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Emilieclement
Participant7 avril 2020 à 21h08Bonjour, je ne pourrais pas vous éclairer sur tous les points. Je peux juste essayer de partager mon expérience avec mon petit dé 4 ans. Pour les apprentissages je lui prépare du matériel sur la table basse du salon et lui demande de choisir par quoi il veut commencer. Il est passionné par le corps humain. Je lui ai préparé pas mal d’activités en rapport avec ce thème dans différents domaines. Vous pouvez par exemple lui sortir quelques animaux, lui dire « je vois un animal qui commence par ssss », et il doit le trouver. Si vous avez une imprimante vous pouvez imprimer un loto sonore des animaux de la ferme. Vous pouvez lui donner un panier avec trois vaches dessinées dessus et il doit vous rapporter trois vaches. … Est ce que vous avez fait un calendrier, avec les jours de la semaine, (ça peut aider si vous devez travailler certains jours en dehors de la maison. Vous pouvez lui imprimer des images des étapes de la journée pour qu’il ait un repère temporel. C’est lui qui, au fil de la journée, fera bouger un aimant montrant le moment en cours par exemple. Les rituels sont importants. Il en a beaucoup à l’école. Pour mon petit c’est peut-être plus simple: son frère et sa sœur sont scolarisés à domicile et il rêvait de faire pareil, du coup il est très heureux. Il faut garder en mémoire que le temps d’attention est peu important à cet âge là. Il faut trouver les moments de la journée où il est plus réceptive et s’y tenir. Après j’avoue que le laisse regarder beaucoup plus des dessinQs animés sur ma tablette. J’essaie de privilégier les documentaires. S’il aime les activités manuelles (le mien ce n’est pas truc) vous pouvez coller plusieurs feuilles blanches sur un mur et lui préparer des pots de crayons, gommettes… J’espère que ça pourra un peu vous aider et que vous recevrez des réponses à vos questions. Bon courage !
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Emilieclement
Participant5 décembre 2019 à 15h12Bonjour
Après trois semaines je reviens vers vous pour donner des nouvelles. Ça pourra peut-être aider certains. Après une dernière visite chez une psychologue sur Aix le vendredi 22 novembre, Pierre n’est pas retourné au collège. Nous sommes rentrés à la maison vers midi. Il a jeté ses feuilles et documents du collège au feu. Je garderai les photos précieusement! A ce moment là on aurait dit que toute son âme se libérait, un énorme moment pour lui. Je l’ai senti complètement changé. Nous avons travaillé durant deux jours avec les cours du CNED d’une copine et puis il a rapidement reçu ses identifiants et cahiers. Et bien je peux vous dire que ça fait maintenant deux semaines, deux semaines sans aucune crise, sans pleur, sans cri! Il se met seul au travail et travaille sans râler (Bon sauf pour le vocabulaire d’anglais à apprendre par cœur). Il travaille vite et bien. On en profite pour accélérer en math et rattraper une partie de son énorme retard en français. Le lundi il travaille avec ma maman et le mardi mon mari l’emmène à la maison médicale où il est devenu le chouchou de la secrétaire. Les autres jours il est avec moi et à gagné beaucoup de temps libre. Son visage est radieux, il sourit, tout le monde nous dit qu’il a changé, grandit, qu’il est épanouit. Que ne l’avons fait plus tôt! Mais qui aurait cru qu’il serait capable de travailler aussi facilement. J’espère maintenant que ça va durer. Je sais qu’il risque d’avoir des moments sans, on verra. Le pire dans l’histoire c’est que j’ai écrit gentiment au directeur du collège et au professeur principal expliquant la situation et que je n’ai eu aucune réponse. Un numéro en moins dans un collège, usine à bétail… J’espère que ce récit servira certains. Merci à tous.
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Emilieclement
Participant15 novembre 2019 à 22h15Merci beaucoup pour vos réponses. Nous avions déjà contacté M. DUMAS, le référent EIP, il y a deux ans. C’est lui qui nous a accompagné pour le saut de classe. Je vais essayer de le reconnaître, mais j’ai peur que les délais soient trop importants. Le CNED il ne veut pas. Il nous a assez eu sur le dos, il a beaucoup enduré à cause de mon exigence et de son caractère. Ce soir ça a été une très grosse crise. Il nous a dit qu’il voulait partir dans un internat très loin… On a beaucoup pleuré. Il ne sait pas où il en est, il est fatigué et perdu, chaque remarque il l’a prend très mal, prend tout pour une attaque. Il est très fatigué ce soir mais au final il semblerait attiré par l’école Steiner de Sorgues. Je ne sais pas trop quoi en penser. Nous y sommes déjà allés aux journées portes ouvertes. On s’y sent bien mais c’est tout de même particulier à mon sens.
