@nanerl
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nanerl
Participant31 mars 2013 à 23h27Bonjour,
le test pour adulte est adapté à l’âge, je crois qu’il commence à partir de 16 ans pour ce test jusqu’à l’âge adulte. Celui pour les plus jeunes est un autre type de test (enfant de 3, 4 ans par ex.WIPSI comme test, puis il y a le WISC 4). La passation du test se fait chez un psychologue (je conseillerai plutôt un psy reconnu par ex. par l’AFEP, sur Paris il y en a pas mal, vous pouvez trouver les coordonnées en regardant sur leur site). Par contre cela a un coût élevé, à l’époque, j’ai payé, il me semble, 250 euros, et si vous le passez, dîtes que vous venez de la part de l’AFEP, en général, ils ont un tarif qui est fixe pour cette association. Par contre, le test vous permettra juste de comprendre comment vous fonctionnez, c’est un bon indicateur, mais si vous ne l’êtes pas, cela n’est pas important, cela vous permet aussi de comprendre votre fonctionnement. Si vous l’êtes, cela explique aussi différentes choses vécues auparavant (inhérentes à votre histoire personnelle). Il faut aussi regarder si ce test vous apportera réellement quelque chose, s’il est nécessaire et n’empiète pas sur l’émotionnel, parfois les adultes se braquent psychologiquement et ne dépassent pas leur anxiété face au test, le test peut donc être faussé. Quant au test Mensa, c’est une autre approche, mais il aide certaines personnes qui rencontrent alors leurs semblables et se sentent mieux.
Voilà ce que je peux vous dire avec ma modeste expérience
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nanerl
Participant27 mars 2013 à 18h58Bonjour,
comme c’est drôle, je vous comprends de l’intérieur! mes enfants ont eu exactement les mêmes préoccupations à 4 ans que le vôtre (il se trouve que j’ai trois petits zèbres à la maison qui ont été détectés précoces). Sans savoir si votre fils est précoce, je suis à peu près sûre à 99,99% qu’il l’est! soyez-donc très vigilante quant à son comportement à l’école et à la maison, il ne faut pas passer à côté d’une souffrance de l’enfant qui s’ennuie.
Mon expérience: L. a été testé à presque 4 ans, car il tournait le dos sur le banc où les élèves regardaient le tableau avec les jours de la semaine avec le maître, il était donc puni, au coin, car le maître prenait cela pour de l’insolence. Mon loustic n’avait pas encore été testé, mais s’intéressait aux dinosaures, au corps humains, au système solaire qu’il connaissait par coeur, au big bang etc. Lorsque nous allions dans un planétarium, on nous disait qu’il était trop petit, je disais gentiment, « non! non! il a l’habitude et aime cela » et il répondait à toutes les questions que posait l’animateur. Ensuite, on nous laissait rentrer, et finalement ils ont fini par le connaître, car nous y allions régulièrement et l’appelaient par son prénom!
Parenthèse fermée, je reviens au sujet. Donc, ensuite, il pleurait tout le long du chemin vers l’école et ne voulait plus y aller. Je l’ai retiré, après avoir fait le test chez une psy reconnue par l’AFEP, il avait 148 de QI et on me disait qu’il fallait attendre et refaire le WISC vers 7ans pour être sûr (test fait, même résultat à peu de choses près). Bref, il a ensuite été scolarisé en CP, mais c’est une autre histoire… (trop longue).
Donc, vigilance s’il commence à se plaindre de maux de ventre et s’il est triste, et surtout ne pas éteindre sa soif d’apprendre et de connaître des choses ( y répondre comme vous le faîtes). Les parents ne surstimulent pas leurs enfants, ils répondent juste à un besoin! et si j’ai un conseil à vous donner, c’est celui de faire le test vers 6-7 ans, s’il n’est pas fait avant (car souffrance du petit bonhomme), avec une psychologue spécialisée dans le domaine. Un deuxième conseil: ne pas hésiter à demander un saut de classe à ce moment là, surtout si l’enfant s’ennuie comme un rat mort! voilà, ce que je peux vous transmettre de ma modeste expérience. En passant, je suis moi-même « précoce » ou « hp » (testée, il y a un an! car je me questionnais sur mon enfance (très seule, sans amis, hypersensible, malheureuse à l’école), sur ma solitude parfois et le décalage ressenti, j’ai donc passé le cap pour faire le test, et j’avoue que cela a été dur dur!).
