@lomylou
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Lomylou
Participant12 novembre 2018 à 22h42Cassoulette,
C’est de l’echolalie qui a un sens, je veux dire le ou les mots qu’elle emploit sont adaptés à la situation ? Ou bien c’est du style à dire « louper la marche » quand elle se fait mal parce que c’est une phrase qu’elle a entendue un jour quand elle est tombée dans les escaliers, par exemple? L’echolalie n’est pas typique de l’autisme. Dans mon métier auprès des enfants de 3-4 ans, je vois beaucoup d’echolalies dues à un manque de compréhension. Chez les enfants ayant un trouble primaire du langage également. Les psychiatres eux-mêmes ne sont pas d’accord sur l’echolalie; certains disent que c’est spécifique du TSA, d’autres non. C’est surtout l’association ou pas d’autres difficultés pragmatiques qui font pencher le diagnostic vers un TSA ou non. Ta puce a-t-elle un déficit de l’imaginaire? A-t-elle accès aux jeux symboliques? Vient-elle spontanément te montrer ses dessins, ses assemblages Lego, etc… Demande-t-elle verbalement de l’aide?
Pour répondre à tes anciennes questions, L. avait passé, à ma demande un test de QI quand il était en PS, qui avait simplement montrer des résultats dans la moyenne haute mais sans précocité. Mais le test avait été fait alors qu’il avait 3 ans, par une psycho scolaire, et à une époque où il était perclus d’angoisses. A 6 ans il a passé le WISC 5, plus fiable car fait par une psycho rodée par ce genre de tests, car L. avait 6 ans et avait bien progressé au niveau de la gestion de ses émotions. Mes autres filles ont passé leurs tests par la suite, à 13 et 15 ans.
Quant à l’annonce du diagnostic de leur père, ça a été plus un soulagement pour moi. D’abord parce que certaines personnes de mon entourage ont très mal réagi envers moi quand je leur avais fait part de mes soupçons. Ensuite parce que je pouvais enfin me déculpabiliser, car je croyais depuis 20 ans que les problèmes qu’il y avait entre nous étaient de ma faute. Enfin tout s’expliquait!
A bientôt 😉 -
Lomylou
Participant12 novembre 2018 à 9h29Bonjour cassoulette et pep
Vous me faites envie avec vos voyages😉!
Je viens de lire longuement des temoignages de mamans sur ce topic, et ce que j’en retiens c’est qu’on espère toutes mettre nos enfants dans des cases pour comprendre au mieux leur comportement, et même si c’est un réel soulagement d’avoir enfin un diagnostic, certaines interrogations peuvent demeurer malgré tout car tout cela est tellement complexe. Même chez les professionnels les avis, les conseils sont parfois différents…
Pep, la psycho a parlé de 2 sauts de classe pour ton fils et tu as l’air d’être anxieuse, ce qui ce comprend! Voici le parcours scolaire de mon fils, et loin de moi l’idée de dire que c’est ce qu’il y a de mieux. Je pense qu’il n’y a pas vraiment de solution type ni miracle pour qu’un hpi ne s’ennuie pas en classe, il faut adapter en fonction de chaque enfant et des instits. En debut d’annee de GS de L. j’ai contacté l’inspecteur en charge des enfants précoces (il y en a un dans chaque académie). Dans la semaine, il a contacté la maitresse de L. et a mis en place un r-v avec la conseillere pédagogique pour venir observer L. Comme L. lisait couramment, comptait jusqu’à plusieurs centaines, etc… nous avons convenu d’un commun accord que L. fasse une classe passerelle en vue de passer au CE1 à la rentrée scolaire suivante. Dès novembre, L. en restant en GS a integré le CP progressivement, de 2h/sem au début jusqu’à 2x2h tous les jours à la fin de l’année. Pendant les heures de lecture du CP, L. restait en GS à faire du sport, lire des histoires aux élèves, aider la maitresse lors des corrections… En CE1, il a intégré les cours d’histoire-géo du CE2, faisait des maths d’un niveau plus haut que le ce1 sur un ordinateur. Cette année il est en ce2, dans une classe de ce2/cm1. Il travaille avec les cm1 pour les dictées, l’histoire-géo, va en cm2 pour les maths 2x/sem, va en cm2 1x/sem pour travailler sur un exposé, et en janvier ira au cp pour aider un groupe d’élèves. Pour l’instant je refuse qu’il saute encore une classe, et comme il a l’air de se contenter de ce qui lui est proposé (même si a chaque fois il est quand même déçu car il s’attend toujours à un niveau plus élevé) je reste juste attentive.
Cassoulette, tu dis que C. est toujours dans la répétition, il s’agit d’echolalie? Elle répète ce qu’elle entend à la télé ou autre?
