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Hmai
Participant15 septembre 2022 à 6h38Bonjour, je suis touchée par votre message. J’ai 4 filles aujourd’hui âgées de 16, 17, 19 et 20 ans et je ne me rends compte qu’aujourd’hui pleinement des traumatismes liés à leur scolarité « classique », y compris dès la première année de maternelle pour la petite dernière. Je ne voudrais pas faire de parallèle ou ne vous souhaite pas que vous rencontriez les mêmes difficultés, mais je peux vous dire de suivre votre cœur de maman. Si l’école est une souffrance alors il faut le faire constater par un médecin ou le psychologue scolaire, et réclamer une scolarité adaptée. Certains enseignants sont plus sensibles et plus adaptables sur d’autres, et permettent naturellement à votre enfant de s’épanouir au mieux des contraintes collectives, et d’autres sont fermés et psycho rigides, et ils font beaucoup de tort aux profils neuro atypiques. TSA de haut niveau, hyperactivité, TDA, hauts potentiels émotionnels, sensibles ou cognitifs, troubles dys ou trouble de l’impulsivité. On ne se développe pas forcément comme le cadre de l’école actuelle le prévoit, ni avec la maturité ou le contrôle social ou émotionnel qui va bien. Mes filles ont fini par être en école à la maison. Deux vont bien, et deux ont été durablement « détruites » et sont en reconstruction après des diagnostics tardifs qui étaient camouflés par leur haut potentiel intellectuel. Elles ont compensé, puis se sont effondrées à 13 et 17 ans. On a mis 2 ans à comprendre que ce n’était pas une dépression, mais une crise autistique. Je vous souhaite d’avoir plus de bonheur que nous dans les aménagements de scolarité que vous demanderez : pouvoir lire des livres, pouvoir dessiner, pouvoir rêvasser en regardant par la fenêtre (quand on a déjà compris le cours et fini l’exercice), pouvoir aller à son rythme sont autant de moyens de faire que ça se passe bien pour l’enfant précoce. Bonne chance.
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Hmai
Participant16 mai 2021 à 7h13Bonjour Ludivine, tu peux chercher sur instagram collegedegrivery et _yuki_333_, me_and_mii et midonna69 qui sont les pseudos de mes filles HPI au CNED en seconde, première et terminale. Bon chemin. En espérant que ta route soit belle.
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Hmai
Participant16 mai 2021 à 7h05Bonjour, je ne connais pas de pédopsychiatre et le délai d’attente au CMP était de 2 ans lorsque nous avons appelé en novembre dernier, mais à Limours, Barbara Lau fait de l’art thérapie qui marche très bien avec ma fille HPI de 14 ans (https://www.barbara-lau.com/) et nous avons constaté une amélioration fulgurante de ses capacités de communication avec nous. Quel âge a votre fille?
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Hmai
Participant25 juin 2019 à 18h51J’ai essayé de mettre le lien vers la photo que j’avais prise dimanche mais sans succès je crois !
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Hmai
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Hmai
Participant12 juin 2019 à 14h31Bonjour, je ne connais pas les établissements cités car nous ne faisons pas partie du même secteur, mais nous sommes un groupe de parents et de professionnels à avoir co-fondé le collège de Grivery dans l’Essonne. Ce n’est pas un collège spécifique EHP, mais plutôt axé sur l’accompagnement d’enfants en souffrance scolaire, quelle que soit la raison. Si vous êtes plusieurs à connaître des difficultés, je pense qu’il serait bon de regarder comment lancer une dynamique locale dans votre secteur.
Sinon, on peut également voir la chose autour de l’accueil temporaire d’enfants en besoin d’une pause dans leur scolarité, histoire de sortir d’une situation calamiteuse que tout le monde reconnaît comme telle mais en les laissant scolarisé dans leur établissement d’origine. Vous trouverez ci-joint une info sur les Centres Relier que la Fondation de France nous a fait connaître et qui sont en train de développer une expérimentation pilote du côté d’Evry. Cela vise plutôt les zones REP+, mais bon, le harcèlement scolaire peut toucher tous les établissements et tous les milieux sociaux… et en particulier les EHP.
