L’enfant décrocheur
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Ado de 15 ans en cours de décrochage – présent invisible
- Ce sujet contient 30 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par zébu, le il y a 4 années et 1 mois.
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LITABParticipant13 novembre 2017 à 13h18
Bonjour,
Je suis la mère de 2 adolescents de 13 ans (fille) et 15 ans (garçon) diagnostiqués précoces en 2014 (150 pour ma fille et 138 pour mon fils).
Tout se passe très bien pour ma fille tant au niveau relationnel avec les professeurs, les amies, les amis et nous, sa famille.
Pour notre fils, tout est très différent. Il a fait un collège dans la moyenne sans briller mais toujours avec une moyenne de 12/13 mais surtout avec plein de copains et avec une belle joie de vivre (sans trop se fouler).
Il a eu son brevet avec mention bien mais surtout grâce à l’oral.
Depuis septembre, il est un dans un très bon lycée plutôt scientifique en 2nde générale. Il s’est accroché tant qu’il a pu mais là, il est clairement en cours de décrochage. Il a avoué à son père qu’il ne travaillait quasiment pas, que cela ne l’intéressait pas. A moi, il ne dit rien de tout cela, parle de tout et de rien, se confie mais pas trop…
Voilà, j’ai envoyé un message à la présidente de la PEEP de son lycée qui le « suit » depuis les problèmes rencontrés en 6ème (harcèlement et abandon de l’équipe enseignante).
Nous ne savons plus quoi faire et j’avoue que de le motiver, l’encourager, devient de plus en plus difficile. Nous ne pouvons que constater qu’il se renferme, qu’il est souvent en colère (de plus en plus fréquent) et qu’il est en train de couler.
Que peut-on faire ? Mon message est une bouteille à la mer… Comment faire quand on voit son fils sombrer ? Il n’a pas encore sombré mais c’est en train d’arriver… -
FrançoiseMaître des clés13 novembre 2017 à 16h33
Bonjour,
Je ne sais pas si vous avez lu les messages précédents du forum, mais effectivement la grosse difficulté de ces enfants qui s’écroulent à ce stade est le manque de travail effectif, c’est à dire de pratique par le biais d’exercices, nombreux, pour vérifier la compréhension. Mis à l’épreuve dans les faits, on peut constater qu’au final ils ne savent plus ou pas comment s’y prendre car ils n’ont pas réellement acquis de méthode de travail et ont pu tant bien que mal sauver les meubles…mais au lycée et après ça se corse.
Je vous remets le lien vers le sujet évoqué tout récemment pour ne pas trop me répéter : https://www.enfantsprecoces.info/groupes/lenfant-decrocheur/forum/topic/ado-16-ans-diffucultes-a-se-mettre-au-travail/Je pense qu’il vaut mieux que l’équipe éducative soit informée de sa situation afin de trouver le moyen de réparer, soit une personne de confiance, prof ou cours du soir, qui reprenne avec lui les bases qui lui manquent pour repartir d’un bon pied. Ce n’est pas irrémédiable mais cela nécessite un gros travail, avec mon fils (cned) nous avons repris toute la façon de travailler, lecture du cours + soulignage notions essentielles + fiches + contrôle de la réalisation effective des exercices (qu’il ne faisait pas en réalité : il les lisait mais sans passer par la phase réflexion et réalisation) assis face à un adulte à table pour surveiller qu’il ne rêve pas. Il y a aussi sur beaucoup de sujets des vidéos en ligne bien faites qui donnent une autre approche des cours. Mais là encore, il faut qu’il s’investisse. Le plus dur à mon sens est qu’ils ont l’illusion de travailler et il faut leur démontrer sans les braquer que la réalité est largement insuffisante !
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LITABParticipant13 novembre 2017 à 17h09
Merci beaucoup pour votre message.
Comme indiqué dans mon premier post, j’ai contacté la représentante de l’association de parents d’élèves de son lycée. Etant habituée à ce type de lycéen, nous avons pris rendez-vous prochainement pour des séances de coaching.
Le professeur principal est au courant de sa précocité mais nous n’avons pas évoqué ses difficultés, il m’a juste dit qu’il fallait qu’il se mette au travail, que nous devions le soutenir et l’encourager et qu’il était là si nous devions en rediscuter.
Je n’ai pas abordé la question du décrochage puisque ce n’était pas une évidence pour moi à ce moment-là.
