Dans un entretien avec le Figaro Etudiant, Monique de Kermadec, auteur notamment de l’enfant précoce aujourd’hui, le préparer au monde de demain, revient sur la prise en compte des enfants précoces par le système éducatif français et les différentes possibilités qui coexistent.
Après avoir rappelé que les choses évoluent lentement, la psychologue s’appuie sur son expérience internationale pour nous donner quelques éléments de comparaison avec les solutions mises en oeuvre dans d’autres pays.
Ainsi, les écoles américaines proposent plus facilement des groupes de niveau, ce qui permet par exemple aux jeunes en avance de suivre un cours de maths avancé sans forcément sauter de classe. Le saut de classe ne peut être l’unique réponse à la précocité. Je suis plus favorable à ce qu’on mette plus de souplesse dans l’enseignement traditionnel.
De cet entretien, je voudrais surtout retenir le passage suivant, qui met bien en avant la nécessité de prendre globalement les difficultés auxquelles peut être confronté l’enfant précoce, prise en compte globale qui doit inclure tant la famille que l’école.
Des jeunes précoces peuvent avoir des problèmes relationnels. Cela ne veut pas dire que la précocité est la cause de tous leurs problèmes. Et certains jeunes très intelligents se retrouvent en difficulté car ils ont des facilités mais n’ont pas acquis de bonnes méthodes de travail.
Ils vont travailler une matière qui les passionne, l’histoire par exemple. Mais ils vont négliger les autres cours, les études. La réponse est à trouver dans une alliance entre la pédagogie et la psychologie. L’école peut beaucoup de choses, mais ne peut tout résoudre.