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Emilieclement
Participant21 mars 2019 à 23h20Qu’ils sont compliqués tous ces gens; alors qu’ils pourraient être peinards dans leur métier! Pour ma part j’ai un master en environnement. Je voulais être archéologue, pilote d’avion, astronaute, égyptologue ou ophtalmo. Et puis j’ai choisi l’environnement en me disant que je ferais ensuite le tour du monde toute seule, bien tranquille. J’ai apprécié mes études, inutiles, mais rigolotes, j’ai eu un boulot immédiatement, dans le développement de parcs éoliens, avec des déplacements, des réunions devant plein d’élus, la classe, puis délocalisation, je trouve un autre poste dans les bâtiments, HQE, je m’éclate pendant deux ans, on me confie de super projets, puis je m’ennuie (je ne m’en rendais pas encore compte), je commets de plus en plus de boulettes, je rêve toute la journée, je pense à mes enfants, je veux vivre avec eux et plus au boulot,… Je demande un licenciement lors d’une phase de licenciement économique. Le soulagement. Je prépare le concours d’orthophoniste (peu importe les finances, la formation, on verra plus tard), j’arrive à avoir un super niveau. Un soir mon mari, ingénieur, rentre à la maison et me dit: « je veux être médecin ». Comme une courge je lui dit de foncer, et c’est ce qu’il fait ce sauvage. On vend la maison, on déménage, il devient médecin (c’est long), moi je passe la formation d’assistante maternelle mais n’exerce pas (je ne trouvais pas ça assez valorisant, sans aucun jugement), je passe le concours d’infirmière (après tout je pourrais peut être moi aussi devenir médecin après), un an et demi de formation et ma carrière s’arrête, je m’ennuie, je me trouve nulle, je suis nulle, je me dispute avec certaines personnes parce que je pose trop de questions et que je refuse de faire certaines choses sans comprendre, puis je fais des remplacements en tant qu’instit dans les écoles primaires. Trop cool. Je passe le concours, une bonne chose de faite. Et là ça fait 3 ans que j’essaie d’apprendre à couper correctement avec mes petits bouts de petite section. J’adore ce que je fais, c’est dingue! Je ne m’ennuie absolument jamais dans ma classe. Je différencie beaucoup, je suis très à l’écoute des enfants différents, je suis épuisée le soir, mais j’ai trouvé mon métier. Moi qui déteste les enseignants, qui porte tant de haine contre beaucoup de mes anciens profs, qui trouve le système scolaire complètement inadapté,… Aujourd’hui je trouve ce métier fabuleux mais je sais que je n’y resterai pas longtemps complètement. Mon petit dernier est dans une école Montessori et là ça se rapproche bien plus de mes aspirations. La suite au prochain numéro. Au fait, mon mari est maintenant médecin, c’est dingue une reconversion à deux! Après ça demande énormément de sacrifices. Lui aussi, la suite au prochain numéro…
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Emilieclement
Participant21 mars 2019 à 22h57Bonjour
Ah les devoirs! Ca peut être un calvaire. Mon fils a 9 ans et est en CM2. C’est fou toutes les solutions qu’ils peuvent trouver: mentir, oublier l’agenda, oublier de noter, dire que la maîtresse s’est trompée, oublier les feuilles,… Il y a le choix. En en tant que parents on se tape la tête contre les murs! Lorsque j’ai le temps et que j’y pense je vérifie l’agenda en le reprenant à l’école, mais pas pratique. Je le laisse réciter ses leçons en sautant sur le canapé (pour moi, c’est usant), je lui demande d’abord de me dire ce qu’il sait avant de l’interroger), on commence une partie des devoirs dans la voiture, histoire de couper (son école est à 15 min de route de chez nous), les devoirs écrits, c’est souvent couché sous son bureau. Concernant les leçons je lui lis tout, afin qu’il n’ait pas trop de lecture (il déteste lire). Depuis peu il voit une sophrologue ainsi qu’une dame qui pratique la médecine chinoise, et il en redemande. Il prend aussi du figuier et du tilleul en gémothérapie, tout ça lui a fait un plus grand bien ces derniers temps, alors qu’avant il était hermétique à toute tentative de relaxation et compagnie. Les devoirs sont moins conflictuels pour le moment, mais je ne crie pas victoire car avec lui ça fait des vagues. Le problème c’est qu’il rentre tout les jours à la maison avec des fiches de travail non terminées. Pour le collège ce sera encore autre chose, et ça m’inquiète. Je sais qu’il a une excellente mémoire … quand il le veut. Bon courage à tous. -