Pensez-vous que nous devrions demander un bilan neuro psychologique et envisager une aide auprès du Lycée du type programme d’accompagnement personnalisé ? -
FrançoiseMaître des clés13 novembre 2017 à 17h25
Je crois qu’actuellement c’est la question du décrochage et les solutions à y apporter qui est essentielle. Je ne sais pas si le bilan neuropsy est utile ? il me semble que ce qui compte est comme l’a évoqué le prof principal le travail et les encouragements et motivations que votre fils peut avoir.
Le plan d’accompagnement personnalisé serait sans doute l’idéal car il tiendra compte des difficultés spécifiques de votre fils et en même temps il y a un engagement mutuel élève et prof qui devrait le stimuler et l’aider. A cet âge ils ont encore besoin d’un guide et il pourra sans doute le trouver dans le pap. Je vois avec mon fils que si je le lâche, il s’égare… -
LITABParticipant6 février 2018 à 16h36
Bonjour,
Me revoici aux nouvelles…
Bon, nous le faisons suivre par une coach (présidente de l’association de parents d’élèves) + prof de maths particulier + prof d’espagnol particulier.
Il continue, il travaille, il s’investit mais les notes ne décollent pas trop. Sa moyenne générale (sans l’espagnol – c’est sa 1ère année donc il doit rattraper 3 ans) est de 9,66/20 avec la moyenne en français, en anglais, en HG et SVT. Par contre, en maths et physique, ce n’est vraiment pas cela.
Nous avons rencontré son prof d’anglais pour la remise du bulletin du 1er trimestre et avons indiqué qu’il souhaitait faire une 1ère ES (il était présent). Son prof a été bienveillant disant qu’il fallait qu’il continue ses efforts, surtout en maths et en français. D’ailleurs quasiment tous les professeurs parlent de capacités « cachées »…
Il nous a été dit qu’à la fin du 2ème trimestre, tout était « plié » et son professeur principal lui a dit (il y a une semaine) qu’en l’état, il n’avait pas le niveau pour une 1ère ES et qu’il fallait qu’il pense à une 1ère STMG.
J’ai moi-même fait un bac G3 donc je sais que s’il n’est pas motivé, il n’y arrivera pas. Et il n’est pas motivé pour la STMG (finance, compta, RH…). Perso, je sortais d’un BEP et tout ce que je voulais c’était fuir de cette section dans laquelle je n’étais pas du tout à ma place.
Je suis très en colère contre le lycée et ce professeur qui essaye de le mettre dans une filière qui ne lui correspond pas ! Ca fait écho en moi.
Forts de tout cela, nous avons fait une demande pour un lycée privé sur Paris. Ils ont bien reçu son dossier mais veulent voir le bulletin du 2ème trimestre.
Nous ne savons que faire : prendre rendez-vous avec son lycée actuel pour mettre cartes sur tables et demander à ce que l’avis soit favorable pour un passage en 1ère ES avec « éventuellement » un redoublement en 1ère ou bien demander un redoublement en 2nde.
J’ai discuté avec la coach qui me dit qu’il a la maturité et les capacités pour une 1ère ES. Elle m’a dit qu’il est juste « hors normes » avec de grandes capacités.
Le prof de maths particulier me dit qu’il ne comprend pas ses notes car il est motivé, comprend bien, refait les exercices… Que pour lui, il ne vaut pas un 8 mais un 15/20…
Bref, nous ne savons comment faire… Nous continuons à le motiver, à l’encourager. Ce n’est pas facile mais cela nous fend le coeur de le voir travailler et de voir que ses résultats ne décollent pas 🙁
Il aime son lycée dans lequel il a quelques copains (il est assez solitaire) et il veut bien aller sur Paris.
Que faire ? -
LITABParticipant6 février 2018 à 16h46
Il faut que je me renseigne pour le plan d’accompagnement personnalisé mais cela me semble insurmontable à faire…
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FrançoiseMaître des clés6 février 2018 à 17h28
Bonjour Litab,
Effectivement je ne pense pas non plus qu’orienter votre fils vers une voie par défaut soit la solution (à moins que lui en ait envie).
Je serais plutôt de l’avis de la coach, il faut l’aider, l’encourager, passer outre certaines difficultés et croire en lui pour que lui puisse s’investir dans son projet.