Bonne journée et bon courage les super-mamans😄 -
Lomylou
Participant24 octobre 2018 à 21h26Bonsoir Cassoulette et Pep,
Cassoulette, profitez bien de vos vacances en Bretagne c’est tellement beau, même si votre petite C. fait bien sentir sa présence 😉. Est ce que quelqu’un vous aide pour vous dire comment gérer les crises de C.? Est-ce qu’au CMPP des professionnels vous accompagnent pour vous aider à mettre des choses en place? Je vous demande ça, car c’est hyper important et c’est ce que je reprochais au personnel du CRA. Personne ne répondait à mes interrogations, ni ne m’aidait à mettre des choses en place à la maison. On attendait seulement de moi que j’amène mon fils à ses séances 🙁. C’est en partie pour ça que j’en suis partie et que j’ai cherché une prise en charge plus adaptée.
Vous me demandez des infos concernant le papa de L. Quand L. a été suspecté d’asperger, je me suis renseignée sur ce handicap car je ne connaissais que l’autisme de Kanner. En lisant des descriptions, je me suis dit : je ne reconnais pas L., mais son père C…. Tout ne correspondait pas mais ça m’a sauté aux yeux, et pendant de nombreuses années je lui ai souvent dit, sans vraiment y croire, qu’il devait être autiste. Il a donc été testé par la même professionnelle et à la même periode que L. et on a eu les résultats le même jour : C. est asperger, L. non. Il n’a jamais manifesté de troubles du comportement, de stéréotypies. Il a eu son diagnostic a 41 ans, et personne ne suspecte quoi que ce soit en le rencontrant, juste dire éventuellement qu’il est timide ou distant. Mais pour moi qui vivait avec lui c’était autre chose! Sans m’en rendre compte, je me suis occupée de C. presque comme un enfant pendant 15 ans, jusqu’à ce que L. vienne au monde, et là j’avais trop de choses à gérer, j’ai donc arrêté de « l’étayer » et ses troubles sont apparus de façon plus prononcée. Aujourd’hui, pour vous faire un tableau : pas d’amis mais il parle sans soucis de la pluie et du beau temps avec les gens, pas d’implication dans le lien social, très peu d’initiatives, difficultés dans la compréhension des informations (pendant des années je croyais que c’était moi qui ne comprenait pas les choses😢), ne partage pas les informations avec les autres, difficultés à se mettre à la place de l’autre. C’est peut-être vague pour vous, des exemples des troubles dans la vie quotidienne serait plus parlant mais très longs à décrire !
J’ai suspecté l’autisme chez 2 de mes enfants, les 2 qui sont HP car tous les 2 ont 7 ans d’écart mais on dirait des jumeaux! Seul L. a passé un bilan diagnostic autisme. Et les 3 ont passé un test de QI. Je pense aussi que plus le QI est haut et hétérogène, comme c’est le cas pour mes enfants, plus la personnalité est complexe, angoissée avec des comportements se rapprochant-ressemblant-s’apparentant à des troubles autistiques. Mais ça ce n’est que mon avis. Et ça me fait rebondir sur ce que vous avez dit dans un de vos précédents messages : vous n’avez pas tester votre grande car tout va bien. Je pensais comme vous avant, que les test n’étaient utiles que s’il y avait un problème. Mais il me semble, que même si ça ne lui pose pas toujours des problèmes, un enfant HP se sent différent, et que de savoir pourquoi ça l’aide forcément. Il comprend mieux son hypersensibilité, ses comportements excessifs, etc…
Bonnes vacances à toute votre famille -
Lomylou
Participant18 octobre 2018 à 21h17Bonsoir Cassoulette, et bonsoir Pep
J’ai passé 1h hier à vous écrire un long roman 😉, mais apparemment mon message n’a pas été publié. Tant pis, ou tant mieux je vais faire plus condensé!
Cassoulette, c’est bien que votre petite puce soit scolarisée, même si pour l’instant c’est à temps partiel. Elle est jeune, elle est prise en charge, et quel que soit le diagnostic qu’elle aura, elle est pleine de capacités qui ne demandent qu’à se developper. Vous parlez du regard des autres, et je vous comprends. C’est vraiment blessant de voir des regards stigmatisants ou culpabilisants, sur son enfant qui est tellement innocent. Je ne sais pas comment on peut faire pour encaisser… Je me suis fait suivre par une psycho, même encore un peu encore, car c’est pas facile d’être la maman d’un enfant hors norme. Il y a un mélange de sentiments de culpabilité, d’angoisse, d’impuissance, la fratrie peut être délaissée.
