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sandrine L

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7 sujets de 1 à 7 (sur un total de 7)
  • sandrine L
    Participant

    Bonjour Izzie,
    Je crois que ce qui m’inquiéterait, pour ma part, c’est que votre fils n’exprime rien ou ne partage rien… Hypersensibilité et précocité sont indissociables!
    Nos enfants analysent tout en permanence que ce soit leur comportement et les conséquences qui en découlent ou bien le comportement des autres puisqu’ils captent tellement les émotions de ceux qui les entourent! C’est vraiment lourd pour eux… il faut que la soupape redescende et c’est important que cela se passe avant le coucher. Ils dorment peu ou mal (mon fils me dit souvent que son cerveau ne s’arrête jamais…) et la nuit génère des angoisses supplémentaires, ils ont donc besoin d’être rassurés! Nous sommes « le dernier bastion » en quelque sorte, celui où ils peuvent se réfugier en toute confiance et y déposer leur fardeau!
    En ce qui concerne mon fils de 9 ans 1/2, il peut me relater des événements qui remontent à plusieurs semaines voire plusieurs mois mais qui ne sont sûrement pas complètement réglés pour lui ou qui suscitent encore une émotion particulière! J’ai donc cherché des solutions et j’ai trouvé un livre très intéressant et bien fait: AIDER L’ENFANT PRECOCE A S’EPANOUIR GRACE A L’EFT (techniques de libération émotionnelle) de Valérie Broni. Cela nous a aidé et nous aide encore parfois au quotidien à avancer si nécessaire!
    Enfin, si je puis me permettre un dernier conseil: ne couper pas le contact avec l’équipe éducative, tous les enseignants ne se ressemblent pas (il y en a des formidables!) et nos enfants, en grandissant, malgré leur isolement (pas ou peu de copains), les moqueries, les coups bas (ou les coups tout court parfois…) se font une place et évoluent (redoutable capacité à s’adapter à l’autre). Mon fils a UN ami, précoce comme lui, et ça a changé sa vie à l’école!! Ne rien lâcher pour eux, n’en déplaise à certains enseignants, ils ont besoin de nous savoir derrière eux aussi sur ce terrain là!

  • sandrine L
    Participant

    Bonjour Elmi,
    Je me suis reconnue dans votre message à quelques différences près… Cela m’a renvoyé 4 ans en arrière! Mon fils de 9 ans 1/2 savait lire, seul, à 4 ans sans que nous l’y ayons poussé; sa maîtresse de MS était dépassée et ne sachant pas comment gérer la situation, a fait l’autruche jusqu’à la fin de l’année scolaire. Sa maîtresse de GS a été plus énergique (elle a demandé à nous voir dès le jour de la rentrée), mon fils était en décalage total et donc perturbait la classe… Elle a demandé au psychologue scolaire de le tester début décembre (il est de début octobre), il avait 5 ans. Outre les tests de QI, le psy lui a fait passer un test de lecture niveau d’entrée CE1 pour s’assurer qu’il comprenait ce qu’il lisait. Le test a confirmé sa précocité et son niveau de lecture…. C’est là que les choses se sont compliquées! Le psy voulait absolument le faire passer au CP dès la rentrée de janvier car il allait, selon lui, imploser en maternelle!! Hélas, la maîtresse était fortement opposée au saut de classe et, nous, complètement désarmés face à la situation et sous le choc des résultats!
    Nous avons finalement décidé de le laisser terminer son année en GS, trop de choses à digérer! La fin d’année a été compliquée mais nous avions pris RDV avec les enseignants du CP pour voir comment gérer la situation. Ils ont été super et nous ont proposé un décloisonnement pour la rentrée, en maths et en français, pour que les choses évoluent en douceur si nécessaire!
    Résultat, il est resté un jour et demi en CP et est passé au CE1 car, selon les enseignants du CP et la maîtresse du CE1, il n’avait rien à faire au CP!
    Les débuts ont été difficiles moralement pour lui, car séparé des autres, puis le fait d’apprendre des choses nouvelles a aiguisé son intérêt et facilité son intégration!
    Nous l’avions cependant préparé à cette possibilité pendant les grandes vacances en lui expliquant qu’il ne s’ennuierait plus en classe et qu’il continuerait à voir ses copains aux récrés! De toute façon, il avait compris que quelque chose se tramait car, au début des vacances, il avait initié la conversation en nous demandant si « les enfants précoces » était le titre d’un nouveau dessin animé au cinéma!! On s’est dit qu’il fallait lui expliquer les choses simplement et honnêtement… On lui a dit qu’il y aurait des jours compliqués (et il y en a eu beaucoup!) et des jours plus faciles mais qu’on serait toujours là pour l’accompagner, que cette décision nous semblait la meilleure pour lui mais qu’il se sentirait toujours un peu différent des autres…. Enfin, que cette différence, un jour, il ne la subirait plus et qu’il saurait en faire une force!
    Il termine actuellement son année de CM2 et se prépare à entrer en 6ème…(nouveau départ, nouvelles questions!) Ces 4 années en primaire n’ont pas été linéaires car liées à la volonté d’implication de l’enseignant mais nous ne regrettons pas notre choix. Bon courage Elmi!