Apparemment il fait beaucoup d’efforts et ce sont ces efforts qu’il y a lieu de reconnaître et d’encourager, s’il a une marge de progression forte il faut lui laisser une chance, d’autant plus qu’il ne peut pas non plus faire de miracles et progresser d’un coup du jour au lendemain. Il a aussi la possibilité de se renforcer pendant les vacances, sans la pression du rythme scolaire et des devoirs, donc si votre fils est volontaire et que par ailleurs les personnes extérieures qui l’aident constatent qu’il a un potentiel, il ne faut surtout pas le décourager.
Effectivement la reconnaissance au sein d’un pap serait sans doute bénéfique, ou encore (là je m’avance ne sais pas si ça peut se faire, mais une discussion professeurs, aides extérieurs, votre fils et vous pour convenir d’une aide de principe, càd encouragements et explications de la méthodologie (c’est souvent ce qui pêche et empêche que les notes ne décollent, il y a une façon de faire dans chaque matière à reproduire), pour que votre fils soit compris (y compris les efforts qu’il fait) et appuyé dans ses efforts.
En gros je trouve que les démarches entreprises pour votre fils sont très positives et qu’il est vraiment important que vous puissiez discuter avec l’équipe éducative pour qu’elle vous soutienne. -
LITABParticipant6 février 2018 à 22h38
Merci beaucoup pour votre aide et votre soutien.
Nous sommes tellement désemparés face à notre enfant. C’est extrêmement compliqué d’être dans cette dualité : capacités et blocage.
Mon mari me dit que ça se débloquera tôt ou tard. Je le sais bien entendu mais de le voir dans cette situation me fait de la peine.
Mes parents n’étaient pas conscients de tout cela vis à vis de moi. Longtemps, ils m’ont dit que je n’étais qu’une idiote pas faite pour les études. J’en ai énormément souffert et finalement, le sachant pour mon fils, je me dit que les choses n’ont pas beaucoup changé. Le résultat est le même que l’on sache ou non. À une différence près : nous le soutenons et l’écoutons.
Je pense demander pour le plan d’accompagnement. J’espère juste que les portes ne se fermeront pas. -
LITABParticipant16 février 2018 à 15h43
Voilà des nouvelles…
A mon grand désespoir, mon fils a baissé les bras en décidant de faire une 1ère STMG.
Je ne le vois tellement pas dans cette filière !Je ne le vois d’ailleurs dans aucune autre, je trouve juste que c’est trop tôt pour le mettre dans une voie spéciale. Après, comme le dit mon mari « et bien, il fera ce qu’il faut pour avancer et ce qui est pris est toujours bon à prendre ». -
FrançoiseMaître des clés16 février 2018 à 19h40
Bonsoir,
Je pense qu’il faut lui faire confiance, s’il a fait un choix et pris une décision c’est positif. Il se peut que cette formation lui apporte un côté plus concret et proche des réalités d’aujourd’hui qu’une formation purement théorique comme le bac général. Soyez avec lui et encouragez le dans son choix, de toutes façons aujourd’hui rien n’est figé en matière d’études.
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LITABParticipant18 février 2018 à 8h32
Je ne suis pas d’accord car il ne sait pas ce qu’il veut. Depuis vendredi, il m’a dit « je vais m’accrocher et essayer la 1ère ES ».
En parallèle, il vient d’avoir un 0/10 en maths alors que la moyenne de la classe est de 9 !
Franchement, je ne sais plus quoi faire. Le soutenir devient de plus en plus compliqué vu le peu qu’il fait en retour.
Je me demande si je ne devrais pas le laisser se « planter » pour le faire réagir. Peut-être en a t il besoin ?
De toutes façons, si cela ne vient pas de lui, je ne pourrais pas longtemps continuer à le porter et à me battre pour qu’il avance.
Voilà c’est le message d’une maman fatiguée. -
FrançoiseMaître des clés18 février 2018 à 18h04
Bonjour,
Je comprends, si vous pensez que c’est un choix par défaut ce n’est pas gagné. La difficulté pour votre fils ne réside pas tellement (d’après ce que je peux comprendre à distance) dans le choix de telle ou telle première, mais surtout dans la réponse à la question : s’en sent-il réellement capable, a t-il conscience de ses difficultés et au final est-il motivé pour y arriver. Que dit la coach à propos de son état d’esprit. Il est possible qu’il ait besoin d’un réel soutien auprès de l’équipe enseignante, soutien qui tienne compte de ses difficultés et de son profil d’enfant à haut potentiel décrocheur pour raisons de ? méthodes, ennui et manque de travail qui se sont installés progressivement… Il pourrait être bon de refaire un point avec un psychologue pour analyser ceci, que votre fils comprenne pourquoi il a vraiment lâché à un moment et surtout puisse lui redonner confiance afin qu’il ait lui la volonté de repartir sur de bonnes bases. Sans sa propre volonté qui doit s’asseoir sur une estime de lui reconstruite (malgré les notes), il sera difficile de l’aider. Même si vous le laissiez se planter, il faudrait quand même que quelqu’un l’aide à se « regonfler ». Donc je pense que cela peut fonctionner avec la coopération et la compréhension de tous, enseignants et lui.