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Hmai
Participant8 juin 2019 à 9h16Nous ne sommes pas à Paris, mais le collège de Grivery, que j’ai cofondé avec d’autres parents dans le même besoin, accueille des enfants en grand décalage avec leur classe d’âge (dans les deux sens, ou les enfants à développement très hétérogène). Nous venons d’ouvrir en septembre 2017, poussés par nos adolescents.
Nous organisons des portes ouvertes le samedi 22 juin matin. Si vous voulez comprendre comment une dynamique de parents motivés peut aboutir à créer un établissement qui va s’adapter aux enfants, alors venez nous voir dans l’Essonne. Vous pourrez peut-être créer une dynamique dans votre secteur géographique! -
Hmai
Participant8 juin 2019 à 9h03J’entends votre souffrance et je suis en empathie avec vous. Je pense que c’est une excellente chose que vous ayez un répit!
De mon avis qui n’a aucune espèce de légitimité, mis à part que j’ai été en burnout parental en décembre 2018, votre fils, malgré la souffrance et la frustration qu’il vit par rapport à son profil a intérêt à réussir à sortir de sa bulle ou de son cercle vicieux.
Je vous conseille quand vous aurez vous-même remonté la pente, d’être ferme avec lui pour lui expliquer avec bienveillance mais grande détermination que s’il vous épuise et qu’il ne se rend pas compte que ses parents sont les meilleures personnes pour s’occuper de lui, vous risquez de n’être plus opérationnelle pour lui et il aura tout perdu. Il va falloir être très déterminée à augmenter son empathie et lui faire sentir et appréhender vos limites (la maman, c’est le pilier familial), votre souffrance, et celle de son entourage qui ne comprend pas ce qu’il cherche quand il se comporte comme il le fait. « Pourquoi titilles-tu l’autre? Tu cherches quoi? Une mise en relation extrêmement maladroite? A combler une insécurité viscérale? Car ton comportement est inacceptable pour nous, pour le collège, pour la société dans laquelle tu vis, donc il va falloir qu’on trouve une solution qui nous permette de vivre ensemble! (sauf si tu veux essayer d’aller vivre sur une île déserte, et alors, faites-lui regarder le tombeau des lucioles!) ». Mettre en place un contrat familial avec objectif de progresser.
Il ne doit pas se sentir tout puissant et sans compte à rendre. La relation d’amour, si elle n’est pas évidente pour certains enfant peut aussi passer par des actes très pragmatiques si ça permet de leur faire mieux comprendre que les relations, ça se matérialise par des échanges de préférence agréables entre personnes. Si les seules interactions qu’il a sont catastrophiques, il va démarrer de loin, mais l’important c’est l’intention de progresser et de résoudre ses problèmes. Pour ça, il faut que vous posiez vos limites relationnelles et que ça soit facilement visualisable pour lui (un système de points, une barre de vie sur un grand tableau, que sais-je, ça dépend de sa manière de fonctionner). Et de jour en jour, l’objectif c’est d’avoir le moins d’interactions négatives et le plus d’interactions positives avec son entourage.
Quels sont ses besoins essentiels? Faites lui citer 2 besoins essentiels qu’il ressent vitaux. (C’est-à-dire que s’il n’a pas ces deux éléments dans sa vie, sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue). Nous avons tous des besoins très différents, et c’est bien qu’il connaisse les besoins vitaux de son entourage et les siens (qui étonnement peuvent être très différents).