Emilieclement
Participant21 mars 2019 à 22h44Bonjour,
Je reviens sur ce post après des mois d’absence, ça passe vite. Etant tellement perdue j’ai eu du mal à m’y remettre. Comment vont vos enfants depuis? Mon garçon, toujours en CM2, 9 ans, a, depuis le début de l’année, suivi des hauts et des (très) bas. En novembre tout allait très bien, la maîtresse confiante me disant que c’était enfin parti, que tout se passerait bien. En janvier, maîtresse en congé maternité, remplaçante (gentille) et la catastrophe. Sur son livret scolaire il n’y a que des « en cours d’acquisition », des « acquis » juste en sport et géométrie, et « non acquis » en sciences, histoire et géo avec évaluations souvent non rendues car pas le temps de terminer de tout écrire, la honte de rendre une copie comme ça,… Morale dans les chaussettes. On parle de l’inscrire à l’école Montessori avec son petit frère, Pierre est plus qu’enchanté, mais manque de bol, on passe juste après deux nouvelles inscriptions et plus de place, Pierre pleure une soirée entière. On prend rdv dans un collège qui présente un dispositif spécialisé EIP, pleins d’espoir, et on se fait jeter: QI trop haut, non homogène, bulletin scolaire pas à la hauteur, « on préfère prendre des vrais EIP, … on va très vite, … je suis en train de construire ma classe et il faut que ça marche bien »… Avec 147 QIT Pierre n’est donc pas un vrai EIP!? S’ils ne prennent que des EIP sans problème, à quoi bon une classe de la sorte? Pour la frime??? Moral encore plus bas. Ecole à la maison? Je travaille à mi-temps, le lundi et le mardi et ma maman, prof d’anglais à la retraite, pouvons nous occuper de lui, il en serait ravi, mais mon mari est archi contre. Dernière solution: on secoue Pierre pour qu’il se soumette aux règles scolaires, histoire d’être débarrassé de l’école au plus vite. Depuis ça va beaucoup mieux d’après sa maîtresse mais nous n’avons aucun retour d’évaluations et Pierre continue à ramener des montagnes de fiches non terminées, comme des pages recto-verso de phrases à recopier en les transposant au pluriel… Que faire??? Il comprend tout lorsque je suis à côté de lui (sauf l’heure: ça c’est une énigme, depuis le CP, il faut tout le temps lui réexpliquer), même les tables de multiplication ça rentre!!! Il met beaucoup plus de volonté qu’avant mais à l’école il passe encore pour l’incapable immature. Ce qui j’écris est peut être un peu (très) confus, mais ça reflète mon état mental!!! Sinon, en parallèle, depuis peu, il va voir une sophrologue et une énergéticienne. Et ça ça lui fait beaucoup de bien, il en redemande même. D’ailleurs tout le monde le trouve plus posé depuis.
Dernier point, en réponse à vos inquiétudes concernant la sixième qui vient de passer en cycle 3: oui, en sixième on fait la même chose qu’en CM2, qu’en CM1,… Ma fille, qui a eu 11 ans fin novembre, est rentrée en sixième en septembre. Etant très scolaire, et ayant eu une maîtresse (vous voyez ce que je veux dire…), elle n’avait jamais sauté de classe. Mais là, 19 de moyenne en sixième, sans une seconde de travail à la maison, une prof (élevée par la suite au rang des déesses), sa prof de math a tiré la sonnette d’alarme, elle l’a fait passé en cinquième. Quelle joie pour elle, du latin et de l’allemand en plus, tellement contente… Et là, en cinquième on voit la différence: plus de réflexion en histoire, le latin, plus d’exposés,… Elle est à nouveau première de classe, n’en peut toujours plus des maths où elle s’ennuie à mourir, mais a, pour la première fois depuis le CP, retrouver du plaisir dans certains cours.
