Le Figaro a publié récemment une interview de Nelly Dussausse, directrice de l’école Gusdorf, un établissement hors contrat qui accueille et accompagne les jeunes à haut potentiel intellectuel du début du primaire à la fin du lycée.
Le haut potentiel intellectuel implique une façon d’être et de fonctionner différente de celle des autres gens, adultes comme enfants. Ce mode de pensée particulier n’est pas forcément adapté aux demandes de l’Éducation Nationale en termes de compétences et de méthodes. En effet, cette dernière encourage rarement la créativité et les réponses divergentes ; le but d’un exercice classique est, outre la vérification des connaissances, de s’assurer que l’élève a bien assimilé et utilisé la méthode demandée et pas une autre.
L’école Gusdorf, dont nous parlons ici, propose en plus de celles au programme diverses matières telles que l’archéologie, le théâtre ou encore le chinois et le japonais. L’occasion donc d’aborder des sujets divers et variés et, pourquoi pas, de faire le liens avec les matières plus « conventionnelles ». Par ailleurs, les élèves travaillent parfois en groupe et en interagissant les uns avec les autres, et sont amenés à participer à des projets concrets pour apporter un côté pratique à un enseignement qui reste souvent très théorique. Ils sont ainsi préparés, de façon différente mais non moins efficace, à l’examen final qu’est le baccalauréat.
Nous ne recrutons pas uniquement des élèves en pleine réussite académique parce que nous ne voulons pas être une école élitiste sur le plan intellectuel, avec des élèves qui seraient très en compétition les uns avec les autres. Ils sont déjà naturellement en compétition avec eux-mêmes donc nous ne voulons pas leur mettre une pression supplémentaire.
Tous les profils d’élèves sont donc acceptés, de ceux qui s’en sortent sans problèmes en classe à ceux qui ont plus de difficultés en passant par les élèves « moyens » qui parviennent à se maintenir au niveau en travaillant un minimum. Les premiers auront ainsi la possibilité d’approfondir les domaines qui les intéressent et d’exprimer leur créativité, là où les élèves en difficulté bénéficieront d’un accompagnement adapté, qu’il s’agisse d’un problème d’ordre scolaire ou d’un trouble associé comme la dyslexie par exemple.
Pour cela, plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre, d’abord pour cerner le problème, ensuite pour tenter de le résoudre ou, au moins, d’essayer de le gérer et de travailler avec.
On met en place des aides en dehors de l’école pour les accompagner, de l’orthopédagogie par exemple, qui aide ces élèves-là au niveau méthodologique, ou bien à l’intérieur de l’école et c’est alors le travail des professeurs. On avance plus vite parce qu’on travaille en synergie avec les parents, des spécialistes, une psychologue, les professeurs, et l’on se met d’accord sur la meilleure façon d’accompagner l’élève.
Nelly Dussausse a aussi publié un livre où elle raconte son vécu en lien avec le haut potentiel intellectuel. L’ouvrage est illustré de témoignages variés et adopte une approche originale pour s’intéresser à la personnalité de l’enfant à haut potentiel, nourrie par sa double expérience de maman d’enfant précoce et de directrice d’école.
L’enfant à haut potentiel est un enfant comme les autres
On les dit surdoués, précoces, à haut potentiel intellectuel… On les considère comme des élèves particulièrement performants destinés à faire partie de l’élite ou on les envisage comme des enfants à problèmes, insolents, bizarres, voire des cancres inadaptés à l’institution scolaire.
Au-delà du mythe et des clichés, qui sont ces enfants ? Comment comprendre leur fonctionnement et les aider à trouver une vraie place, la leur, sans pathos ni fascination ?
bonjour ; je viens de lire l’article sur l’école gusdorf ; c’est merveilleux une école comme celle-ci ! mais malheureusement réservée à une certaine classe sociale quand vous voyez les frais de scolarité exorbitants!
Bonjour je n’ai pas trouvé les frais justement sur le site , pourriez vous me les communiquer même si je ne me fais pas trop d’illusions… Merci !
Je suis aux États-Unis, et il n’y a qu’une école pour HP dans notre état, a 10 minutes de chez moi, mais c’est 32 000$ l’année.