  • sandrine L
    Participant

    Bonsoir Karsam,

    Je viens de lire votre message et je perçois votre détresse…. J’ai connu exactement les mêmes difficultés et les mêmes angoisses que vous avec mon fils aujourd’hui âgé de huit ans et demi …
    Il a été détecté précoce, à 5 ans, en grande section maternelle.
    Notre chance c’est qu’il savait lire depuis un an (il avait appris seul) et sa maîtresse s’en est aperçue dès le premier jour. Elle nous a donc convoqués pour savoir si nous étions au courant!!
    Oui, bien sur que nous savions mais nous étions complètement démunis car sa précédente maîtresse, en moyenne section, ne voulait pas s’investir et nous demandait de ne surtout pas le stimuler car nous risquions « d’accroître le décalage entre ses problèmes de motricité fine et son intellect!!! »
    Quelle blague! Comme si ces enfants là nous laissaient le choix… On ne peut pas étancher leur soif d’apprendre ni stopper leur questionnement, on ne peut que les accompagner au mieux…
    Bref, j’ai cru que la grande section se passerait plus facilement vu que c’est sa maîtresse qui a demandé au psychologue scolaire de le tester et, effectivement, début décembre nous étions fixés… Hélas!!!
    Entre septembre et décembre, son comportement s’était dégradé et il devenait compliqué de le gérer… Les punitions pleuvaient et le sentiment d’injustice avec!

    Lorsque j’ai rencontré le psychologue à l’issue du test, il m’a clairement dit qu’il fallait que mon fils passe en CP dès la rentrée de janvier car il était en train d’imploser car il s’ennuyait à mourir…
    Nous avons refusé car il y avait trop de choses à digérer, à comprendre, à appréhender. Mon fils, en plus, est de fin d’année et sa maîtresse était farouchement opposée au saut de classe…
    La fin d’année fût particulièrement longue et compliquée pour lui et pour nous!!
    La maîtresse le punissait de plus en plus souvent, stigmatisait ses colères (aujourd’hui j’appelle ça de la frustration!) et surtout ne s’en occupait plus… Elle lui donnait des fiches de CP à faire voire de CE1 et le laissait aux bons soins de l’ATSEM. Lui ne voulait plus aller à l’école et nous disait que ça ne servait à rien!
    Je n’osais plus croiser le regard des autres parents qui, j’imaginais, devaient penser que nous étions des parents laxistes et complètement dépassés!!!
    Mais entre temps, j’avais réagi, je lisais tout ce que je trouvais sur le sujet, nous nous sommes rendus dans des réunions d’informations sur les enfants précoces (Rencontrer d’autres parents, des membres d’associations pour EIP nous a fait énormément de bien… Nous n’étions pas seuls à galérer!!) et surtout nous avons pris contact avec les enseignants du CP pour discuter du cas de notre fils…
    Les 2 enseignants nous ont alors parlé du décloisonnement mis en place au sein de l’école primaire pour les enfants qui avaient des facilités en français et en maths notamment. Ils nous ont donc tout naturellement proposé ce protocole pour notre fils.
    De mon côté, je me suis renseignée sur des « enseignements parallèles ». Nous habitons dans l’Hérault et les écoles calandreta (avec apprentissage de l’occitan) nous plaisaient beaucoup car leur philosophie est proche de celle des écoles Montessori avec des classes de plusieurs niveaux dont des CP-CE1. Le seul bémol pour nous était de savoir comment les enfants pouvaient se réintégrer dans des circuits classiques à l’issue de ce parcours scolaire.
    Après réflexion et une explication très tendue et houleuse avec la maîtresse en fin d’année (elle nous faisait, consciemment ou non, culpabiliser sur la dégradation du comportement de note fils), il est rentré en CP classique. Nous lui avons beaucoup parlé de sa précocité pendant les vacances avec des mots simples et surtout en dédramatisant (il avait- comme souvent- initié la discussion en nous demandant si « les enfants précoces » était le titre d’un nouveau film au cinéma!!!)

