@pimentvert
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Pimentvert
Participant13 mars 2019 à 9h24Claire…
Votre message fait sens… > Ne pas être le sauveur…
Mouai… C’est tout à fait ça… Ce n’est pas facile quand on voit les choses, quand on les comprends, de ne rien dire, de ne pas chercher à bousculer pour aider à trouver son chemin. Mais finalement, pouvons-nous aider vraiment ? Sommes nous à même de juger quel est le bon chemin ? N’ai-je pas moi-même parfois bifurquer au milieu de rien ? La position est difficile à tenir entre laisser faire alors que l’on « devine » et faire pour l’autre. Ce qui ne sert à rien car tant que l’autre n’est pas moteur… ça finit souvent au mieux à coté, au pire nul part. Je retiens qu’il me faut peut-être plus faire remonter mes sentiments « simplement ». Je suis très maléable… trop. Doublé du fait que tout m’intéresse ! Pour moi, c’est génial car je ne m’ennuie jamais (j’aimerais bien desfois !!), mais pour mon entourage je comprends que ça peut être pénible. J’ai souvent la bougeotte… et les vacances sont là, non pas pour se reposer (pas que…) mais aussi pour aller voir ici et là et ce qu’il y a derrière ! Je souris, mais c’est symptomatique… j’en arrive à aller faire du ski de rando la nuit car je ne peux pas y aller la journée. Je reste prudent, mais bon… la montagen seul le jour, c’est déjà pas l’idéal, mais la nuit encore moins. Bref… C’est mon terrain « d’expansion »… Le problème avec m’intéresser à tout, c’est qu’au final quand on me demande mon avis, je suis partant pour tout… mais que c’est perçu comme « je m’en fous »… Du coup, cette maléabilité est parfois mal comprise. Dans les faits, je m’adapte donc… et trop. Du coup, il arrive que ça me « chauffe » et je peux donc devenir plus explosif. Il arrive donc qu’Anne-Laure « prenne la tête » pour pas grand chose (selon moi…) et que je trouve cela pas juste au regard de tout les efforts que l’on peut produire et les contorsions que l’on peut faire pour aller toujours un peu plus loin, un peu plus haut. Alors avec le temps, j’explose plus ! Je n’aime pas les conflits (vraiment pas !), mais je me rends compte que cela me bouscule de plus en plus. Au lieu de me dire que ça ne lui va pas de façon posé, ça sort sous forme de couperet que je n’ai pas vu arriver, avec souvent son lot de « mine renfrognée » pour ne pas dire plus. Avant de garder le sourire, mais le temps passant de moins en moins. Mais… mais… mais… à vous lire, il apparait (clairement > c’est le cas de le dire !) qu’à mon tour, je suis en train de perdre ma capacité à parler et dire « simplement » que ça ne me va pas. Il faut inverser le point de vue et ne plus prendre cela comme « quelqu’un qui me marche sur le pied », mais comme un appel à l’aide… Sauf que là, je me retrouve dans la position du sauveur. Ça tourne en rond ! 😉 Néanmoins, il me faut peut-être aller plus loin et exposer plus et plus souvent mes limites. Celles que je dois définir car comme je n’en ai pas trop… Là encore, DÉFI ! Mais ce n’est peut-être pas tant les limites qu’il faut définir que les blessures que cela provoque en moi. Je retrouve ce mot et cette remarque chez votre mari…
Bref… tout n’est pas si compliqué vu d’un peu plus haut… mais quand on est au cœur et à cœur… c’est moins simple d’un coup.
Mais je garde en effet ce petit endroit intact, bien caché, celui dont vous parlez et qui dépasse toujours les marées.