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LITABParticipant18 février 2018 à 18h44
Merci 😊
J’ai longuement discuté avec lui ce matin ainsi que son père mais chacun son tour.
Il a beaucoup pleuré en disant de lui qu’il était un incapable (les mots utilisés étaient bien plus violents), qu’il détestait les maths, les cours et surtout qu’il ne comprenait pas à quoi tout cela servait.
Nous, on l’a quand même mis en face de la réalité. « D’accord » il reste motivé mais surtout « d’accord » que dernièrement il s’est laissé aller.
Ce n’est pas que de la faute des profs, de l’éducation nationale, de l’adolescence mais aussi sa faute à lui. Il a reconnu qu’au niveau travail, il n’était pas très assidu…
Bref, on est revenus à notre idée première : demander un redoublement.
La coach nous a dit que cela ne serait pas bénéfique mais lui nous dit qu’au contraire, il travaillerait davantage et connaissant déjà la programme, il pourrait s’appliquer et surtout recommencer de zéro.
Nous sommes désemparés car nous ne savons que répondre. Bien entendu, nous le soutenons dans ses choix. -
FrançoiseMaître des clés18 février 2018 à 19h35
Oui, ceci est très douloureux, surtout de les voir pleurer et perdus. J’ai aussi un 15 ans en seconde (à la maison) qui s’accroche comme il peut car les cours ne l’intéressent pas plus que ça (et la forme est trop rébarbative et dense pour lui) et n’en voit pas bien l’intérêt non plus, à part avoir son bac pour l’instant (objectif que nous lui avons fixé). Je ne peux donc que vous encourager à le soutenir, quel que soit le choix.
Par contre je pense que même s’il devait redoubler il faudrait un encadrement méthodologique de la part des profs pour qu’il ne se retrouve pas devant les mêmes difficultés. Pour mon fils le problème vient aussi du manque de pratique, j’ai fini par remarquer qu’il lisait les cours (même en maths) mais ne faisait pas les exercices écrits, or il n’y a que la pratique qui aide à avancer, à partir d’un moment la « tête seule » ne suffit plus. Si, ses cahiers sont griffonnés, mais rien à voir avec la matière du moment !!
Comme vous on discute, on le soutient et on l’encourage, et surtout on l’incite à trouver sa voie ou un centre d’intérêts par ailleurs et à s’y adonner à fond pour qu’ il ait un domaine dans lequel il réussisse, s’investisse et ait confiance en lui et en ses capacités. Surtout l’important est de ne pas les laisser se dévaloriser car la scolarité a eu un loupé à un moment. -
LITABParticipant5 mars 2018 à 16h32
Voilà des nouvelles…
Notre fils souhaite redoubler sa 2nde pour tout recommencer, pour repartir d’un bon pied et surtout pour pouvoir faire ce qui lui plait. Donc, out la voix de garage d’une 1ère technologique. Il nous a dit, si je dois aller en technologique, ce sera par choix.
Nous avons donc demandé un rendez-vous avec son professeur principal et avons fait une demande pour un lycée sur Paris.
Depuis 1 bonne semaine, nous lui avons interdit l’accès à son ordinateur. L’ambiance à la maison est bien meilleure 😉
Nous continuons à discuter, à faire des jeux de société, à rire et à dédramatiser. Il ne semble pas anxieux à retourner en cours.
Nous espérons juste que le lycée parisien l’acceptera. Nous comptons beaucoup dessus après avoir lu et entendu tant d’avis positifs. -
FrançoiseMaître des clés6 mars 2018 à 11h34
Bonjour Litab,
C’est une décision courageuse ! Un lycée parisien avec un enseignement adapté je suppose ?
J’espère vraiment qu’il obtiendra un avis favorable et pourra aller de l’avant.
