@pralinette
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Pralinette
Participant1 avril 2017 à 22h17Moi je suis juste dans l’incompréhension…
A 6 ans il a fait un bilan psychomoteur qui n’a rien révélé d’anormal (sur conseil de la maîtresse de GS, puis de CP, puis prof de violon). Ses difficultés motrices étaient et sont toujours flagrantes pour: découper, couper, tracer, dans ses mouvements en général, dès qu’il faut faire des gestes précis comme des boucles pour les lacets… Et puis c’était visible dans l’habillage, il ne met ses pantalons et ses tee shirt à l’endroit que depuis cette année, mais pour les chaussettes il faudra attendre encore, il n’a pas intégré que le talon de la chaussette correspond au talon du pied…
Mais le bilan était sans appel, il n’a aucun trouble moteur, tous les résultats correspondent aux résultats des enfants de son âge!
Et oui, je n’en avais pas parlé mais il fait du violon. Après une année de pluri instrumental, il a choisi l’instrument le plus difficile pour lui. La prof m’a même demandé d’intervenir pour le faire changer d’avis, c’est là qu’elle m’a parlé du bilan psychomoteur. En gros, il valait mieux qu’il choisisse un instrument moins exigent en terme de motricité et coordination des mouvements, mais il a refusé de changer.
Elle lui a alors dit que pour réussir il allait devoir beaucoup travailler, qu’il faudrait qu’il pratique au moins 15 min tous les jours. Il s’est accroché, il a bossé et ses évaluations sont excellentes! La prof nous a convoqué l’année dernière pour nous dire qu’elle n’avait jamais vu un enfant si jeune avec une telle autonomie. Elle savait qu’il gérait seul son travail, qu’on intervenait pas, elle le trouve admirable. Il a fini par dépasser toutes les difficultés du départ, est ce qu’un enfant avec des troubles moteurs aurait pu le faire? Je ne sais pas. C’est comme si cet enfant était double.Donc on se retrouve avec des décalages entre la réalité que nous vivons, que nous voyons et chaque test qu’il fait, c’est quand même curieux!
Il y a quelques semaines, la maîtresse a donné un exercice de numération : donner le plus grand nombre avec 9 chiffres différents. La classe a répondu à l’unanimité : 987654321. Ensuite, donner le plus petit avec également 9 chiffres différents. Toute la classe a répondu : 123456789. Toute la classe sauf mon fils. Lui a répondu : 102345678. Donc voilà, je pourrais résumer mon incompréhension à cet exercice…
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Pralinette
Participant30 mars 2017 à 13h14Je dois préciser que la psychologue n’a absolument pas parlé de EIP, donc je pense qu’il ne correspond pas au profil.
Pour ce qui est de l’effort/de la difficulté, il est clair qu’il n’y est pas habitué et d’ailleurs il a tendance à abandonner facilement (c’est justement un des points qui m’inquiétait pour l’avenir) et oui il a peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur (manque de confiance en lui).
En ce qui concerne ses capacités à l’oral, il me dit souvent que l’école serait bien mieux s’il n’y avait pas besoin d’écrire, il se sent mal à l’aise à l’écrit, comme je l’ai déjà dit il se trouve lent alors que visiblement il ne l’est pas du tout. En plus, sa maitresse critique sans cesse son écriture, je sens que ça le vexe car il m’en parle régulièrement. Il me dit que même en math, quand la maitresse pose le problème, en général il le résout de tête et se demande à quoi ça sert de devoir écrire la réponse sur le cahier, ce serait bien plus simple de la donner à l’oral…
Vous me dites qu’on doit travailler sur la notion d’effort avec lui, or la psy nous déconseille (à notre grand étonnement!) de lui expliquer des choses qui ne sont pas de son niveau, sachant qu’il est très demandeur surtout en math et en sciences. Elle compare sa demande à de la boulimie.
Donc voilà, je me sens un peu « le cul entre 2 chaises », je n’avais pas forcément besoin qu’il soit catalogué comme EIP mais j’ai besoin d’avoir quelque chose à répondre quand je le vois se faire gronder parce qu’il a renversé son verre encore une fois, se faire critiquer parce que sa soeur de 6 ans écrit mieux que lui ou parce qu’il n’arrive toujours pas à faire ses lacets alors que son cousin de 7 ans les faits parfaitement depuis ces 5 ans…Se faire enguirlander par la prof de natation parce qu’après 2 ans de natation il a encore des difficultés dans la coordination des mouvements…
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Pralinette
Participant27 mars 2017 à 20h58Bonjour,
Je reviens faire un retour suite au bilan psychométrique de mon fils.
Les résultats sont très hétérogènes donc pas QI total significatif:
ICV: 135
ICP: 107
IMT: 85
IVT: 103
Dans l’ICP il y a de grandes différences entre les subtests: difficulté dans les cubes (il a du mal à prendre des repères et orienter les éléments) et dans la partie du raisonnement conceptuel il obtient de très bons résultats.
