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Galou76

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2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
  • Galou76
    Participant

    Bonjour à tous, ces difficultés que nous vivons sont autant d’épreuves pour nos enfants que pour nous parents! Il est possible d’y voir du positif et c’est pour cette raison que je vous partage notre expérience avec mon fils ainé âgé de bientôt 15 ans.

    Il a commencé à verbaliser une volonté de ne plus aller à l’école très tôt. Avec un suivi proche avec ses maitresses, nous avions réussi à maintenir un certain cap. Mais son désintérêt à commencer à s’intensifier alors qu’il était en 5ème, pour finalement ne plus en pouvoir après le dernier épisode de confinement alors qu’il était dans le dernier trimestre de la 4ème. Malgré mes alertes à l’école et ma volonté de l’aider et de le relancer sur une dynamique plus positive, de nombreux symptômes et situations l’ont engagé dans une spirale descendante avec perte de confiance, perte de sens, perte de son élan de vie. Je ne reconnaissais plus mon fils.
    Et là, je me suis dit que si je lui disais qu’il fallait qu’il prenne confiance en lui et qu’il allait y arriver, il fallait avant toute chose que je sois congruente et donc que je lui montre ma propre en confiance en lui. Je voulais qu’il comprenne que j’entendais sa souffrance et que je ne le jugeais pas. Et que la 1ère chose à faire était d’accepter sa demande de ne plus vouloir aller au collège. J’ai alors accepté de le déscolariser et d’assurer son instruction en famille malgré le poids que je sentais peser sur mes épaules et mes doutes face à un entourage très sceptique devant ma décision. Mon souhait était surtout qu’il se retrouve, qu’il retrouve de la joie et l’envie d’engager des expériences qui le nourrissent.

    Voilà un peu plus d’un an qui s’est passé avec un 1er contrôle pédagogique positif.
    Autant vous dire que j’ai dû lâcher de nombreuses peurs, de nombreux doutes pour ne pas les insuffler à mon fils. De nombreux « il faut » et « tu dois » ont également dû disparaitre de mon mental bien pensant mais déconnecté de notre réalité! Nous avons dû réadapter sa manière de travailler quasiment tous les mois pour ne pas qu’il se lasse, le matin à 10h, puis à 11h, puis à 13h, puis à 22h! Jamais de manière régulière! Des semaines sans ouvrir un livre scolaire et à essayer pour moi, de ne pas douter de lui et de sa bonne volonté. J’ai dû faire preuve de beaucoup d’imaginations pour assurer une instruction qui corresponde « un tantinet » aux attentes de l’inspection académique.
    Voilà un peu plus d’un an et mon fils a retrouvé de la joie et des envies même si une année est passée sans trop d’apprentissages scolaires. Mais les apprentissages de vie ont été phénoménaux! Aussi bien pour lui que pour moi.
    Il a la volonté l’année prochaine d’engager une année de 3ème « académique » par correspondance, avec la volonté de réintégrer le lycée par la suite pour recréer du lien dont il sait maintenant l’importance pour lui. Tout est encore à faire et beaucoup de vigilance est, et sera encore présente.
    Ce que je comprends aujourd’hui de notre situation est que mon fils ne se projette absolument pas dans la vie telle qu’elle existe aujourd’hui. Il y voit et analyse de nombreuses incohérences et dysfonctionnements. Et je ressens qu’il a besoin d’expérimenter que les choses peuvent changer et qu’il a les possibilités de contribuer à ce changement. Je l’oriente en ce sens. Il a besoin de savoir qu’il peut ne pas y arriver du 1er coup et de revaloriser ce qu’il appelle échec : savoir que l’échec est un apprentissage nécessaire pour passer à l’étape suivante et que la réussite est le résultat de nombreux « échecs », qui n’en sont donc pas! Il a besoin de consacrer beaucoup de temps sur des sujets qui le motivent, pour lesquels il ressent un vif intérêt et pour lesquels il a plaisir à apprendre. Il a besoin d’apprendre à son rythme et de manière autodidacte.
    J’essaie ainsi chaque fois que je le peux, de le motiver dans toutes ces voies là, même si les résultats scolaires ne suivront peut-être pas. Mais j’ai bien compris que l’école ne répondrait pas toujours à ses besoins et que ce n’est pas forcément là qu’il apprendrait le plus de choses importantes pour lui. De nature très anxieuse, il nécessite énormément de réassurance, d’écoute et de recadrage pour dépasser ses pensées parasites. Il a également besoin que je le guide mais sans lui dire ce qu’il « doit » faire. Si je ne suis pas d’accord avec une de ses démarches, je lui dis et le conseille, nous négocions éventuellement mais je ne l’oblige jamais à faire quelque chose contre sa volonté. Je l’ai invité à de nombreuses reprises à aller voir un professionnel qui puisse l’écouter et l’aider dans ses difficultés. Il a toujours décliné mes propositions.
    Il a besoin de retrouver le chemin de son cœur et donc de ses envies et d’avoir suffisamment confiance en lui pour pourvoir réaliser ce à quoi il pense. C’est un de mes travaux quotidiens de maman: lâcher-prise, écoute, compassion, propositions et une confiance en la vie que j’essaie de lui partager.

    Il est bon de savoir que nous nous ne sommes pas seuls dans notre difficulté et que différentes possibilités existent.

    Avec tout mon courage et mon soutien pour ce que vous traversez en ce moment.

  • Galou76
    Participant

    A lundi! 😊
    Merci beaucoup pour ce défi !

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