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Le haut potentiel émotionnel, mythe ou réalité ?

Le haut potentiel émotionnel. De quoi parle t-on ? Est-ce mesurable ?

Apprendre à gérer ses émotions

Un article paru récemment sur Doctissimo.fr tente de débrouiller le concept de plus en plus présent de haut potentiel émotionnel (HPE). Claire Stride, consultante en intelligence relationnelle et intelligence émotionnelle donne quelques éclaircissements sur cette notion désormais en vogue, dont les contours restent flous.

Définition

De même que le haut potentiel intellectuel, la terminologie de haut potentiel émotionnel évoque un décalage ressenti par rapport à la norme qui se manifesterait par une intensité particulière touchant plus particulièrement au champ des émotions.

La notion d’empathie y est présente et définit la capacité à ressentir fortement, parfois trop, les émotions des autres.

Selon mes proches, je suis toujours de très bons conseils, notamment en ce qui concerne leurs déboires amicaux ou amoureux. On dit que je suis dotée d’une écoute de qualité, et je sais me mettre réellement à la place des gens pour comprendre leurs problèmes et ce qu’ils ressentent.

Témoignage de Laura, jeune femme de 27 ans

Points communs avec le haut potentiel ?

Claire Stride ajoute dans sa définition qu’il s’agit d’un vécu émotionnel à la fois intense mais aussi conscientisé.

Le signe le plus évocateur d’une intelligence émotionnelle supérieure est la “conscience de ses émotions« .

Sans doute cette perception, immédiate et consciente, est-elle génératrice de réactions intenses. En effet, plus la prise de conscience de ce qui se joue est forte, plus la charge émotionnelle est intense elle aussi. A cet égard, le haut potentiel joue très certainement un rôle « aggravant ». Les enfants à haut potentiel sont très rarement détachés de leur environnement, plutôt hyper conscients et hyper réactifs au moindre stimuli.

Le propre de l’émotion est de de fournir une réaction instantanée, avec une charge proportionnée à la situation. Dans la mesure où les émotions sont prévues pour faire passer un message, nous avertir, le haut potentiel émotionnel (ou intelligence émotionnelle selon Claire Stride) pourrait se définir comme une forte capacité à appréhender son environnement.

Faut-il établir un lien direct ou non ? Cela ne semble guère possible dans la mesure où le haut potentiel émotionnel n’est a priori pas échelonnable. Serait-ce même pertinent ?

Claire Stride lie le haut potentiel émotionnel à la faculté de contrôler ses émotions pour y réagir de façon opportune et développer des capacités d’adaptation.

Or une émotion ne se contrôle pas, elle se vit. Par contre, elle nécessite une réaction adaptée.

Aujourd’hui, ce qu’on peut véritablement mesurer, c’est la connaissance de nos émotions, de notre fonctionnement. On peut aussi mesurer notre capacité à prendre du recul et à nous adapter, avec le test en neurosciences Profil’INC, par exemple.

La réactivité, la promptitude, l’instantanéité sont aussi des éléments caractéristiques du fonctionnement des personnes à haut potentiel. Or aujourd’hui le champ cognitif a pris le dessus, on s’adapte après réflexion, alors qu’à d’autres époques il était plus utile de réagir rapidement, avec ses sens.

Nous pourrions interpréter le haut potentiel émotionnel comme une forme d’instinct primitif qui aurait été mis de côté au bénéfice du raisonnement, alors que l’un et l’autre vont de pair et pourraient exprimer sur des plans différents de grandes facultés de perception ou de réceptivité ?

De la même façon, l’hypersensibilité vécue aujourd’hui comme une faiblesse aurait été une force en d’autres temps. Ou encore sommes-nous contraints de vivre de façon trop détachée de nos émotions et encouragés à les masquer ou les atténuer au bénéfice de la réflexion ? Heureusement elles reviennent petit à petit sur le devant de la scène, leur découverte et leur compréhension étant particulièrement encouragée avec les enfants.

À l’instar du haut potentiel, la finalité n’est pas de mesurer ou de quantifier ce que l’on vit, mais de trouver les moyens de vivre sereinement avec des décalages apparents et une sensibilité forte qui, bien expliquée, pourra être tirée à son avantage.

Lire l’article en entier sur Doctissimo.fr

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