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Véro.T

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  • Véro.T
    Participant

    Je vous remercie beaucoup pour cette marque d’encouragement, de soutien et forcément d’espoir. Pour me battre je me bats oui. Hier j’ai eu l’ entretien avec l’équipe enseignante, j’avoue que mes nerfs ont lâché, que j’ai beaucoup pleuré, et qu’au final j’ en venais au ridicule. Parce que forcément, si le désarrois l’épuisement moral et mental s’installent à force d’années d’incompréhension, nous avons tendance, nous aussi, parents à perdre le contrôle. Et forcément, il y a un débordement. L’entretien s’est plutôt bien passé quand on sait qu’avec l’aide du PAP ou pas Victor pourra se munir de son propre PC pour travailler les cours qui demandent beaucoup d’écrit, donc moins d’effort, moins de stress, moins d’angoisse. Ce qui bien sur ne permettra pas d’échapper à l’écriture, ce n’ est ni le but ni la demande. Mais après analyse ( et peut être que je psychote) en fait le soucis, c’est plutôt moi. Il faudrait que je me fasse moi-même aider parce que la situation actuelle est plutôt très lourde. Ok, la dessus je suis d’accord. Mais comment expliquer que lorsque l’on se bat depuis plus de dix ans et que l’on revoit et que nos enfants se retrouvent toujours dans les positions d’incertitudes? Je leur ai dit, si je pleure aujourd’hui c’est simplement parce que je crois simplement plus au système, qu’une bataille n’avait jamais été mon but, mais qu’une bataille il m’ a fallu pour que mes enfants puissent avoir une place et n’ aient pas ce sentiments d’abandon de la part de l’éducation nationale. A la fin de l’ entretien je me suis excusée sur mon comportement. Encore une fois je me suis excusée d’être impulsive. Encore une fois je me suis retrouvée sur la défensive. Pourquoi? Parce que par le biais d’un bulletin trimestriel, par le biais de leur livret de correspondance, malgré nos rdv, malgré notre communication, cela ne correspond jamais à ce pourquoi nous demandons un rdv en urgence. Pendant l’ entretien, en fait je me suis retrouvée devant une équipe, infirmière, conseillé d’orientation, qui m’affirmait que tout allait bien, que tout allait mieux, que finalement son écriture ils ont vu pire, qu’il s’intégrait mieux. Je ne demande pas à ce que l’on privilégie mon enfant aux autres, je veux juste qu’on l’aide à mieux s’intégrer avec des outils qui lui permettent de s’adapter à notre fameuse éducation nationale, comme ils le font pour les segpa et autres accompagnements. S’il va mieux, alors dans ce cas je suis la plus heureuse des mamans. Mais pourquoi va t-il mieux? Simplement parce qu’il a récupéré sa maman pour le réveil. Je leur ai quand même dit, je n’ ai pu récupéré mon poste de travail parce que ma vie privée est trop souvent intervenue dans mon professionnel ( appel journalier des écoles à mon travail). Je voudrais pas dire mais… Une école vous met vite le couteau sous la gorge quand votre enfant est absent. Là vous avez beau justifié les angoisses de vos enfants, j’ ai envie de dire qu’ils s’en fichent. Mais ils vous font tellement flipper qu’ils arrivent à vous faire culpabiliser d’amener du pain sur la table. Moi je ne demande que ça que de rester auprès d’eux et d’accéder à tout ce qui peuvent les épanouir… Mais quand je leur ai demandé de payer mes factures, ils m’ont fait comme réponse, là n’ est pas le sujet. Ok… Cet entretien je ne le nierai pas, m’a fait du bien parce qu’ils ont réagit aux souffrances de mon fils. Mais j’ai vraiment envie de dire qu’ils savent bien retomber sur leurs pattes. Quand Victor à fait son bilan, il est aussi bien noté qu’il était très cerné et très fatigué comme votre fille,pas rare chez eux ces périodes sans sommeil, et c’est épuisant pour tout le monde. Dans tous les cas, je vous souhaite à vous aussi beaucoup de courage, et si vous êtes dans la région, peut être alors pourrons nous nous rencontrez. Je vous remercie encore. Ne lâchons rien ! 😉