Tenez-nous au courant si vous le souhaitez, en particulier pour expliquer aux autres parents l’impact que peut avoir le changement de méthode sur un enfant et à quel point ils ont besoin de se raccrocher à un projet motivant et construit. -
LITABParticipant6 mars 2018 à 16h07
Oui c’est un lycée parisien à tout petit effectif (2 classes de 2nde, 3 de 1ères et 3 de Term.).
Le projet éducatif est de :
« favoriser l’épanouissement personnel de l’élève, lui permettre de poursuivre avec réussite mais surtout avec plaisir des études secondaires, l’aider à construire un projet et lui donner la possibilité de devenir un citoyen responsable.
Pour mener à bien ce projet, l’emploi du temps peut paraître lourd à priori pour les élèves, mais il est efficace et rassurant. Les élèves travaillent davantage à l’école et donc le travail à la maison devient moins fastidieux car les méthodes acquises au Lycée le rendent plus rapide et plus opérationnel.
Cette augmentation significative des horaires est bien vécue car elle se déroule dans un climat de confiance où une réelle relation respectueuse, attentive et exigeante s’établit entre l’enseignant et l’enseigné.
Tous ces moyens permettent de mieux situer les besoins des élèves et d’en assurer un meilleur suivi : l’élève devient plus autonome et créatif, le professeur plus disponible, acquiert une connaissance plus fine des possibilités réelles du jeune auquel il s’adresse.
De plus ces changements de rythme entre les cours en classe entière, les demi groupes, les soutiens et les oraux évitent la monotonie de s’installer et d’être un frein à la motivation de l’élève. Il nous est apparu nécessaire de diversifier les processus d’apprentissage, nous croyons que, plus que des compétences nouvelles, ce projet d’accompagnement met en place quelque chose qui est de l’ordre de l’engagement.
L’élève apprend son «métier d’élève», devient responsable, acquiert une meilleure image de lui, se sent en confiance et peut devenir le propre acteur de sa formation.
Très attachée aux valeurs qui permettent une vie en communauté sereine et respectueuse, toute l’équipe éducative est rigoureuse voire rigide concernant le respect des horaires, la présence aux cours et les règles de politesse et de courtoisie nécessaires à la bonne marche de ce projet.
Nous pensons aider l’élève à construire sa propre culture qui s’appuie sur des savoirs, des méthodes, des savoirs faire et ceci en lui redonnant confiance dans une structure mieux adaptée à sa façon de fonctionner.
L’équipe adopte une attitude forte et rassurante, établit un réel contrat moral avec l’élève et ses parents afin que cette action commune entre le système éducatif et la famille conduise à la réussite de l’enfant. L’équipe développe beaucoup la politique d’accueil des élèves et des parents, recevant les élèves à tout moment dans ses bureaux. »Tous les avis et commentaires sur cet établissement sont unanimes.
Nous espérons qu’il sera pris car j’ai discuté avec son professeur principal ce jour qui m’a dit que s’il voulait redoubler, il serait obligé de passer en commission à la fin du 3ème trimestre et que sincèrement, cela lui paraissait difficile. Après, il m’a aussi dit que sa moyenne de 9 (1er et 2ème trimestre) pouvait s’améliorer et que « qui sait peut-être pourrait-il prétendre à une 1ère ES ? ». Je ne dis rien mais depuis hier, toutes les notes qui sortent sont toutes au dessus de la moyenne, voir de la moyenne de la classe.
J’attends un retour du lycée privé parisien et ne manquerai pas de vous tenir au courant…
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FrançoiseMaître des clés6 mars 2018 à 17h37
Effectivement le projet a l’air motivant.
J’ai l’impression que l’équipe pédagogique du’moment ne sait pas trop comment se positionner par rapport à votre fils, les avis changeants pour les eip ne sont pas très rassurants. En tous cas il a l’air bien motivé du coup, j’espère vraiment qu’il obtiendra une réponse favorable !
A bientôt pour des nouvelles ! Les expériences positives sont aussi bonnes à prendre et aident à comprendre le fonctionnement particulier de nos enfants. -
LITABParticipant29 mai 2018 à 10h45
Voilà des nouvelles !
Après discussion avec notre fils, nous avons donc décidé de le faire redoubler.
Nous avons fait une demande dans ce lycée parisien. Nous avons rencontré le proviseur et notre fils a fait des tests (pour la 1ère) alors que nous avons demandé un redoublement. Nous sommes dans l’attente d’une réponse.
