@heleneprevost59
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PREVOST
Participant12 juin 2020 à 14h58J’ai lu les articles et en effet, je pense également que les difficultés d’attention/concentration ne sont pas constantes, mon fils est parfois capable de rester concentré sur une tâche, mais uniquement sur ce que lui a décidé de faire et au moment où il a décidé de le faire.
Malheureusement les tâches scolaires, à l’école comme à la maison n’en font pas partie.La motivation par la classe Harry Potter pourrait donc être une bonne solution pour qu’il s’implique enfin à l’école.
En réaction à votre article: je pense en effet que la difficulté aide mon enfant à s’intéresser et à se concentrer (et je dirai aussi la nouveauté, la découverte!)
Mais j’y vois un cercle vicieux: (et je me pose souvent cette question pour mon fils): si un parent permet à son enfant de découvrir plus, d’apprendre plus, pour le stimuler, pour le nourrir, est ce qu’il ne risque pas d’aggraver le problème scolaire? Car l’enfant continuera à prendre « de l’avance » sur les acquisitions scolaires et s’ennuiera toujours plus en classe.Mon fils par exemple, comprend déjà les fractions et les pourcentages, il a découvert ça tout seul dans la vie quotidienne, il nous en parle, donc forcément on lui répond, on lui explique certaines choses, on s’amuse en fait! Tout comme il avait appris à lire, à écrire, à calculer…
Mais ce sont encore des notions qui ne seront pas nouvelles pour lui quand elles seront abordées en classe, et qui ne l’intéresseront plus (une fois que c’est compris, il passe à autre chose, et ça ne l’amuse plus)En tant qu’enseignante, je sais que le facteur nouveauté et découverte est important pour intéresser les élèves, mais un enfant qui connait déjà ce dont on va lui parler perd ce levier.
Je ne suis pas de ceux et celles qui critiquent facilement le corps enseignant, car j’en fais partie, et je sais la difficulté que c’est d’avoir à enseigner à un enfant comme mon fils, dans une classe avec autant de profils que d’élèves.
Je me sens souvent tiraillée entre mes sentiments de maman qui veut le meilleur pour son fils, et mon expérience de maitresse qui sait à quel point ce qu’on demande aux enseignants pour bien prendre en charge tous les élèves est très difficile (si ce n’est impossible). -
PREVOST
Participant12 juin 2020 à 10h11Bonjour,
Merci pour votre réponse,
En effet, elle avait l’air de dire que son manque de concentration et son agitation était dû à un manque de maturité.
J’ai souvent l’impression que dès qu’on évoque le saut de classe, les parents sont un peu regardés de travers, comme si on me soupçonnait d’avoir poussé mon enfant à être comme il est (d’autant plus que je suis enseignante moi-même).
Ses maîtresses de cette année font le même constat d’agitation, de manque d’intérêt et de concentration.
Je l’ai constaté moi-même pendant ce confinement, il répond à l’oral très très vite, mais lorsqu’il s’agit de passer à l’écrit, tout est très long, il rêve, il n’a pas envie de copier…
Lui même le dit, « son cerveau s’échappe », et il rechigne toujours dès qu’on parle des devoirs, du travail scolaire.
Depuis la reprise post-confinement, il retrouve son ancienne enseignante de CP, qui me dit toujours qu’il a beaucoup de mal à se mettre au travail, et à rester concentré, et en effet: les exercices sont rarement faits en entier.Je confirme qu’il est capable de beaucoup de maturité dans la vie en général.
Nous avons souvent l’impression d’avoir deux petits garçons: un grand, mature, raisonnable, curieux, malin, qui veut toujours bien faire et prend très à coeur de satisfaire ses parents, et un petit foufou qui ne sait pas écouter, regarder dans les yeux, qui gigote tout le temps, qui oublie ce qu’il est en train de faire et s’évade, qui n’a pas envie d’aller à l’école.Mon envie de le changer d’école vient de cet espoir: qu’il soit dans la classe d’une collègue et amie qui a à coeur le bien-être et l’épanouissement des enfants, qui sait ce que sont les spécificité du haut potentiel, qui saura peut-être le motiver et le rendre plus scolaire.
Mais mes doutes sont de le déraciner de son école, et de l’emmener dans une école plus défavorisée, avec pas mal d’élèves en difficulté ou difficiles.
En fait je choisis l’enseignante pour ses qualités mais risque de regretter de le faire changer de cadre scolaire. D’autant plus que je ne connais pas la future enseignante qu’il aurait en CE2 s’il restait dans son école actuelle: elle serait peut-être très bien…Autre interrogation depuis quelques mois, dois-je revoir sa psychologue pour dépister un éventuel trouble de l’attention?
D’un côté, je serai fixée mais de l’autre, à quoi cela nous avancera de savoir?Encore merci pour votre réponse, cela fait du bien de coucher par écrit ses doutes, et d’avoir peut-être des avis de familles ou professionnels qui connaissent la question du haut potentiel, sans les à-priori que l’on rencontre souvent.