  • Véro.T
    Participant

    Bonjour,
    Tout d’abord, merci Françoise pour votre retour. Du temps de mon ainé, déjà à son premier mois le pédopsychiatre qui le suivait, avait déjà detecté chez lui une certaine avance, à peine un mois il soulevait la tête, à peine deux mois il se retournait, à 8 mois il disait quelques mots, comme  » la lune et le soleil ». Les trois enfants sont nés prématurément. L’ainé à 7 mois, la seconde à 7 mois et demi, et le troisième à 6 mois et 10 jours. Mon ex mari est allemand. Dés là naissance nous avons donc fait en sorte qu’il entende les deux langues. Toujours est il que je l’ai toujours stimulé sur les conseils du pédiatre.A deux ans il lisait sans évidemment que je lui apprenne. C’est en me levant la nuit que je l’ ai aperçu avec une lumière de poche sous sa couette en train de lire. Fasciné par la lecture, je lui ai acheté des livres en français et en allemand. Sa première rentrée des classes fût un cauchemar, et pendant les trois années nous nous sommes battus pour connaitre les démarches à suivre concernant le comportement que les instituteurs trouvaient  » étranges ». Bien que le médecin scolaire ait pu décelé sa précocité, aucune démarche de l’école. C’est en Ce1 ou nous revenions des USA une semaine après la rentrée des classes ( l’époque de la canicule et retour différé) que son institutrice après une seule journée m’ a convoqué et m’ a dit:  » Madame Léonard s’ennuie, il n’ a rien à faire ici il faudrait qu’il fasse un bilan pour qu’il puisse faire un saut de classe. Cette formidable institutrice s’est battue avec nous pour la cause de léo…Mais les trois années qui ont suivie son parcours ne fût que souffrance avec ses camarades qui le mettaient de coté. Mais j’ ai continué à me battre et Léonard est entrée au Collège Saint Gabriel à Saint Laurent sur Sèvre pour suivre en classe précoce. Nous avons par ailleurs adhéré à L’anpeip, ou des sorties étaient organisées. Ce fût un bonheur de revoir mon fils sourire. Malheureusement, fin 4eme, nous avons dû stopper. Séparation veut dire aussi soucis financier. Me retrouvant seule avec mes enfants, j’ ai dû faire un choix. Retour à la  » normale »… Et désastre, souffrances, agressivité, cris de douleur… Plus de repère. Un déménagement, un redoublement en troisième avec un énorme niveau mais des absences à répétitions. Ensuite le lycée et pensées noires jusqu’ à la tentative de suicide. Je connais donc bien le sujet. Les deux derniers ont dû supporter les crises presque journalière du grand. Au lycée, ils connaissaient son parcours, ont tout essayé pour l’ aider, mais la douleur était trop profonde et le cursus scolaire ne lui correspondait plus. Il est toujours très difficile pour un parent de voir son enfant en echec, rien à voir avec l’orgueil, mais la douleur est si intense qu’elle devient viscérale. Et puis… Je ne pouvais pas m’ attarder que sur mon ainé, il y en à deux autres à « sauver ». C’est le terme que j’ emploie aujourd’hui. Je suis tombée dans l’excès et absorbe au quotidien leur mal être. Je me bouge je m’ informe de partout. Mais hélas, le frein… Le frein financier… Parce qu’ à la souffrance actuelle des deux derniers j’ai dû quitté mon poste de travail. Je suis moi- même atypique, j’ai fait je ne sais combien de métier, vécu en Allemagne pendant 8 années avec un job qui m’ épanouissait parce que je pouvais dépenser toute l’ énergie qui bouillait en moi, cela me permettait de me canaliser. Bien sur je n’ai jamais fait de test et je ne pense pas être un adulte HP, et de toute façon c’est surement trop tard et j’avoue j’éprouve de appréhension rien qu’à l’envisager comme me l’ont conseillé les psychologue… Enfin passons. Pour ma fille, je sais que vous avez raison, et que je devrais lui faire faire le test, mais elle est actuellement suivie. Quand cela ne va pas elle se met à dessiner. Je l’ ai encouragé et pour cela je lui ai acheté le matériel de dessin dont elle avait besoin. Je l’observe et l’ encourage tous les jours, des petits clins d’œil, des câlins des mots positifs … Je crois que c’est sur la bonne voie. Pourtant avec la santé de leur père je sais que si les nouvelles sont mauvaise, elle rechutera d’un seul coup. Donc pour l’instant ma préoccupation première et celle des médecins est de la soutenir dans chacun de ses efforts pour prétendre au test quand elle se tiendra prête.
    Enfin quand au dernier, avec vos mots, je relativise et les mots du bilan ne se transforment plus en « maux ». Puisqu’il va trop vite en tout et qu’il n’ arrive pas canaliser, et bien je vais faire en sorte de trouver ( j’espère) un soutien auprès de son collège avec lequel j’ ai rdv ce matin.

    Pour l’ instant ce que je souhaite, c’est pouvoir trouver des familles dans ma région pour nous rencontrer et voir nos loulous avancer sereinement et confiant à la vie . En se trouvant des points communs ils auront leur repères et pourront exprimer l’humour, qui est le meilleur moment de nos journées ensemble le soir à table et rire ça fait du bien.
    Je suis bavarde, mais ‘ose le dire… C’que ça fait du bien de pouvoir s’exprimer! Merci !

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