D’un autre côté, nous avons fait une demande pour un lycée privé proche de la maison. Là, nous avons obtenu un accord et l’avons déjà inscrit. Il est très content d’aller dans ce lycée car tout d’abord, il est proche de la maison tout en l’éloignant de notre ville. Ensuite, c’est un lycée qui propose des enseignements d’exploration qui l’intéresse et un enseignement complémentaire « sport » ainsi qu’une option LV3 Portugais.
Nous attendons une réponse pour le lycée parisien et il est convenu que s’il a une place là-bas, c’est le lycée où il ira.D’autre part, nous sommes allés chez un kiné pour une rééducation (langue) et nous avons découvert que sa langue est mal positionnée et que du coup, il respire mal. Du coup, son sommeil est perturbé. D’après la kiné, cela fait des années que ça dure et que cela l’empêche certainement de se concentrer en cours. Les profs nous ont souvent dit qu’il fallait qu’il dorme la nuit 🙁 (pour eux, il joue alors qu’il n’a pas son téléphone dans sa chambre) mais nous n’avons jamais relevé et avons toujours pensé que c’était un gros dormeur tout simplement. Il a même eu un avertissement travail au 1er trimestre…
Bref, voilà les nouvelles…
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Isabelle LotParticipant29 mai 2018 à 12h46
Notre fils a 16 ans ,est en 1°S , il a sauté la classe de seconde car il s’ennuyait en classe (sans travail il avait d’excellents résultats ). Cette année de première a été catastrophique car il ne savait pas comment travailler ,n’avait pas de méthode et il s’est très vite découragé. Le dialogue avec les professeurs est compliqué (nous ne cessons depuis des années des cours de réclamer des cours de méthodes). Ils veulent le faire passer en terminale car ils estiment que Théo en a parfaitement les capacités , Théo veut redoubler ( il ne sait pas ce qu’il veut faire et ça l’angoisse).Quant à nous ses parents nous ne savons pas quelle solution choisir. Chacune ayant des inconvénients et des avantages. Nous aimerions connaitre le nom de ce lycée parisien qui prend en compte les besoins spécifiques des enfants précoces.
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LITABParticipant31 mai 2018 à 6h25
Bonjour,
C’est le lycée EDGAR POE.
Il y a aussi Diagonales qui est réputé.
J’espère que vous trouverez une solution 😉 -
MilaParticipant26 juin 2018 à 21h20
Je me demandais comment allaient vos enfants en cette fin d’année ? Quelles sont finalement les perspectives pour la rentrée ?
Je ne suis pas de la région parisienne mais j’aimerais avoir un retour général de ces écoles spécialisées, je m’interroge sur la valeur ajoutée, sur ce qu’elles peuvent proposer et sur la pertinence pour nos enfants. -
MILOUDELACParticipant27 juin 2018 à 8h05
Apres une année chaotique avec plusieurs allers/retours entre scolarisation et pauses à la maison , l’année prochaine se profile à domicile . Accompagnement par Equipe pédagogique et psy fut salutaire . J’appréhende tout de même pour l’année prochaine. Mais je reste confiante vu le chemin parcouru : notre fille a retrouvé le sourire , confiance en Elle , goût aux apprentissages . Reste que se retrouver la plupart du temps seule pour les apprentissages en classe de seconde sera un sacré challenge . Bon été à tous .
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LITABParticipant3 juillet 2018 à 10h03
Voilà des nouvelles de mes loulous…
Le grand redouble donc dans un lycée sur Vincennes, un lycée à taille humaine. Il a choisi de faire une 2nde Générale et Sport. Etant très sportif, il est aux anges car il pourra faire de l’escalade et de la plongée.
Il est toujours sur liste d’attente pour Edgar Poe mais nous n’y comptons pas trop. Bien entendu, il ira à E. P. si une place se libère mais sinon, il ira à Vincennes.
La petite passe en 3ème avec les félicitations comme d’habitude. Elle arrête le piano et l’athlétisme et commence le pentathlon. Sinon, elle a commencé à regarder pour la 2nde et nous parlait de Louis Le Grand. Nous sommes épatés par son parcours. Elle est douée dans plein de domaines, a gagné un concours de nouvelles de notre ville (70000 habitants), a eu le premier prix à un concours de dessin, a eu le premier rôle dans une comédie musicale. Une amie nous disait que notre fille est une « pépite ». Nous en sommes très fiers 😉
Notre fils aussi est une pépite 😉 et nous attendons beaucoup de son nouveau lycée pour qu’il reprenne confiance en lui et qu’il arrête de se cacher derrière son arbre (c’est tellement facile). Il est anxieux et sa confiance en lui tellement abîmée…
Je vais arrêter de le porter aussi et lui faire confiance. L’impact sur la famille est très fort.