En résumé… il ne faut plus dire « mais parle moi, je ne peux pas le deviner »… mais dire « ce que tu fais ou dis, me blesse »… libre à moi d’expliquer les raisons si nécessaire…
Je souris car cela ne fait pas avancer les choix que je dois faire pour mon fils l’année prochaine (ou pas directement du moins !). Il s’est pris un avertissement pour ce second trimestre. Pas sûr qu’il puisse intégrer une seconde générale. Le problème, c’est qu’il est en froid avec certain professeur (il ne rend pas le travail… !) quand avec d’autres ça passe très bien (et que les notes suivent…). Ça fait des années que je me dis qu’il lui faudrait presque un « précepteur ». Mais c’est aussi se couper « des autres » et du monde. Sans parler de l’aspect financier que je ne peux absolument pas suivre. Malgré tout, il se met à plus travailler en ce moment et les notes remontent vite. Gardons le cap ! Je sais bien que les parcours atypiques et pas forcément en ligne droite sont aussi possibles, voir nécessaires et salutaires, mais on ne peut pas non plus trop rester à la marge sous peine de se faire cataloguer et être mis sur la touche. Brevet blanc depuis hier. On va prendre le pouls des résultats.
A méditer…
A suivre…
… et merci pour cet échange riche de bien des choses ! (et du temps que vous y consacrez)
🙂
Bonne journée
Christophe -
Pimentvert
Participant11 mars 2019 à 23h41Bonsoir Claire,
Je viens de relire nos échanges et je suis à mon tour interpellé par vos remarques et votre expérience… au-delà des fautes dans mon lignes… mais bon. Bien que je « vive » d’un travail qui joue sur la forme, je n’en demeure parfois pas moins plus sensible au fond qu’à la forme… et j’en oublie cette dernière quand je le peux ! Et dire que je dis à mon fils de relire pour se corriger ! Ce n’est quand même pas compliqué ! Bref 😉
Vous lire me rassure un peu sur l’avenir… Vous avez trouvé la force et la motivation d’aller chercher des réponses à ce que vous êtes. C’est pas facile j’en conviens. J’ai moi-même lutté longuement pour accepter et aller vérifier lors d’un test ce que je sentais pointer avec les zébrures de Gaspard. Votre mari est exemplaire à double titre ! Vous accompagner… et ne pas lâcher. Il est vrai que moi aussi, j’arrive parfois à « désespérer » qu’Anne-Laure se pose et ne soit plus « fâcher » contre la terre entière. Disons qu’elle passe d’un état de liesse et de liberté à des moments « d’abattements » et de tristesse où la communication est « épurée ». L’embêtant est que ça arrive sans prévenir. J’ai du mal à accepter ces tsunami qui emporte tout sur son passage. Difficile de dialoguer quand cela tourne au monologue. Je m’accroche, mais c’est pas toujours facile de ne pas se noyer soi-même. Alors je patiente… Elle finit toujours par ressortir de sa caverne.
On utilise souvent cette image de « caverne » pour l’homme qui s’enferme, mais j’ai parfois l’impression que c’est l’inverse nous concernant.
Ce qui n’aide pas, c’est que nous n’habitons pas ensemble au quotidien. Certes, cela nous évite des écueils, mais cela n’aide pas non plus à trouver un rythme et assez de temps pour avoir la liberté de se poser et parler plus en profondeur. Je sais combien cela lui pèse… On pourrait envisager de se rapprocher (ce qui semble d’une évidence redoutable !), mais plusieurs raisons nous limitent aussi. Nos enfants respectifs : les miens en Andorre où ils ont des conditions scolaires et d’apprentissage de langue plutôt privilégiés, les siens (elle en a 3) qui sont attachés à leur univers. Nos vies professionnelles : moi scénographe-graphiste avec mes clients sur Toulouse et sa région, elle avec un travail relativement bien payé… mais dont elle a fait le tour et avec lequel elle sature. C’est ce point qui en ce moment lui fait se poser beaucoup de questions et peut faire basculer les choix. Nos milieux de vie : elle au bord de la mer, lieu qu’elle apprécie vraiment beaucoup et moi accros à la montagne (déjà peiné de devoir la quitter dans quelques années quand mes enfants seront en France ou ailleurs pour leurs études). Malgré tout… il va bien falloir trouver une solution et faire un choix. Difficile da balayer l’égoïsme des marques que nous avons su trouver dans nos lieux de vie. Difficile de ne pas prendre peur de « saturer » une fois ensemble car pas assez stabilisé. L’aspect financier est aussi un point important… car quitter une région et son travail avec ses enfants pour partir ailleurs est un saut vers des moments pas forcément simples. Disons que ça peut se passer comme sur des roulettes, comme être plus compliqué. J’ai besoin qu’elle soit plus posée, moins « aigue », plus « abordable »… Cela ne semble pas très gentil de parler d’elle comme cela, mais ma sensibilité me rend trop à fleur pour réussir à passer au dessus des « grandes marées ». Je devrais pourtant y arriver, mais parfois, je trouve cela tellement « injuste » que je finis en retour par « m’agacer » et parfois voir rouge. Chose que je ne me connaissait pas. Du coup, ça aide encore moins. Mais bon… la marée finit toujours par redescendre. Mais ça commence à laisser des traces. Heureusement, elle est formidable pour tout plein d’autres moments, et d’autres choses !