Voilà, j’en ai raconté beaucoup, mais des fois faut que ça sorte. Et le partage d’expériences nous en avons besoin. -
Emilieclement
Participant23 janvier 2019 à 22h41Bonjour
Ce post me donne un peu d’espoir. Je me sens si seule! J’ai trois enfants. Ma fille de 11 ans est 5e. Elle a juste sauté la 6e au vu de ses excellents résultats et tout se passe bien pour elle. Depuis son passage en 5e, il y a deux mois, elle a commencé à travailler (un peu, mais c’est déjà ça) pour l’école alors qu’avant elle ne faisait rien de rien. Ca me rassure pour l’avenir.
Mon tout petit de 2 ans et demi est à l’école Montessori depuis un an et ça se passe à merveille. Pour rien au monde je ne voulais reproduire la bêtise de l’inscrire dans le système classique, bien qu’étant moins même enseignante. J’ai trop souffert et je souffre trop avec mon second.
C’est ainsi pour ce second,de 9ans, que tout est si compliqué. Tout s’est très bien passé jusqu’à la fin du CP. Dès le CE1; catastrophe, décrochage, niveau de lecture en chute libre alors qu’il lisait en fin de maternelle. Psychiatre, test WISC (147, hétérogène, avec mémoire de travail bien plus basse que le reste), psychothérapeute, orthophoniste, orthoptiste,… Je n’en peux plus. Il a changé d’école cette année. L’an dernier il a fait CE2 et CM1 de front. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, j’aurais préféré qu’il saute directement le CE2 mais son instit en avait décidé ainsi et ça a été très difficile pour lui. Cette année, CM2, sa nouvelle maîtresse fait des évals diagnostique, d’innombrables fiches de grammaire, maths,… à compléter, des copies blanches, catalogué débile mental (je caricature, … un peu). Il se redresse, deux mois se passent très bien, les devoirs se passent beaucoup mieux à la maison. Maîtresse en congé maternité, une remplaçante très gentille prend la relève, directement catastrophée par le degré de tristesse et de solitude de mon petit, elle le trouve très très rêveur, très lent, ne finit pas son travail. Il a beaucoup de B et TB dans ses fiches de travail mais lors des évals il y a beaucoup de « en cours d’acquisition », beaucoup de travail non terminé. J’ai la boule au ventre chaque fois que je vais le rechercher à l’école, l’angoisse qu’on me dise qu’il faudrait qu’il retourne en CM1, ou même au CP. Je sens que personne ne le comprend, moi-même j’ai du mal à le comprendre. Il déteste l’école à part la géométrie. Il déteste écrire. Lui qui est né avec le sourire et ne cessait de rigoler jusqu’à la fin de la maternelle est devenu triste, peu agréable avec les autres enfants,…
L’an prochain c’est le collège… si ses enseignants sont d’accords! J’ai peur, que va-t-il se passer? Lorsuq’il passera une heure de cours à rêver que dira-t-on de lui? Passera-t-il ses mercredis en retenue pour travail non réalisé? Je doute moi-même de lui, de ses capacités. Des jours je me dit qu’il serait mieux s’il retournait au CP, voire en maternelle, des jours je me dit qu’il s’ennuie vraiment et qu’il n’a pas sa place dans le système scolaire classique. Un discours comme celui que je tiens peut être très effrayant, je m’inquiète moi-même au sujet de mes pensées et de l’impact que ça peut avoir sur mon petit. Je pense prendre rdv au collège qui propose un parcours EIP mais logistiquement ce serait compliqué. J’habite Noves, même pas dans le Vaucluse. Ce ne serait que de moi je le déscolariserais. Après tout les relations il peut se les faire lors d’activités rendues possibles grâce au temps gagné, en dehors de l’école. Mon mari est contre. Je travaille à mi-temps et pourrais m’en occuper une partie de la semaine. Montessori s’arrête à 12 ans ici, une autre école de l’Isle sur Sorgue m’attire, mais trop loin, la classe EIP d’Avignon, pourquoi pas. J’aimerais tant qu’il prenne du plaisir. Ce très long message (bravo à ceux qui sont allés jusqu’au bout) pour dire que oui, je suis partante pour un collectif, ou déjà un groupe d’échanges où on pourrait se rencontrer physiquement. Dans le Vaucluse je n’ai rien trouvé. L’AFEP propose des activités mais loin de chez nous, le référent EIP a été de très bon conseils, mais hélas très peu joignable. Va-t-on enfin sortir un jour de cette galère. -
Emilieclement
Participant18 octobre 2018 à 14h13Bonjour
Ca fait un an et demi que mon fils a passé le test. Il avait 7 ans et nous, nous avions d’abord consulté en pensant qu’il avait des troubles de l’attention ou qu’il était hyperactif. Voilà des mots sur ces « problèmes »: THPI. Effectivement, en se penchant sur son cas, c’est indéniable. Il était en décrochage en CE2, a sauté une classe, et il a retrouvé son sourire perdu depuis trois ans. Sa grande soeur n’a jamais été testée mais, malgré son ennui à l’école elle est très scolaire et dépasse les 19 de moyenne au collège.