Là, ils sont en colonie où ils s’amusent comme des fous !!! Nous recevons régulièrement des « c’est super » « merci papa maman » « on s’amuse trop »…
Voilà pour les petites nouvelles !
Isabelle, comment va votre fils ? Avez-vous contacté le lycée ?
Miloudelac, voilà ce que nous souhaitons retrouver chez notre fils : sourire, confiance, goût et surtout envie et bienveillance… Bon courage à elle pour cette année et surtout venez nous raconter comment elle va. N’oubliez pas qu’avec une confiance retrouvée, elle va déplacer des montagnes…
Bon été à toutes,
Valérie -
Isabelle LotParticipant6 juillet 2018 à 13h16
Bonjour,
Théo part au mois de septembre faire une année scolaire aux USA . Cela va lui permettre de reprendre souffle , de grandir , de ne plus avoir de pression scolaire et de satisfaire sa curiosité et son besoin de nouveauté et de maîtriser l’anglais. Il nous a dit « j’ai besoin de savoir ce que je vaux et ce dont je suis capable sans votre aide.
Il sait que les choses ne seront pas faciles au départ mais depuis longtemps il n’avait pas été aussi motivé. -
Isabelle LotParticipant6 juillet 2018 à 17h43
Nous sommes passés par l’intermédiaire d’éducation first , organisme qui nous garantissait le départ de Théo pour la rentrée 2018. Normalement l’inscription doit se faire 1 an avant le départ . Nous avons pris notre décision il y a 2 mois en voyant bien que ni un redoublement en 1° ni un passage en terminale étaient des solutions à envisager vu l’ état d’esprit de Théo. Il existe d ‘autres organismes. Le prix du séjour dépend de la destination de la durée et de ce que l’organisme offre comme prestations.
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LITABParticipant18 décembre 2018 à 12h50
Des nouvelles…
Notre fils redouble et tout se passe bien pour le moment ; il a fait un 1er trimestre à 13 de moyenne et a eu les encouragements car les professeurs ont pointé ses capacités inexploitées… Il s’est très bien intégré dans son nouveau lycée et commence à réfléchir à l’année prochaine. Il pense faire Art Audiovisuel, ICN (création numérique) et Géopolitique ou SVT. Le professeur d’H/G l’a particulièrement félicité en disant qu’il est intelligent, cultivé, curieux et qu’il avait le profil pour l’ancien bac ES. Les autres professeurs ont dit qu’il était en plus de sympa (il blague avec eux), attentif et volontaire. Même son professeur de maths (sa bête noire) nous a dit qu’en résolution de problèmes, il est particulièrement doué ; là où il pêche c’est en calcul numérique…
Bref, pour lui tout va bien.
A la maison aussi c’est plus facile avec lui même si cela n’a jamais été bien compliqué 😉Pour notre fille, cela commence à se compliquer… Elle est en 3ème et j’ai rendez-vous avec son professeur principal ce soir car malgré une moyenne de 16,4, le parent délégué a du se battre pour qu’elle ait les compliments ! Nous pensons savoir que c’est un peu à cause de son caractère « nonchalant », « hautain »… Finalement, elle a un caractère très fort, sûre d’elle et très mature et nous pensons que c’est cela qui « gêne ». On verra bien ce soir. De plus, elle nous a demandé de faire une demande d’inscription dans un grand lycée parisien.
Je reviendrai demain ou jeudi pour vous en reparler…
@Isabelle, comment se passe le séjour de votre fils ?Bonne journée !
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FrançoiseMaître des clés18 décembre 2018 à 17h23
Bonjour Litab,
Ces nouvelles font plaisir à lire, vous êtes sur un chemin positif.
Finalement qu’est ce qui vous a motivés le plus pour le redoublement ? Nouveau cadre ? Accompagnement personnalisé ? ….Qui a choisi, vous, votre fils…?
Votre témoignage, si vous souhaitez en parler un peu, fera sans doute du bien à lire pour les parents ici présents. -
LITABParticipant15 mai 2020 à 15h13
Me revoilà… comment dire ? au point de départ.
Notre fils est en 1ère avec comme spécialités : géopolitique, cinéma et sciences numériques. Il arrête la géopolitique et ne rêve que d’une chose : intégrer l’armée et plus précisément un corps d’élite mais… sans faire d’études. Il souhaite s’engager après le bac.