Bonne continuation
Nanerl
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nanerl
Participant25 mars 2013 à 22h23Bonjour ckcbleu
je viens de voir votre message et cela me rappelle mes loustics. J’en ai trois, et il s’est trouvé que les trois sont précoces. Nous avons eu donc un parcours compliqué avec les deux premiers et le troisième allait plutôt bien. En GS de maternelle, il a pourtant émis des envies d’autre chose, il s’ennuyait et avait mal au ventre avant d’aller à l’école. Nous en avons parlé à la maîtresse, qui nous a dit qu’on devait attendre, il était jeune etc. Alors, nous avons continué comme cela, en ne pensant pas à une éventuelle précocité, ne la souhaitant pas vraiment finalement… Puis en CP, il savait lire, compter jusqu’à 10000, 100000 etc., il faisait déjà des multiplications seul, il aimait les dinosaures, les sciences, s’intéressait au big bang depuis l’âge de 3-4 ans, avait un vocabulaire d’adulte et des subtilités dans la langue… bref, il s’ennuyait à nouveau et commençait à ne plus vouloir aller à l’école, nous avons donc demandé à la maîtresse qui a proposé une évaluation scolaire et nous avons en parallèle consulté une psychologue (attention, il faut qu’elle soit réellement au fait de la précocité: pour les tests, il vaut mieux passer par ex par l’AFEP pour connaître les psychologues spécialisés dans le domaine). Puis, il y a eu un conseil des maîtres, et il a été décidé du saut de classe pour lui. Il est aujourd’hui épanoui, même s’il est encore très avancé en mathématiques, il doit s’améliorer en graphisme et se sent tout de même mieux. Par contre, ces enfants sont très seuls de par leur fonctionnement différent et il faut essayer de provoquer les rencontres avec les camarades, (ils sont aussi hypersensibles). Cela l’aidera sans doute. En ce qui me concerne, il a deux copains et le hasard (?) a fait qu’ils sont aussi précoces et que je ne le savais pas avant… si vous pouvez rencontrer des familles avec des précoces, cela peut être chouette pour lui, il se reconnaissent entre eux et ne s’ennuient pas… Sinon, les activités extra-scolaires peuvent être aussi intéressantes.
Voilà mon expérience, il ne faut pas passer à côté de la précocité et entendre leur différence et souffrance parfois. Il ne faut pas avoir peur pour avancer, le saut de classe est parfois plus que recommandé pour eux (sans cela, ils se sentent encore plus mal). Pour présenter le test à votre fils, dîtes lui qu’il va faire de petits jeux, que ce test aide à savoir comment il fonctionne dans ses pensées (au niveau cognitif) et que c’est pour qu’il se sente mieux, que le psycho lui expliquera. Mais en général les gamins adorent ces tests. (Si le psycho est bien, demandez-lui comment vous devez faire).
Bon courage
Nanerl
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nanerl
Participant25 mars 2013 à 22h02J’ai apprécié votre message, c’est toujours agréable de savoir que d’autres mamans sont confrontées à une problématique semblable, même si elle est toujours singulière. En ce qui concerne votre fils, il me semble que vous avez pris la meilleure décision qui soit pour lui, le deuxième saut de classe! je reste convaincue (malgré les réticences de beaucoup de psycho), que, sans ce deuxième saut de classe, les enfants n’auraient pas pu s’épanouir au niveau de la nourriture intellectuelle et je pense sincèrement que ne pas le faire est pour ces enfants un lourd tribut qu’ils auront à payer plus tard, malgré tout. Ainsi, je pense que si vous ne l’aviez pas fait, cela aurait sans doute été pire pour lui, en tous cas pas mieux du tout. Vous évoquez l’écart affectif et les sujets touchants à la sexualité des ados et préoccupations. En ce qui concerne mon fils, il est effectivement un peu à côté de la plaque pour ces sujets, cependant il s’y intéresse vivement et intellectualise les choses. Il s’intéresse à l’amour et à la philosophie autour des sentiments etc. Il a toujours été en lien avec les adultes et toujours dans le lien social. Mais ce qu’il ne supporte pas c’est la méchanceté, la cruauté des autres parfois. Il a effectivement des comportements dans la lune parfois et une singularité de précoce, mais il a aussi du caractère et une personnalité affirmée qui ne peut pas faire l’unanimité. Il n’est tout simplement pas reconnu par les autres, n’étant pas un mouton de Panurge… il s’est alors renfermé plus sur lui, a perdu une forme d’assurance, est devenu plus timide, mais ce qui est difficile c’est qu’il est une éponge et ressent tout, y compris lorsqu’il n’est pas désiré dans le groupe « ado ». Bref, je parle beaucoup avec lui, je fais tout pour lui dire que cela s’arrangera avec le temps et avec l’âge, car il a la chance d’aimer les échanges et d’être curieux de tout, des autres aussi… il est dans son monde, mais a réussi à pouvoir communiquer avec les autres malgré tout. L’âge bête des ados n’arrange rien et c’est dur dur… surtout que leur fragilité peut vite basculer dans des ruminations morbides…merci encore pour votre témoignage.