Quand à moi j’ai toujours pensé que j’étais incapable de comprendre les autres, de comprendre le monde, ma rentrée au collège a été une catastrophe et, depuis le lycée, j’ai été première de classe, mais toujours à part des autres. Les camarades de classe se moquaient beaucoup de moi, disaient que j’étais complètement idiote malgré mes résultats. J’aimais être seule, c’est tout, j’avais parfois envie d’en finir, c’est si difficile d’être seul, de se demander ce qu’on a fait de mal pour être si mal avec les autres. J’aimais les défis et voulais 20 au bac de math. J’allais au conservatoire 10 heures par semaine, c’est pour ça que je travaillais à fond lors des heures d’étude. Mais bon, j’étais l’intello. Et puis je m’habillais avec des couleurs qui me plaisaient, j’écoutais de la musique classique,… Je voulais devenir astronaute, égyptologue, ophtalmo, océanologue,… J’ai fini par faire la géo à la fac. Je me sentais trop minable pour faire autre chose. J’ai passé de très bonnes années à la fac, passionnantes, mais toujours solitaires. Après j’ai travaillé 3 ans dans les parcs éoliens puis 3 ans dans les bâtiments HQE. J’étais très appréciée au début, travaillais vite et bien. Puis, avec les temps, la venue de mes enfants, je me suis fait convoqué par le directeur qui n’en pouvait plus des étourderies dans mes rapports. Décidément je n’avais rien dans la tête. J’ai tout arrêté pour m’occupé de mes enfants. J’ai fait 1 an et demi d’études d’infirmière première au concours avec 2 mois de préparation, 20/20 aux tests psychotechniques), mais je me suis disputée à plusieurs reprises avec le personnel. Je ne supporte pas certaines formes d’injustice, et puis je posais trop de questions. Décidément, je n’étais bonne à rien.
Puis j’ai trouvé ma vocation il y a 5 ans: je suis maîtresse en petite section. Et là, quelle passion. Vive la créativité, les questions toutes permises, les remises en question,…
Ca fait peut-être une longue histoire mais ça peut parler à certains. Lorsque nous avons eu les résultats du test de mon garçon la psychiatre a dit « c’est de votre faute » (gentiment bien entendu), à moi et mon mari (ingénieur, puis reconversion pour devenir médecin généraliste), au regard de notre parcours chaotique. Pour moi tout venait de mon mari, il a tout réussi dans sa vie, moi je n’ai jamais rien terminé. Lui dit que je le suis mais pas lui (en même temps j’ai déjà lu qu’entre 115 et 130 de QI tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes). Et puis j’ai lu, et j’ai pleuré en lisant, tout ça durant un an, rigolé aussi (celle qui ne supporte pas le cinéma parce qu’on ne peut pas lire ou travailler en même temps que regarder le film, les nuits à se poser toutes les questions possibles et inimaginables, …). Je ne ferai jamais de test, j’ai trop peur, je n’ai parle pas non plus. Mon papa, médecin lui aussi, a participé du coup à des conférences sur le sujet et est formel sur mon sujet. J’ai dans mon coeur, une quasi certitude que j’en fais partie, et en même temps le gros espoir. Je passerai d’un coup de la grosse courge à une HP. Voilà pourquoi… Je ne serais plus une extraterrestre. Ce serait tellement formidable! Je me fais plus confiance, j’ose affirmer mes convictions dans l’organisation de ma classe, je suis enfin moi, avec mes innombrables questions, même si le doute restera toujours là. Et pour me petit garçon je me suis battue pour lui malgré la mauvaise volonté de l’équipe enseignante de son ancienne école. Je me battrai toujours pour qu’il soit au mieux même si la vie est loin d’être rose avec des enfants comme cela. Un conseil: faites le tour de tout ce que vous avez réussi grâce à votre HP, il doit en avoir beaucoup, mais ça reste caché dans votre coeur. -
Emilieclement
Participant22 septembre 2018 à 21h22Bonjour
Merci pour ces encouragements. Mon garçon vient de commencer son CM2 dans une nouvelle école, dans des bâtiments tout neufs et avec une maîtresse qui est une amie à moi. Il est très content car il a enfin trouvé un copain alors qu’il a passé deux ans sans un seul copain.
