstration convaincante et celui de la discussion ; étayées par la découverte des travaux et des écrits des savants, des philosophes, des écrivains et des poètes ces démarches de l’esprit acquièrent une grande efficacité.
L’apprentissage de nouvelles connaissances serait alors, selon Arielle Adda, une façon de se construire des armes pour se défendre et répondre aux provocations autrement que par la violence, que les enfants à haut potentiel répugnent généralement à employer. Leur besoin de précision et leur perfectionnisme sont autant d’outils leur permettant de trouver la faille dans le raisonnement adverse et de le contrer d’autant plus efficacement qu’il est dépourvu de crédibilité.
De même, ces atouts serviront dans le combat qu’ils auront à mener, plus tard, contre les multiples obstacles qu’ils rencontreront au cours de leur vie. Néanmoins, l’utilisation et la compréhension d’un tel procédé relève aussi d’un état d’esprit : la maîtrise de soi et la capacité à se ressaisir face à une situation délicate ne sont pas innées.
Cela dit, comme Arielle Adda le soulignait notamment dans une de ses précédentes chroniques, le souci d’harmonie et les diverses lectures, notamment de fiction, de l’enfant précoce ont tôt fait de lui apprendre que le bien, la justice et la morale ne finissent pas toujours gagnants, et ce pour diverses raisons. Pour défendre sa cause, il ne lui reste alors qu’à en apprendre davantage sur ce qui l’entoure afin d’être apte à construire un argumentaire précis et, par conséquent, inattaquable.
C’est tout naturellement qu’il a alors commencé à forger les armes qui lui seraient les plus faciles à manier, il n’a pas eu besoin qu’on l’y incite ni qu’on lui démontre cette nécessité : c’était une démarche spontanée de sa part, ses parents ne s’en sont peut-être même pas aperçus.
Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à lire la chronique complète sur le site du Journal des Femmes, et à nous faire part de vos propres ressentis en commentaires ou à en parler sur le forum !