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nanerl
Participant25 mars 2013 à 14h52Merci pour votre réponse, fort instructive pour une maman vivant la même chose au quotidien. Pour répondre à votre question, nous avions fait le choix de le déscolariser, car l’équipe éducative l’avait mis à cheval entre deux niveaux, hésitant pour le 2ème saut de classe, L. était très seul à l’école, dans la cours de récré, isolé et malheureux. Les angoisses étaient trop difficiles à gérer pour lui et il déprimait vraiment (rv psy etc.), il n’en pouvait plus de se retrouver entre deux chaises. L’école à la maison avec le CNED a nécessité une grande organisation et j’ai arrêté de travailler pour cela, à l’époque nous avons fait le choix de déscolariser les deux autres aussi. L. s’est reconstruit, il était heureux, j’ai trouvé des solutions pour qu’il ait quelques amis (précoces aussi, mais c’était parfois un hasard, les parents ne se doutent parfois pas de la précocité de leur enfant que nous détectons vite en tant que maman de précoces!). Ces deux années furent une pause et de l’oxygène pour tout le monde, mais L. souhaitait aussi vivre avec d’autres, aller au collège. Nous avons fait en sorte de parler avec l’équipe éducative, le principal étant à l’écoute, les profs souvent vigilants. La 6ème s’est assez bien passée, il a deux copains, mais déplore leur manque de profondeur parfois (frustré, car très dans l’échange « métaphysique », l’amitié c’est sacré etc. et les autres n’ont pas forcément la même maturité et la même exigence, de plus L. ne supporte pas l’injustice etc. et il avait malgré tout 10 ans…). Cette année est plus complexe, il est ennuyé par certains (moqueries, menaces etc.), il n’arrive pas à se défendre et est malheureux. Il ne dort pas la nuit et dit qu’il est « psychologiquement déstabilisé », il voudrait « être quelqu’un d’autre, pourquoi je suis comme ça, pourquoi ma vie est pourrie ». Le collège c’est aussi un peu la jungle, avec les bandes et la peur des représailles et surtout « il ne faut pas être une balance »… Donc, voilà, je ne souhaite perso pas à nouveau une déscol, car il a malgré tout besoin d’être avec des profs, il aime les cours et il attache de l’importance à la vie en collectivité (malgré ses difficultés d’être compris, il rêve qu’on le reconnaisse et qu’on l’estime…). Si vraiment cela perdure et que nous ne trouvons pas de solutions pour lui, je ferai à nouveau le choix de la déscolarisation, mais j’espère que nous n’allons pas en arriver là, car le challenge a été relevé, et L. est un enfant lucide et volontaire, il a réussi l’exploit, ce serait dommage qu’il se sente à nouveau en échec… mais j’avoue que je suis un peu perdue en ce moment et je tente de le soutenir et de le faire avancer quand même. Sinon, il fait de la musique, mais ne pratique pas de sport (pas très doué…)
Je suis heureuse pour votre fils et lui souhaite plein de bonheur dans son parcours, je vous félicite aussi en passant, car les parents y sont aussi pour quelque chose dans ce parcours du combattant! Quelques questions: se sent-il seul? a t-il des copains? comment faîtes-vous pour les TP en Sciences?
Merci de votre réponse
Nanerl