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Sisyphe

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2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
  • Sisyphe
    Participant

    Bonjour Françoise,
    Peut-être…
    Ma belle-sœur m’avait mis en contact avec un spécialiste, je vais y réfléchir.

  • Sisyphe
    Participant

    Merci pour votre réponse.
    Pour rentrer un peu plus dans le détail :
    J’ai entendu pour la première fois il y a plus d’un an que j’étais sans doute un enfant précoce.
    En effet ma nièce et mes deux neveux sont précoces et ma belle-sœur qui est médecin et quelqu’un de très angoissée a cherché à se renseigner sur le sujet quand elle a eu le sentiment que sa fille pouvait être une enfant précoce (son frère était un enfant précoce aussi).
    Partageant ses réflexions sur ses lectures avec ma mère, elle lui a proposé de lui laisser un livre traitant sur le sujet quand ma mère lui a indiqué que ce qu’elle lui expliquait avoir lu lui rappelait beaucoup de choses me concernant lorsque j’étais enfant.
    Plus tard lors d’une conversation pour me réconforter (j’ai vécu une expérience difficile pour laquelle je suis une thérapie depuis plus d’un an), elle me dira « je suis sur que tu étais un enfant précoce, j’ai lu un livre sur le sujet et c’est toi tout craché ».
    Je lui ai répondu que c’était sans doute une erreur. La raison est que, en tant qu’enseignant, j’avais quelques connaissances sur le fonctionnement cognitif des enfants précoces et que je ne me reconnaissais pas dans ce fonctionnement.
    Un an plus tard environ lors d’une conversation sur les enfants précoces à la cantine de mon école (j’en ai plusieurs dans mes classes dont une en première S, c’est la raison pour laquelle le sujet a été abordé), je me retrouve par hasard à coté de deux femmes qui ont des enfants précoces.
    Ce qu’elle vont raconter va être un déclic, en particuliers sur ce qui attrait à l’affectif et la souffrance de certains précoces (le discours tenu fait écho en moi immédiatement).
    A ce moment je réalise que je me suis peut-être trompé à mon sujet et je vais demander à ma mère le livre dont elle m’a parlé et qu’elle a lu. C’était à la Toussaint dernière.
    En lisant ce livre je découvre que tout ce qui m’est arrivé ce que j’ai vécu (ou presque), mes difficultés, mes rapports aux autres, ma façon curieuse de fonctionner (sur ma mémoire par exemple), absolument tout y est expliqué. Au point que ce soit caricatural (j’ai absolument tous les critères sauf ceux qui sont les plus évidents pour identifier un précoce, comme l’apprentissage de la lecture seule par exemple, ce qui saute aux yeux de l’adulte le moins averti en somme).
    Je finis par dire à ma mère après avoir lu le livre qu’elle avait sans doute raison, que je me reconnaissais parfaitement dans le tableau brossé par le livre.
    Là ma mère me dit que, quand j’avais 6 ans, elle m’a conduit à un spécialiste (elle ne se rappelle plus exactement) pour mes problèmes d’énurésie nocturne. Et que suite aux examens (psychologiques), il va lui être expliqué que je ne suis pas fait pour suivre une scolarité normale pour laquelle je ne suis pas adapté et qu’il faut me mettre dans une école spécialisée. Ça et une alerte donnée à ma parents à l’école primaire suite à la visite d’un psychologue dans ma classe.
    Bref même si ça n’était sans doute pas aussi clair que maintenant, en réalité j’ai été détecté à 6 ans.
    J’en veux beaucoup à mes parents et en particulier à ma mère. Pas de ne pas m’avoir mis dans une école spécialisée (il n’y en avait pas dans ma région) ou de na pas avoir compris la situation. Je leur en veux de n’avoir fait aucun rapprochement par la suite entre ce qui leur avait été dit et les difficultés que j’ai pu rencontrer que ce soit à l’école ou ailleurs. Comme ça fonctionnait « à peu près », j’ai toujours eu des amis, j’étais un cancre à l’école mais je n’étais pas en décrochage scolaire,…
    J’étais donc plutôt quand ça n’allait pas : un fainéant, toujours dans la lune, trop compliqué, quelqu’un de jamais content, impossible à vivre, etc.
    C’était tellement plus facile que de chercher à me comprendre…
    J’en veux également à ma thérapeute qui ne l’a jamais évoqué alors que ce que je lui racontais pour quelqu’un d’averti, ce qui n’était pas mon cas évidement, sonnait comme une évidence. Lorsque je lui ai demandé pour quelle raison elle ne l’avait pas évoqué (après avoir réalisé ma situation), elle ma parlé de « mode » de « grille de lecture » qu’elle cherchait à m’aider en tant que personne et pas en tant que profil. J’accepte son point de vue même si je ne le partage pas et si je considère que c’est me prendre pour un imbécile que de s’imaginer que je saurai pas faire la part des choses.
    Voilà, beaucoup de frustration là encore, j’ai l’impression qu’on m’a volé ma vie.
    Je n’ai aucun regret ni amertume en ce qui concerne un éventuel potentiel qui n’aura pas été stimulé ni sur mon parcours scolaire, en revanche beaucoup de tristesse et d’amertume sur mon développement affectif et émotionnel. J’ai la conviction d’être abimé de façon irréversible.
    Fin pour aujourd’hui.

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