Vous pouvez lui faire un contrat : « Je promets de faire mon maximum pour… » et des points d’amélioration que vous aurez identifiés en concertation avec lui et les professionnels de santé, et le reste de la famille. Le maximum de personnes au courant du contrat (le collège aussi), le mieux c’est. Et puis il faut mettre juste un ou deux trucs sur lequel il va concentrer son attention et son énergie. Il faut y aller pas par pas, petites victoires par petites victoires pour habituer son cerveau à tenir ses promesses par rapport soi-même. On commence par un truc facile et qu’on est sûr qui est à sa portée, et de semaine en semaine, on augmente la difficulté. Bon courage à vous, et prenez soin de vous pour pouvoir prendre soin des autres. On ne peut pas donner ce qu’on n’a pas. -
Hmai
Participant30 mai 2019 à 9h23Bonjour, nous avons eu la même chose avec notre fille aînée cette année (17 ans). La différence avec votre fils, c’est qu’elle n’a jamais été comme ça avant, donc c’était facile pour nous d’expliquer à l’établissement, au médecin et à qui voulait l’entendre que ce n’était pas l’état normal de notre fille qui n’est jamais malade, a toujours la pêche, et ne s’endort pas en cours! Et c’était assez facile de leur montrer que c’était bien lié au contexte scolaire, puisque dès qu’elle était hors du lycée, elle allait considérablement mieux. Le lycée et la psychologue scolaire ont été intelligents et lui ont laissé des pauses de 3 semaines en novembre, puis elle a eu un arrêt d’un mois en février, puis un aménagement où elle restait scolarisée sur le papier mais séchait les cours et venait au CDI. Ils lui ont permis de garder le lien avec le lycée et ses camarades (parfois, elle venait juste à l’heure de la cantine), tout en s’assurant qu’on était bien présent en tant que parent (un petit coup de fil de temps en temps pour s’assurer qu’on n’est pas à la ramasse et que notre fille va mieux). Finalement, après 6 mois à plat, elle a fini par retrouver ses forces, ne plus être malade (vers la fin avril), réussir à s’organiser pour son travail et aller passer ses épreuves du bac. Elle a beaucoup contribué à la vie du lycée via le club d’art qu’elle avait créé avec 2 copines et a retrouvé la pêche qu’on lui connaît. Elle a un profil d’enfant précoce autonome. Ils sont rares et ont besoin qu’on leur lâche la grappe et qu’on les accompagne sans les contraindre. Très tôt, elle nous a fait comprendre qu’elle avait ses objectifs, qu’elle voulait faire « toute seule », qu’elle était travailleuse, déterminée et très autonome. Du coup, comme ça se passait bien à l’école, on laissait faire. Et puis quand ça ne se passait plus bien, on allait expliquer à l’établissement et aux profs qu’elle était comme ça et qu’il fallait faire confiance car elle s’en sortirait. Les équipes éducatives ont toujours été compréhensives. On n’a pas à se plaindre. Ma fille était scotchée que notre médecin de famille lui donne un arrêt d’un mois en février. Le médecin l’a regardée droit dans les yeux (elle allait très mal à ce moment là et pleurait souvent) et lui a dit : « on ne fait pas ça pour tout le monde, mais toi, je sais que tu es capable de travailler par toi-même. Alors si tu sens que ça ne va plus, fais une pause d’un mois et on verra ensuite. » Du coup, à ce moment, elle était bien déprimée et pessimiste, et cette interaction avec notre médecin lui a montré « la lumière au bout du tunnel ». Finalement, tout le monde veut voir un enfant heureux qui a de la force et qui mange bien!
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Hmai
Participant16 mai 2019 à 6h49Si ça peut vous rassurer, j’ai sauté de la moyenne section au CP quand j’étais petite sans difficulté. La maîtresse de MS était la meilleure maîtresse de ma vie, alors autant rester le plus longtemps avec elle ! De faire des colliers en pâte d’argile et faire des empreintes de main, j’ai démarré la lecture et l’écriture en CP. En revanche, mon conseil : demandez un bilan psychométrique au psychologue scolaire. Vous en aurez besoin pour la suite. C’est le passeport pour EHP pour un dialogue avec l’éducation nationale. Sur les 4 enfants, les 2 aînés ne l’ont pas passé, les 2 plus jeunes, si. J’ai regretté de ne pas avoir insisté auprès des psychologues scolaires à l’époque car au lycée, ça s’est corsé et le fait de ne pas avoir les bilans, ça a été dur. Pour les 2 plus jeunes, ça passe comme une lettre à la poste car elles sont officiellement diagnostiquées EHP.