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Elèves à haut potentiel, la pédagogie de projet pour lutter contre le décrochage

Répondre de façon individualisée aux besoins éducatifs particuliers des enfants surdoués n’est pas toujours facile pour les enseignants. Un article récent du site Le café pédagogique met en lumière les avantages des méthodes d’apprentissage fondées sur des approches plus globales, au niveau de la classe.

Elèves à haut potentiel, la pédagogie de projet pour lutter contre le décrochage

Dans un entretien avec Line Numa-Bocage du site Le café pédagogique, Roselyne Griffon, professeur d’ingénierie informatique en lycée et professeur ressource dans la lutte contre le décrochage scolaire nous explique comment la pédagogie de projet renforce les chances de succès des élèves à besoins éducatifs particuliers et particulièrement des élèves à haut potentiel intellectuel.

Bien qu’il n’existe aucun consensus sur la question, tant sur la proportion d’élèves concernés que sur les raisons fondamentales qui en sont la cause, il n’en est pas moins vrai qu’une proportion non négligeable d’élèves à haut potentiel rencontrent des difficultés scolaires plus ou moins lourdes et plus ou moins durables durant leur cursus scolaire. La faute souvent à une prise en charge standardisée qui fait l’impasse sur leurs besoins éducatifs particuliers, pourtant reconnus par l’Education nationale.

Bien souvent, l’enseignant se trouve désemparé face à la diversité des profils des élèves de sa classe et à la nécessité de s’adapter à chacun, sans formation spécifique ni moyens suffisants.

Aujourd’hui, dans les classes ordinaires, vous pouvez avoir jusqu’à 1/3 des élèves qui ont  des particularités cognitives handicapantes pour les apprentissages. Seuls les petits effectifs ou la pédagogie de projet avec des attendus adaptés à chaque élève peuvent leur permettre de prendre en compte la disparité entre élèves.

Pour Roselyne Griffon, la solution à ce problème bien réel réside dans la mise en place d’une pédagogie de projet, sous la forme de jeux de rôles par petits groupes, en simulation d’entreprise. Chaque élève peut ainsi avancer à son rythme, apporter ses compétences au groupe, en acquérir au voisinage de ses camarades. Les professeurs se chargent de fixer des objectifs réalistes en accord avec le programme de l’année et d’apporter les ressources nécessaires à chaque élève selon ses besoins.

Peu importe que l’élève soit haut potentiel, Asperger ou ait un trouble dys, nous identifions quels élèves doivent être plus aidés mais aussi quels élèves peuvent être poussés plus loin dans la démarche.

La professeur insiste sur le fait que les élèves à haut potentiel ne souhaitent pas être traités différemment des autres élèves mais simplement que leur enseignant fasse l’effort de comprendre leur mode de fonctionnement. La pédagogie de projet répond tout à fait à cette demande car elle est mise en œuvre pour toute la classe mais permet à chacun de capitaliser sur ses propres points fort.

Les nourrir, nourrir encore, mais pas avec n’importe quoi… Comme la plupart des élèves, ils ont besoin que l’on donne du sens à ce qu’ils apprennent. Il faut susciter leur intérêt en les poussant dans leurs retranchements mais en gardant leur confiance.

Je vous invite à découvrir plus en détails les méthodes de travail mises en place par Roselyne Griffon dans son établissement sur le café pédagogique. Et j’en profite pour saluer le travail remarquable de ce professeur à l’écoute de ses élèves. Un exemple qu’on aimerait voir se généraliser et qui démontre qu’avec un peu d’investissement personnel et de réflexion des pistes existent pour assurer la réussite de tous les élèves à besoins éducatifs particulier.

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