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Stephaleto
Participant28 octobre 2017 à 8h55Bonjour Sophie,
La méconnaissance, non-connaissance ou non reconnaissance des EHP est encore très générale dans la société. Même si, aujourd’hui, on en parle tout de même un peu plus. D’ailleurs, ça part un peu dans tous les sens…
Comme vous avez pu le comprendre, l’école, en tant qu’institution, avec donc la psychologue scolaire et les enseignants, s’est avérée un véritable partenaire qui nous a aidé et nous aide, nous parents, notre aîné, qui a donc été détecté, mais déjà aussi notre deuxième fils qui, avec un profil différent et qui, pour l’heure, n’a pas été testé, pourrait bien être lui aussi EHP.
Ce n’est que mon point de vue, mais il me semble, dans la mesure du possible, qu’une scolarité « normale » (j’insiste sur les guillemets) est la solution qui semble la plus simple au départ. Même le saut de classe est loin d’être une obligation, même si, selon les enfants, cela peut les aider.
Peut-être pourriez-vous essayer de rencontrer l’enseignant de votre fille pour lui en faire part ? Ils sont de plus en plus sensibilisés à la présence d’enfants EHP, à raison d’une moyenne de un à deux par classe, et aux problématiques que cela engendre. Il y a aussi forcément un psy scolaire dans l’école à un moment donné (il n’y en a pas un par école, parce qu’ils s’occupent de plusieurs écoles en même temps). Vous pouvez demander à avoir un rendez-vous avec cette personne, qui pourra ensuite rencontrer votre enfant, lui faire passer des tests et déterminer assez précisément son profil, sa façon d’être, ses difficultés spécifiques…
Cordialement,
Stephan -
Stephaleto
Participant27 octobre 2017 à 9h28Bonjour,
Je ne sais pas s’il y a des écoles spécifiques pour les EHP à Dijon. Je crois qu’il y a effectivement une classe au collège André-Malraux. Il me semble qu’il y a aussi une école Montessori.
En revanche, dans le cadre d’une école élémentaire classique, il est tout à fait possible de trouver des solutions qui peuvent très bien fonctionner. Comme la mise en place d’un plan type PAP (plan d’aide personnalisé, je ne sais plus si ça s’appelle encore comme ça), avec enseignants et psychologues scolaires. Cela permet vraiment d’aider l’enfant dans ses difficultés spécifiques ; un suivi se crée entre parents, enfant, équipe éducative (on fait le point plusieurs fois par an et dès que l’une des parties note des modifications chez l’enfant) ; et la conséquence vertueuse de tout ça, c’est que l’enfant se sent reconnu dans sa spécificité, entouré, et qu’il surmonte d’autant mieux ses difficultés. Voire il les fait disparaître.
Maintenant, je ne vous fais part que de mon expérience personnelle, de père d’enfant EHP détecté au CP, qui a 10 ans aujourd’hui, en classe de CM1, et qui suit une scolarité des plus normales, en étant plutôt bon élève, même s’il n’est pas très scolaire, pour dire les choses très simplement.
En espérant vous avoir donné quelques pistes,
Cordialement,
Stephan -
Stephaleto
Participant14 juin 2017 à 8h44Bonjour,
C’est bien souvent une constante hélas : les autres savent toujours mieux que vous ce qu’il faut faire ! Ils savaient mieux que vous quel prénom il fallait donner à votre enfant, ce que vous deviez faire pendant votre grossesse, sans doute comment il fallait allaiter, le meilleur mode de garde, aujourd’hui l’école…
STOP !
Personne d’autre que vous ne sait mieux l’attitude à avoir, les décisions à prendre, au moment t avec votre enfant, qui n’a rien « d’anormal ». Je préfère parler de « singularité », avec certes des inconvénients, mais aussi des avantages dont il est possible de tirer partie : l’émotivité est +++ ? Qu’à cela ne tienne, cela permet de mieux percevoir le monde qui nous entoure, et les petits moments anodins du quotidien peuvent devenir des instants d’intense bonheur partagé. Ce qui a priori est déjà le cas, en témoigne la bienveillance dont elle fait preuve à votre égard, qui est, sans nulle doute, le reflet de celle dont vous faites preuve à son endroit.
J’aime beaucoup une image : celle de « l’ampli ». Il y a un ampli’ entre les capteurs sensoriels et le cerveau, mais aussi entre le cerveau et le système « moteur » – au sens général – , qui va permettre toute action/réaction. Ce qui explique beaucoup de choses : sensibilité +++, réaction +++, mais, entre les deux, décisions compliquées, parce que beaucoup d’informations à intégrer.
Alors oui, à l’âge de votre fille, mon aîné préfèrait que l’on lui lise les articles d’une encyclopédie pour les enfants de 10 ans ; oui, il s’éclate au roller, au patinage, au tir à l’arc, lors de ses cours d’histoire ou de mathématiques, mais n’aime pas le foot, ni le coloriage ; oui, il joue mais pas de la façon attendue, parce qu’une brique de lego n’est plus un élément pour construire quelque chose, mais devient un personnage à part entière ; oui, il apprécie la compagnie d’enfants plus grands que lui, d’adultes, ou de plus petits… Et alors ? Il a trouvé, il trouve, son chemin. Celui qu’il a envie de prendre et pour lequel il se sent le mieux. Quelle direction va-t-il prendre aujourd’hui ? Je ne sais pas. Lui-même ne le sait pas encore. En revanche, je suis certain d’une chose : je sais qu’il est en train d’y réfléchir.
Bonne journée,
Stephan -
Stephaleto
Participant14 juin 2017 à 1h54Bonsoir,
Je ne vais pas vous conseiller ou vous dire ce que vous devez faire ou ne pas faire, puisque chaque enfant, chaque famille sont différentes. Je vais juste vous faire part de notre expérience, qui, jusqu’alors, s’avère plutôt satisfaisante.
Très tôt, notre aîné (9 ans et demi aujourd’hui) a montré des signes de précocité : intellect très vif, langage, etc., mais aussi très grande émotivité et difficultés à l’écrit…
Cette difficulté lors du passage à l’écrit, avec une grande lenteur, entre autres, est devenue problématique en GS et CP. En accord avec son enseignante de CP, il a rencontré la psy scolaire qui lui a fait faire des tests, lesquels ont confirmé ce que nous supposions : qi >130, affect d’un enfant plus jeune, etc., classique…
Et depuis, un pap (plan d’aide personnalisé) le suit chaque année. Nous rencontrons ses enseignants chaque année pour leur expliquer « grossièrement » son fonctionnement atypique et s’adaptent à lui. Un résultat qui marche bien. Il faut parfois se référer au pap, mais la plupart du temps, il effectue les mêmes choses que les autres. Et dans son cas, il n’y a pas eu besoin de lui faire « sauter » un niveau (pour l’instant ?), parce qu’il se sent très bien avec ses petits camarades et que cet aspect, pour l’heure, prime sur l’ennui intellectuel qu’il peut parfois ressentir. Aujourd’hui, ça fonctionne comme ça. Mais nous ne pouvons pas savoir si cela sera aussi le cas demain. Pour nous, le maître mot pour tous les éducateurs, enseignants, etc., et pour nous parents, c’est : adaptation.
Cordialement,
Stephan