Par contre je suis complètement perdue et démoralisée. Les évaluations diagnostiques (je déteste ça) révèlent un niveau très faible en français, une vitesse de lecture désastreuse et un niveau en maths très moyen. En classe il est très lent quelles que soient les matières et peut rêver des journées entières. Je trouvais qu’il avait bien progressé en français et l’an dernier il avait de bons résultats. J’ai l’impression qu’on nous reproche de lui avoir fait sauter une classe alors que ça a été déterminé avec la psy et l’inspecteur. Sa maîtresse trouve mon garçon à mille lieues des résultats du WISC (147 de QIT mais en décalage en mémoire de travail à 115). Il est suivi par l’orthophoniste depuis un an mais on arrête bientôt les séances vu les progrès réalisés, pas de dys. J’ai rdv avec une neuropsychologue samedi prochain, sur conseils du référent IEP.
Je suis désemparée. Que faire? Je ne comprends pas son comportement en classe et le décalage entre ce qu’il fait et ce qu’il pourrait faire. Mon petit dernier est dans une école Montessori mais nous n’avons pas les moyens de mettre deux enfants là-bas. Et vu qu’il ne devrait rester plus qu’une année en primaire je ne vois que peu d’intérêt.
Merci beaucoup. -
Emilieclement
Participant19 septembre 2018 à 18h08Ah le doute! Je connais moi aussi. Malgré le WISC qui révèle un THP, les consultations variées… je doute parfois. De temps en temps j’ai même l’impression d’avoir un débile mental. Avant de consulter je m’étais demandée s’il n’était pas autiste. Sans dénigrer tous les autres troubles bien entendu.
La pédopsychiatre de Vedène est spécialisé dans les enfants précoces, elle-même maman d’enfants précoces. Elle est très franche et on peut lui faire confiance.
A-t-il passé le WISC? Je ne voulais pas du tout au début et l’ai fait devant les doutes de son ancienne maîtresse. Nous lui avons fait passé et en sommes très contents. Le test est une preuve mais il montre aussi des résultats au sub-tests très intéressants. Chez mon garçon il y a un décalage entre les trois premiers sub-test qui sont très hauts et la mémoire de travail plus basse. Nous avons contacté l’inspecteur référent EIP qui nous a expliqué que ce décalage suppose certainement des troubles dys et compagnies. Et effectivement, bien qu’il n’y ait pas vraiment de dys, il a eu besoin de séances d’orthoptiste et d’orthophoniste qui l’ont bien aidé.
Lui atrès peu confiance en lui.Il répète souvent « C’est trop dur, je n’y arriverai pas » avant d’avoir essayé.Il n’est pas vraiment timide mais les relations aux autres sont très difficiles. IL vient de rentrer en CM2 avec un an d’avance mais tout reste difficile. Bon courage. -
Emilieclement
Participant16 septembre 2018 à 20h39Bonjour
Mon fils est suivi par Mme Morin Bartelik sur Vedène. Elle est super. Je suis allée durant un an voire une psychothérapeute de l’école d’Isabelle Filiozat sur Pelissane. La consultation est très chère (70 euros), c’est juste pour ça que je n’y retourne plus. Mon garçon me disait que ça ne servait à rien. Je ne sais pas si ça lui a apporté directement mais, en tout cas, à moi ça faisait le plus grand bien. Nous faisons beaucoup pour nos petits mais c’est important de penser à nous aussi, surtout que personnellement son histoire me renvoie à beaucoup de moments très difficiles que j’ai vécu au collège et au lycée. Je vais prendre rdv avec une neuropsy sur Avignon également, mais je ne pourrai en parler que plus tard.
Sinon mon fils n’a pas de trouble dys mais de sérieux problèmes en orthographe et est suivi par une orthophoniste.
En espérant vous avoir un peu aidé…