30 octobre 2016 à 8h35
Bonjour Caroline,
Je suis rééducatrice de l’écriture et vais donc vous répondre en tant que telle:
votre fils arrive en ce2, une classe où le rythme s’accélère considérablement. Plus d’écriture, moins de temps pour écrire…un cocktail explosif pour les élèves qui ont du mal avec l’écriture. C’est un classique, « quand il s’applique, il écrit bien »: ça permet de relativiser les difficultés de passage à l’écrit mais cependant, la réalité est qu’à l’école, il n’a pas le temps de s’appliquer car tout va très vite. Alors, il saute des lettres, l’orthographe est impactée, il s’énerve, se dégoûte de l’écriture et n’en voit pas l’intérêt. Bref, quand le geste n’est pas automatisé , et quand on saute le ce1 il y a pas mal de chances que ça soit le cas, l’écriture est un calvaire et met en double tâche: je réfléchis à comment former mes lettres, je ne peux réfléchir à l’orthographe en même temps. Le retard psychomoteur amplifie ces difficultés.
Laisser votre fils seul face à ces difficultés c’est prendre le risque qu’il se dégoûte complètement de l’écrit et qu’il évite d’écrire (refus des devoirs, du travail en classe,…) , c’est aussi prendre le risque qu’il se dévalorise en ne se sentant pas capable d’écrire mieux malgré ses efforts. Quand le geste n’est pas automatisé, on n’imagine pas combien écrire peut être coûteux en énergie, c’est incompatible avec une attention soutenue en classe pour les autres apprentissages.Tentez la rééducation, quelques séances peuvent vraiment le remettre en confiance 🙂