Cela fait longtemps qu’il en parle donc nous avons décidé de le faire suivre par une conseillère d’orientation.
Nous aimerions qu’il comprenne que ok l’armée mais et après ? Il n’a tellement pas le profil du militaire, il aime son confort, sa maison, son sport…
Il a fait pas mal de tests de personnalité et il en ressort (encore) son haut potentiel mais aussi une forme de dépression : manque de motivation, manque de confiance en soi. Et surtout qu’il a une vision idéalisée de l’armée.
Nous, on le sent heureux en ce moment (vive le confinement). Il a toujours aussi peu d’amis, sort très peu, ne ramène aucun copain à la maison mais il est beaucoup plus détendu.
Comme il ne veut pas aller voir un psychologue pour sa « dépression », je lui ai pris un rendez-vous avec une psychologue EMDR prétextant qu’elle pourrait l’aider à avoir davantage confiance en lui sans le juger et sans l’orienter. Elle a discuté avec lui et a lu tous les tests que je lui ai transmis. Elle me parle de dysharmonie (profil très hétérogène) qui pourrait être le reflet de trouble attentionnel, ce que montrerait le score de la vitesse de traitement. L’écart entre l’échelle de vitesse de traitement et celle de la Mémoire est important et interpelle. Un trouble attentionnel pourrait expliquer sur le plan cognitif, les difficultés de notre fils à utiliser son potentiel. C’est relativement fréquent chez les enfants HPI.
Il est vrai que l’année dernière, il m’avait avoué penser être dépressif (il se scarifiait) ; j’avais pris rendez-vous chez un pédo-psychiatre très réputé dans un hôpital parisien mais le rendez-vous (3 mois après) était arrivé juste au début des vacances et que tout le stress de l’année était redescendu.Je pensais clairement qu’il était un présent invisible et qu’il avait un TDA sans hyperactivité. Nous n’avons pas creusé davantage en septembre.
Pour moi, le fait de « découvrir » son haut potentiel l’a complètement marginalisé, lui qui comme beaucoup d’ados ne veut qu’une chose : être normal. Je dis souvent qu’il passe son temps à se tirer une balle dans le pied dès que ce n’est pas « normal » ou dès que sa cape d’invisibilité s’envole un peu 🙂
Pour sa soeur, il souffre du syndrome de l’imposteur ; elle n’arrête pas de me dire qu’il se ment à lui-même car il a peur.
Bref… ce n’est pas facile. Ni pour lui, ni pour nous.
Voilà pour les nouvelles, pas très bonnes, pas très positives. -
FrançoiseMaître des clés16 mai 2020 à 10h02
Bonjour Litab,
Je rejoins votre fille, il a certainement du mal à s’affirmer et à se reconnaître tel qu’il est du fait que son hétérogénéité qui ne lui permet pas d’exprimer à hauteur de ce qu’il vit ou ressent. J’ai le même cas que vous à la maison, ivt très bas, reste très haut. Pour lui la scolarité telle qu’elle est organisée est une vraie souffrance. C’est un enfant qui aurait besoin d’aller à fond dans ce qui l’attire et le passionne et qui s’épuise à tenter de suivre un rythme qui n’est pas le sien, c’est mon analyse du moment. C’est d’ailleurs en parlant de lui que j’ai écrit l’article suivant sur l’attention, car j’ai aussi souvent pensé au trouble de l’attention, mais en fait plus j’y réfléchis plus je me dis que dans la vie courante l’accès à la sollicitation dont ils ont besoin est impossible ou peut l’être uniquement de façon accessoire, en complément lorsqu’ils ont fait le minimum qui les épuise, au moins jusqu’au bac, ce qui est quand même extrêmement long et destructeur pour eux!
Je vous mets le lien vers cet article :https://www.enfantsprecoces.info/quel-lien-peut-on-faire-entre-tres-haut-potentiel-intellectuel-et-troubles-de-lattention/
Et à la suite le dossier suivant : https://www.enfantsprecoces.info/les-specificites-de-lattention-chez-lenfant-a-haut-potentiel-intellectuel/Je n’ai pas de solution, à part se dire qu’à un moment on doit peut être se résigner à les laisser assumer leurs choix, même s’ils devaient se tromper pour rebondir.
Suis curieuse d’avoir votre avis après lecture des articles mentionnés.
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