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Vidéo – « Le Haut Potentiel est une chance, il ne faut surtout pas en faire une maladie ! »

On parle beaucoup du haut potentiel intellectuel et des difficultés qui en résultent. Mais quelles sont les réelles implications d’un tel mode de fonctionnement, comment le détecter et s’y adapter ? C’est le sujet de cette courte vidéo, présentée par Olivier Revol.

L'enfant précoce et son rapport particulier au bonheur

Dans cette vidéo publiée sur le site de France 3, Olivier Revol, neuropsychiatre et enseignant à l’université Lyon 1, aborde le sujet du haut potentiel intellectuel en reprenant à la fois ses grandes caractéristiques, la question du test de QI et les divers accompagnements possibles.

Le format de la vidéo étant relativement court, les points évoqués sont rapidement survolés, aussi m’a-t-il semblé important de revenir sur certains d’entre eux plus en détail.

Ce sont des enfants qui ne sont ni mieux, ni moins bien que les autres, ils sont juste différents.

Olivier Revol

Différents dans leur fonctionnement, dans leur façon d’être et d’appréhender les choses qui les entourent, mais aussi différents entre eux. Bien que tous les enfants à haut potentiel intellectuel présentent des caractéristiques globalement similaires, il est impossible de généraliser à la totalité d’entre eux la situation particulière d’un seul tant les possibilités de divergence sont nombreuses.

Cela se ressent tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’identifier les enfants à haut potentiel intellectuel. Beaucoup d’entre eux vont bien, là où d’autres rencontrent des difficultés ; certains présentent aussi, comme le dit Olivier Revol, des troubles associés tels que les troubles « dys » (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie…) ou le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Le problème réside dans le fait que ces troubles peuvent, de par leur nature visible, évidente et envahissante, masquer le haut potentiel intellectuel, qui devient d’autant plus difficile à détecter.

Même s’ils sont très intelligents, les enfants HPI ne réussissent pas tous. On peut être à haut potentiel et être en difficulté scolaire. Souvent, c’est quand on combine le haut potentiel et une dyslexie ou le haut potentiel et un trouble d’attention.

Olivier Revol

Mais attention, là encore, à ne pas généraliser : de même que tous les enfants HPI n’ont pas de trouble associé, tous les enfants présentant un trouble de ce type ne sont pas HPI. Notons au passage qu’il peut être particulièrement difficile pour les jeunes parents de déceler un haut potentiel intellectuel chez leur premier enfant : à moins d’avoir, dans leur entourage (famille, amis…) un enfant du même âge, ils n’ont aucun moyen de comparer les capacités de leur enfant avec celles de ses camarades. Ils ne se poseront donc généralement pas de question avant son entrée à l’école, à moins qu’une personne extérieure, voire un parfait inconnu leur fasse remarquer à quel point leur enfant est éveillé.

Quoi qu’il en soit, le meilleur (pour ne pas dire le seul) moyen d’être fixé sur la présence ou non d’un haut potentiel intellectuel ou d’un trouble reste le test de QI, réalisé auprès d’un psychologue compétent. Il revient ensuite aux parents d’exploiter les pistes et les éventuelles solutions fournies par l’analyse du résultat afin que l’enfant se sente compris.

Le haut potentiel intellectuel n’est pas une maladie, mais bel et bien une véritable chance dès lors que la personne, jeune come adulte d’ailleurs, est bien accompagnée. Comme n’importe quel enfant, l’enfant à haut potentiel a besoin d’évoluer dans un milieu adapté, à la maison comme à l’école ; simplement, comme son fonctionnement est différent de celui des enfants « normaux », ses besoins le sont aussi. Dans un système où sa manière de penser n’est pas la norme, il est logique qu’il se sente en décalage, aussi bien dans l’apprentissage que dans ses relations aux autres. Charge alors à son entourage et aux enseignants pour ce qui est de l’école d’adapter leur manière de procéder.

L’enjeu est d’identifier les forces et les faiblesses de ces enfants pas tout à fait comme les autres, mais qui, comme les autres, sont des enfants. Et d’éviter que ces particularités ne pénalisent l’enfant HPI sur le plan familial, social et scolaire.

La question des aménagements possibles est vaste, car il y en a autant que d’enfants à haut potentiel, selon leurs capacités, leurs difficultés et leurs facilités. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à consulter nos autres articles sur le sujet.
Par ailleurs, n’hésitez pas à échanger vos points de vue et votre vécu sur les forums ou dans l’espace commentaires !

Lire l’article en entier sur le site de France 3

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