Au subtest des matrices on retrouve la difficulté d’orientation spatiale.
Pour la partie mémoire de travail le résultat est faible car mon fils s’est laissé emporter par son stress…
La psychologue note dans le comportement que mon fils se montre mal à l’aise dès qu’il sent la difficulté , il s’agite, se ferme, est lent à répondre, il est vite déstabilisé émotionnellement.
En conclusion elle indique qu’il manque de confiance et qu’il perd ses moyens face à une difficulté, elle évoque des difficultés liés au corps avec une gestuelle maladroite et conseille une consultation pour permettre à mon fils d,être moins angoissé et plus confiant.
Elle nous a dit que les résultats n’étaient pas concluants du fait de son stress et qu’il a pas montrer toute l’ampleur de ses capacités.
Donc on va essayer de l’aider à mieux gérer ses émotions comme elle nous l’a conseillé.
Mais je pensais, à tort, qu’un bilan chez une psychologue pourrait nous aider à comprendre les spécificités de mon fils (y compris son côté angoissê et peu sûr de lui qui est une incompréhension pour nous)et on nous demande de travailler sur les conséquences sans nous expliquer les causes 🙁 -
Pralinette
Participant30 janvier 2017 à 13h43Merci Poutchky, je prends note du livre.
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Pralinette
Participant30 janvier 2017 à 9h50Bonjour Poutchky,
Ce qui est hallucinant c’est d’avoir fait la démarche de consulter la psychologue scolaire pour qu’elle nous aide à trouver une explication à ses particularités et qu’elle nous dise qu’il n’y a aucun doute sur sa « non précocité » tout en énumérant ses caractéristiques (propres aux précoces) pour lesquelles elle nous dit ne pas avoir d’explications…
Quoi qu’il en soit, j’ai suivi votre conseil et contacté l’ANPEIP.Bonjour Françoise,
Je vous remercie pour le lien, les portraits décrits sont complétement ressemblants à mon fils. Dans mes recherches, j’ai lu beaucoup de témoignages mais ils correspondent rarement à ce que nous vivons, là c’est le cas.
Effectivement, mon fils ne connait pas la difficulté, il n’apprend pas, il sait., il est toujours dans l’anticipation et il réagit très mal lorsque il ne comprend pas « d’emblée », parce qu’il a peur de l’échec et ensuite il se braque en disant qu’il n’est pas capable, que c’est trop difficile pour lui… Des propos hallucinants pour un enfant capable de construire une réflexion sur E=MC2 à 9 ans… Et il est vrai que souvent je me demande comment ça va être quand il sera au collège et au lycée et qu’il se verra face à des apprentissages pour lesquels il va devoir fournir un effort…
Et une dernière chose que je trouve aussi très étonnante: depuis le CP il est très bon élève et jusqu’au CE2 c’était vraiment facile pour lui, mais cette année le niveau d’exigence c’est vraiment accru, je le vois à la masse de travail demandé et aussi à la maitresse qui est très exigente « parce qu’au collège c’est ça qu’on leur demandera » et, il n’a jamais été aussi brillant! -
Pralinette
Participant27 janvier 2017 à 21h33La première personne à avoir parler de précocité le concernant est une institutrice de l’école maternelle (pas la sienne), pour elle il n’y avait pas de doute et un passage anticipé était nécessaire. Autour de nous personne n’est indifférent à sa grande perspicacité et à sa pertinence. Mais depuis qu’il est en élémentaire aucun de ses instituteurs ne s’est jamais manifesté dans ce sens. Certes en ce1 et ce2, il y a eu des « aménagements » plus de travail s’il le souhaitait, possibilité de faire des exposés, mais jamais on ne m’a parlé de rien, ni même de ces aménagements. Il faut dire qu’il se fond parfaitement dans la masse, qu’il ne fait pas de vagues. Dans ses livrets les aprreciations sont presque toujours les mêmes: excellents résultats, très grande culture générale mais trop lent ou bien attention au soin ou bien attention aux bavardages… Dans son école, les parents sont très investis dans la scolarité de leurs enfants et les demandes de saut de classe sont fréquents, face à ça l’école a décidé de ne le permettre qu’aux enfants précoces avec test à l’appui. Je pense qu’ils ont assez à faire avec les parents chiants qui veulent absolument faire reconnaître leur enfant comme spécialement intelligent. Je pense par ailleurs que c’est comme ça que m’a vue la psychologue de l’école : encore une maman chiante avec un enfant qui n’a aucune difficulté d’apprentissage.
Aujourd’hui, je me pose quand même la question de ce qu’apporterait le test. maintenant il est en cm1, je pense que le saut de classe n’est plus envisageable, il ne le souhaite pas d’ailleurs parce que c’est paradoxal je trouve, mais il manque totalement de confiance en lui et il est persuadé qu’il deviendrait très mauvais s’il devait sauter une classe!