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Skorp
Participant26 janvier 2018 à 13h53Bonjour, désolée de vous répondre un peu tardivement.
Concernant le psy, nous avons « galéré » car beaucoup mettaient le mal être de Thomas sur le compte de la crise d’ado. La psychologie scolaire a été d’une grande aide et soutien. Puis une psychothérapeute comportementale, et surtout ce médecin psychiatre chef de service de l’hopital Saint-Antoine à Paris. Au Caasa, ils n’onr pas apporté ce que Thomas attendait. Au contraire. Maintenant il s’agit aussi de tomber sur le bon médecin responsable de centre je suppose…
Thomas a été mis sous traitement même avec le psy de saint Antoine mais c’est un traitement très précis contrairement aux anti dépresseurs donnés par les autres. Il agit plus sur la concentration et la canalisation des émotions. L’objectif étant de le soutenir pour sa scolarité moralement et mentalement. Ce n’est pas facile tous les jours, mais mon fils a pu sortir de son enfermement et retrouver une vie sociale et scolaire plus épanouie.
Il existe des Psy et des lieux d’aide pour ados spécialisés dans les addictions dont les jeux vidéos. Mais le fond du problème est rarement l’addiction, c’est plutôt la conséquence du problème…
Bon courage -
Skorp
Participant22 janvier 2018 à 18h16Bonjour, je me reconnais dans votre témoignage et le profil de Teddy est similaire à celui de mon fils Thomas.
Il a 18 ans, est en terminale après avoir redoublé sa 1ere…décrochage et mal être fin de seconde, pire en 1ere avec signes de dépression flagrants et menaces de suicides…
pour faire court, je n’ai pas eu d’autre choix que de contacter un jour le médecin du samu qui a décidé d’envoyer les pompiers. Hôpital, pedopsy qui décide l’hospitalisation. Mon fils était suivi par un psy en ville (avec le recul, incompétent). Puis son état ne s’améliorant pas après 8 jours, les médecins ont proposé un transfert au Caasa de Montreuil. Son père dont je suis séparée et avec qui les relations et la communication sont très mauvaises, a signé, je n’avais plus le choix face à l’equipe médicale et le père, mon fils a intégré le centre pour 3 semaines. Évidemment il n’a pas poursuivi sa première annnee de 1ere et a redoublé. La 2eme année a mieux commencé mais, le séjour au Caasa a laissé des traces, énormes…dévalorisation ,baisse d’estime, mon fils pensait qu’il portait une étiquette de malade et de fou et a fini par décrocher encore. Nous l’avons mis en internat, petits effectifs, pour le couper des tensions familiales et du milieu social dans lequel il ne s’assumait plus. Ce qui l’a aidé ce sont des rencontres : un médecin qui nous a orienté vers un professeur psychiatre, chef de service à l’hôpital saint Antoine à Paris. Celui ci a enfin pris le temps de comprendre Thomas, de discuter avec lui, de le considérer. Il s’avere que mon fils est un enfant précoce non diagnostiqué, qui a développé une manière à lui d’echapper à la réalité (renfermement, jeux vidéos, films). Grâce à son fort potentiel et son intelligence, il a su passer les années scolaires. Mais il est d’une profonde fragilité intérieure, alors que de dehors, il mesure 1m95 donc il reflète une image de costaud…
Ce psy l’a mis sous traitement en retirant anti dépresseurs et anxiolytiques qui avaient été donnés par le psy de ville, et le Caasa, et quelle erreur…ça ne correspondait pas à ses besoins et cela a même entraîné un problème hépatique important…
Le traitement mis en place est celui donné aux enfants hyper actifs avec déficit de l’attention. Thomas n’est pas hyper actif mais n’arrive pas à canaliser ses pensées et son cerveau qui est en perpétuelle activité. Et cette façon de s’enfermer dans les jeux ou le sommeil lui permettent de se mettre en pause car il est tout le temps fatigué de cette agitation. Étant très intelligent il a conscience de son état et de ses faiblesses, et n’accepte justement pas l’echec.
Cette année de terminale il a choisi de vivre chez son père, qui l’a inscrit dans un lycée public. Tout nouveau tout beau, l’annee a bien démarré puis re décrochage…et surtout dépression réelle cette fois.
Je le soutiens et l’encourage au mieux de loin. Son psy a mis en place un traitement. L’infirmiere scolaire mise dans la boucle va faire un aménagement de cours avec les profs afin que Thomas suive le principal et prépare son bac sans stress et tension.
L’experience avec son père n’est pas aussi positive que ce qu’il imaginait (pere souvent absent, peu impliqué, peu empathe) et il se sent très seul. Mais il s’est mis au défi de finir cette année chez lui.
Je m’apercous que de m’etre informée sur les enfants précoces et leurs émotions, il m’est plus facile de gérer les prises de tête et les crises qui ne sont en rien contre moi, mais l’expression du mal être de mon fils. Il doit être considéré comme différent mais avec tout le potentiel pour réussir à conditions de suivre le chemin dans lequel il se sent bien, et d’etre aidé par les bonnes personnes. Lui apporter une vision de la vie positive et dédramatiser les échecs sont essentiels pour qu’il conserve et construise sa confiance et son estime de lui.
Il est important aussi de vous faire aider, vous, maman et accompagnante. On ne peut pas tout porter et tout supporter. Si on ne va pas bien, les autres ne peuvent pas aller bien.
C’est d’aileurs le médecin acupuncteur que j’ai consulté pour moi qui m’a orienté enfin sur le bon psy pour mon fils. Et qui 2 ans après, continue à m’aider personnellement, et à gérer au mieux les hauts et bas de Thomas, et aussi d’avoir l’attitude rassurante envers sa sœur de 14 ans qui a été prise elle aussi dans cette tempête familiale.
Je vous souhaite du courage et surtout de l’optimisme. Ne lâchez rien. Suivez votre instinct de maman aussi s’il y a des décisions à prendre. Croyez en vous et en Teddy.
Et rappelez vous que ce n’est pas grave s’il redouble, s’il a besoin de plus de temps pour avancer que les autres. Il n’y a pas de normalité. L’essentiel est que Teddy grandisse et devienne un homme le plus épanoui possible quelque soit le chemin qu’il prendra.
Bien à vous.