Je me rends compte en fait que je parle beaucoup d’Anne-Laure et de moi… et peu de Gaspard et Juliette… Peut-être parceque cela me semble essentiel d’avoir un cadre « stable et serein » autour de nos enfants afin de pouvoir avancer avec eux, pour eux, pour nous. Gaspard décroche un peu à l’école par manque de motivation et d’intérêts. Le conseil de classe du second trimestre est tombé et le passage en seconde général est sur la sellette… Il a commencé à réagir, mais il va falloir qu’il mette les bouchées triples ! Il en est capable, mais ce n’est pas toujours facile. Je suis optimiste sur le fait qu’avoir des cheminements en zigzag est aussi une richesse et parfois salutaire, mais la société n’en a que faire… et personne ne nous attend… Encore moins ceux et celles qui ne rentrent pas dans les clous… Pour en discuter avec d’autres personnes « sensibles », nous convenons que Gaspard sera « libres » et lui-même quand il sera sorti du système scolaire… Mais d’ici là… ! Et puis, n’est-ce pas un optimisme égoïste ou pas très clairvoyant ! Une manière de se cacher derrière un paravent pour botter en touche « le problème » ? Comment savoir s’il faut bousculer ou laisser faire… en étant moi-même pas à même d’être posé quelque part.
Situation complexe… à la fois équilibrée dans son déséquilibre… Mais là aussi, ce n’est peut-être qu’un masque.
Par où attraper la bête pour éviter qu’elle ne nous morde… ?
…
Bon… sinon, tout le reste va bien ! 🙂
Je vais laisser reposer la suite pour ce soir… comme la patte à crêpe. 😉
Au plaisir de vous lire…
Bona nit
Christophe -
Pimentvert
Participant6 mars 2019 à 11h38oui… trop content !!!
🙂 -
Pimentvert
Participant6 mars 2019 à 11h33Dingue… Comme quoi les bouteilles à la mer, ça fonctionne ! Certen je crois (encore) au Père-Noël, mais quand même…
Très content de vous lire ! 🙂 Vraiment !!!
J’ai relu ce que j’avais écrit… c’était quand même pas mal décousu et plein de jolies photes ! Je plains vos yeux (sensibles) à leur lecture !! J’avais beaucoup trop de choses à dire, et faire court en s’amputant n’est jamais simple.
Il est vrai que le site est plutôt fait pour les enfants… mais ceux-ci deviennent un jour (aussi) des adultes. Mais c’est aussi l’occasion de confirmer que l’on devient ce que l’on est… ou pas (et c’est là que ça coince) et c’était bien le sens de mon blabla…
Merci d’avoir pris le temps de lire (aussi entre les lignes) et de partager votre « aventure » ! C’est riche d’expériences et de parallèles ! J’en conviens 🙂
Je rentre juste de vacances en Bretagne justement (Brest et Lannion) ! et les journées sont un peu denses !!! Je fais donc court ce matin, mais reviens vite vers vous au plus vite pour partager plus de « sens ».
🙂
Merci beaucoup !
Christophe
Bon vent d’ici là… qu’il vienne de l’ouest ou d’ailleurs.
PS… J’ai encore du sable breton plein la voiture 🙂