    Pour conclure, notre fils est resté 1 jour et demi au CP et est passé directement en CE1 avec une jeune maîtresse pleine d’empathie!!! Il a pleuré au début car il avait le sentiment d’être encore plus différent et puis, il y a trouvé de l’intérêt- mais pas encore sa place- car il apprenait enfin des choses… Il a rattrapé son retard en écriture grâce à sa maîtresse qui le prenait en soutien d’écriture… Ce n’est toujours pas son point fort (il est très maladroit!) mais il a fait de gros progrès.
    Tous les problèmes ne se sont pas envolés d’un coup bien sûr… A chaque rentrée, je reprends mon bâton de pèlerin pour expliquer à l’enseignant les « particularités » de notre fils et je fais le point régulièrement avec lui. L’enjeu est de lui trouver des occupations en classe dès qu’il a fini son travail pour ne pas qu’il s’ennuie et qu’il perturbe le cours ou dérange ses camarades. Heureusement qu’il dévore les livres!!

    Aujourd’hui, il a 8 ans et demi, il est en CM1 et on continue le combat.
    Chaque année qui passe, amène son lot de petites victoires. Cette année, pour la première fois, mon fils a des copains, des vrais (dont un qui a sauté le CP comme lui) et ça change tout!!! C’est essentiel pour pouvoir s’intégrer à l’école, y trouver du plaisir. Les autres ne le voient plus comme un « drôle de zèbre » mais on n’empêchera jamais la bêtise voire la méchanceté… Il y a peu de place pour la différence dans nos sociétés et encore moins de moyens dans les écoles…

    Tout ça pour vous dire qu’il ne faut surtout pas désespérer… Lorsque j’ai appris la précocité de mon fils, j’ai beaucoup pleuré, il y a eu beaucoup de nuits blanches… Le sentiment que la situation nous échappait et que l’avenir était sombre…
    Aujourd’hui, je sais, et il a fallu du temps pour cela, que nous ne sommes pas des parents défaillants. J’ai accepté « la différence » de mon fils avec ses bons et ses mauvais côtés, j’ose affronter le regard des autres parents, en discuter sans me justifier et je garde toujours en tête ces 2 mots qui nous guident « BIENVEILLANCE ET FERMETE »!!
    De notre côté, nous tentons de lui apprendre à accepter les contraintes et les déceptions, à être un peu plus diplomate, à se conformer aux règles, à vivre avec les petites et grandes trahisons de cour d’école, à tenir sa langue autant que possible face à l’injustice même si c’est très dur!
    Bref, trouver de la mesure à sa démesure!! C’est épuisant mais ça porte ses fruits…

    Il y a toujours des punitions (il y en aura toujours) qu’il comprend plus ou moins (nous aussi d’ailleurs!!) mais nous relativisons et surtout dites-vous que Les enseignants ne se ressemblent pas tous heureusement!!!

    Pardonnez-moi, j’ai été très bavarde, mais gardez espoir… La route sera longue, sinueuse, il y aura des sorties de route mais on garde le cap!!

    Courage Karsam!
    Sandrine

  • sandrine L
    Participant

    Bonsoir à tous,
    je ne peux que faire le même constat… cette rencontre était une merveilleuse parenthèse!!!
    Nous en sommes revenus enchantés et reboostés pour les jours à venir… Nous avons hâte de vous revoir!!!!
    Marien adresse d’ailleurs un petit coucou à Ella 🙂

    Valérie, en ce qui concerne la conférence d’olivier Revol, je me permets de joindre une adresse que m’a communiqué une amie membre de la FCPE pour s’inscrire à la conférence: https://www.billetweb.fr/x17-106-man

    A très vite

    SANDRINE

  • sandrine L
    Participant

    Bonjour à tous,
    Le rendez-vous est noté pour le samedi 12 à 14h00!!! Nous viendrons donc avec mon mari et très probablement avec notre petit zèbre 😉 de 8 ans du fait de l’horaire car nous avons une heure de route et nous passerons donc la journée sur Montpellier…. je ne sais pas trop comment il va réagir, il vit sa « différence » plutôt comme un poids mais le mot « barakajeux » devrait certainement avoir un effet positif!!!! 🙂
    Juste une précision, la ludothèque se trouve bien sur le site d’Odysseum? A quel niveau?

    Au plaisir de vous rencontrer,

    Sandrine

  • sandrine L
    Participant

    Bonsoir,
    En ce qui concerne mes disponibilités pour les samedis du mois de novembre, ce serait le 12 et le 19….
    Mon mari viendra très probablement et comme nous habitons entre Béziers et Pézenas, 10h30 nous convient parfaitement!

  • sandrine L
    Participant

    Bonjour, je serais également intéressée mais je travaille moi aussi certains samedis donc ce sera en fonction de la date sinon l’idée est super!

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