Le CRA n’avait pas posé de diagnostic car pour le psychiatre de ce centre, il y avait 3 hypothèses qui pouvaient expliquer les troubles de L. : – des séquelles de défenses autistiques réactionnelles à une situation difficile chez la nourrice (quand on a enlevé L. de chez cette nourrice, beaucoup de facteurs de risque autistique ont disparu), – un asperger, – ou un haut degré de précocité intellectuelle qui aurait entrainer une dysharmonie de mise en place des intérêts. Lors des observations au CRA, L. présentait de bonnes capacités relationnelles et d’attention conjointe. Le psychiatre avait noté des intérêts hors normes pour tout ce qui concerne les chiffres, difficulté dans les jeux symboliques, peu d’idées et d’initiative dans les jeux, une grande maitrise de ce qui se passe autour de lui. Le test psychométrique passé à ses 6 ans a montré un thqi. Pep, on pourrait copier/coller la description que vous faites de votre fils à celle que je pourrais faire du mien quand il avait 3/4 ans. Il n’avait pas de sélection alimentaire, mais il fallait toujours qu’il soit 1er (à sortir de la maison, à monter dans la voiture…) sinon c’était la crise assurée. Il supportait mal aussi ne pas être prévenu des changements. Et les chiffres étaient un bon moyen de l’apaiser. Il était perclus d’angoisse et les chiffres le rassuraient beaucoup.
Cassoulette, vous me demandez comment est L. dans ses relations. Il ne me parle pas d’un copain en particulier, mais il me dit qu’il joue avec les autres dans la cour. Ses relations ne sont pas parfaites, il a un peu du mal à se mettre au niveau des autres, à comprendre que les autres ne sont pas forcément intéressés par ce qu’il dit ou par ses jeux qui sont souvent bizarres! Il fait preuve d’empathie, mais des fois ses réactions semblent être un copié-collé d’une situation antérieure. L. a beaucoup changé depuis ses 18 mois et l’apparition des ses 1ers troubles. Il n’y aurait pas eu le diagnostic d’asperger pour son père, je me ferai sans doute moins de souci quant à son comportement. Il y a tellement de points communs entre L. et son père que c’est déstabilisant, même s’il y a aussi de grosses différences rassurantes.
Pep, en ce qui concerne le rv chez la psycho, j’avais vu en cherchant pour mon fils que certains professionnels faisaient effectivement des bilans sur une journée. On peut penser que c’est bien parce que le bilan est complet, l’anamnèse n’est pas bâclée, ou bien on peut penser que c’est trop long, que l’enfant va devoir mobiliser beaucoup de patience et d’énergie. Je ne sais pas du tout si c’est mieux ou pas.
Décidément je ne sais pas faire du condensé!
Bon courage à vous -
Lomylou
Participant15 octobre 2018 à 21h26Bonsoir Cassoulette
ma réponse vient très tardivement… j’espère qu’elle vous sera utile et que l’on pourra échanger, car je me pose également des questions…qui concernent mon 3eme enfant L. âgé de 7 ans aujourd’hui.
Il a su son alphabet à 18 mois, les chiffres à 2 ans (commençait à faire des additions et soustractions simples), lire l’heure à 3 ans, savoir lire à 4 ans. Mais dès 18 mois, son comportement pouvait être étrange : ne jouait pas avec les jeux de son âge de manière conventionnelle, était terrorisé par certains bruits (cloches d’eglise par ex), ne faisait pas de phrases, était très agité, se mettait dans de grosses colères lors de frustrations et était très angoissé. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était qu’il longeait les murs, les barrières en mettant son visage le plus près possible, alignait ses petites voitures, était obsédé par les chiffres, restait de longs moments à contempler la machine à laver fonctionner, et papillonnait avec les bras. J’ai donc suspecté un trouble autistique et enclencher les demarches diagnostiques auprès du CRA. Entre temps, nous avons arrêté la garde chez la nourrice et l’avons mis au jardin d’enfants. Ce qui a eu pour effet de l’apaiser et le langage est apparu. Le CRA, sans poser de diagnostic d’autisme, puisque les hypothèses des troubles étaient soit une précocité intellectuelle, soit un syndrome d’asperger, soit un mauvais maternage de l’assistante maternelle, l’a ensuite pris en charge à raison d’1 séance par semaine de psychomotricité et d’habiletés sociales. Comme ça se passait très mal dans ce centre, aussi bien pour L. que pour moi sa maman, j’ai arrêté cette prise en charge au bout de quelques mois. Je me suis alors tournée vers une psychologue libérale, effectuant des diagnostics d’autisme dans son cabinet et au sein de l’hopital. Après son bilan, qui a eu lieu pour les 4 ans de L., la psycho a écarté l’autisme, et s’est orienté vers une douance, confirmée par un test psychométrique à ses 6 ans. Mais depuis, je ne regarde plus mon fils sereinement. J’ai été très marquée par cette prise en chage au CRA, et suspecte encore aujourd’hui et malgré les tests, quelques troubles autistiques. D’autant plus que son papa, suite à la suspicion d’autisme chez L. a été diagnostiqué asperger. Et je retrouve des traits communs entre L. et son père. Que je retrouve aussi chez ma 2eme fille elle aussi HPI. Des fois, quand il est contrarié ou fatigué il a tendance à s’isoler, à retomber dans ses obsessions de chiffres et de listes, alors je me dis que sa douance masque un autisme. D’autres fois je le trouve très en relation, très ouvert, et du coup je suis plus sereine! La frontière est parfois infime entre la douance et l’autisme.
Désolée pour ce roman! Je serai intéressée de savoir comment va votre fille maintenant, si vous voulez bien 😉