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Lisa

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  • Lisa
    Participant

    Bonjour Caroline,
    je retrouve beaucoup le profil de ma fille, et en dehors de son profil très atypique qui lui est propre, j’ai pu trouver des réponses liées à son mode de garde dans sa petite enfance en structure collective. Grâce à la lecture d’études américaines, confirmées par d’autres études françaises, j’ai découvert que la plupart des collectivités peuvent causer des dégâts rarement identifiables, mais qui furent assez visibles sur notre enfant. (Sa grande sensibilité n’est pas particulièrement visible tellement elle devient insupportable dans les situations qui lui sont déplaisantes). En collectivité déjà, ma fille enchaînait les gastros, les rhinopharyngites et les otites et pour clôturer le tout elle se frappait avec de grandes crises de colère. Tout ceci était lié au lien d’attachement malmené par l’absence d’un référent adulte suffisamment fiable. Cela créait un stress suscité par le sentiment d’abandon, qui générait une baisse des défenses immunitaires, ayant pour conséquence la maladie.
    En maternelle cela n’a pas été beaucoup mieux, son profil très lent, anticonformiste, ultra imaginatif, ultra créatif et hypersensible à tous points de vue ont amené les personnels de l’établissement à la stigmatiser et elle leur a souvent rendu, je crois, ce qu’elle devait estimer être un non-respect de sa personne et de son fonctionnement en rentrant dans un profil provocateur.
    Si je n’avais pas eu quelques connaissances sur les enfants à haut potentiel, jamais je n’aurais imaginé que ma fille pouvait en être.
    Au CP, alors que j’avais expliqué au directeur, avec le plus grand tact, la fermeté, mais surtout la bienveillance dont ma fille avait besoin, estimant qu’elle n’était pas assez autonome, elle a été placée dans une classe en difficulté ce qui n’a franchement pas été une réussite. Dès le premier mois, elle ne voulait plus aller à l’école, elle disait déjà savoir tout ce qui était enseigné aux enfants et elle ne se sentait pas bien avec les méthodes éducatives utilisées par son instit, son agitation a été grandissante tout au long de l’année.
    Cependant, j’ai accompagné mon enfant du mieux que je pouvais en rencontrant régulièrement l’institution. En fin d’année on m’a conseillé d’aller voir le privé, j’ai donc fait un courrier au référent académique des EIP. Suite à cela je n’ai eu aucune nouvelle, mais Noémie a été placée dans une classe dont les enfants ont un fort potentiel et certains que j’ai clairement identifié comme des EIP. Cette année elle se sent beaucoup mieux, elle aime son travail scolaire et adorent faire ses devoirs. Je suis bien consciente que ce n’est pas facile pour les enseignants dont la grande mixité des publics les amène à jouer les équilibristes. La situation actuelle me paraît intéressante, car la classe est relativement homogène tout en étant dans une école qui favorise la mixité des publics. Ce qui est regrettable, c’est que malgré les connaissances sur ce sujet, rien n’est véritablement institué et tout est une affaire de volonté propre à chaque enseignant et à la politique de chaque école. En espérant que mon témoignage puisse vous apporter quelques pistes de réflexion. Rappelez-vous que vous êtes la seule à pouvoir comprendre le mieux votre enfant bien au-delà des experts et que l’amour et la bienveillance sont les seuls remèdes à bien des souffrances.
    Cordialement.

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