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Dineken

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8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
  • Dineken
    Participant

    Je suis assez d’accord avec vous, Rinette, sans avoir pu le formuler en ce sens. 🙂

  • Dineken
    Participant

    Comme je disais, j’ai souffert d’une grosse dépression scolaire entre 3 et 5 ans (à tel point que je pensais ma mort imminente). Non pas que je trouvais tout trop simple, mais je ne comprenais pas le but des activités scolaires. Je pensais que cela servait juste à m’occuper pendant que mes parents travaillaient. J’étais éteinte en classe, ce qui m’a conduit chez le psy et à un saut de classe vers la première primaire, après 2 semaines passées en 3e maternelle (GS). C’est moi qui ai donné mon accord.
    Ma nouvelle instit était opposée aux sauts de classe et m’a abandonnée au fond de la classe. Je n’avais reçu aucune base en lecture et ramenais donc des résultats de plus en plus médiocres. J’ai beaucoup culpabilisé et je me suis sentie très nulle, tout en cachant au mieux que je ne savais pas lire (j’apprenais par coeur ou procédais par déduction). Quand ma mère s’en est rendue compte, elle m’a prise à part pour m’expliquer le fonctionnement de la lecture en 30 minutes, et à mon retour, j’étais la meilleure en lecture. L’instit était furieuse.

    Après cela, j’ai toujours été une bonne élève, sans soucis particuliers, à ce détail près que j’étais parfois larguée dans certains sujets par manque de concentration (lorsque les exercices était trop longs avant d’arriver au but, ou simplement si ça ne m’intéressait pas), ce qui a obligé ma mère quelquefois à me prendre à part pour une explication courte mais efficace (ça n’arrivait pas si souvent, en fait… je me rends compte que j’ai un peu dramatisé). J’aurais préféré avoir eu cette explication avant de stresser en classe… C’est sans doute la raison pour laquelle je réponds à toutes les demandes d’info de ma fille.

    Ceci dit, j’étais un enfant assez autonome et mon frère avait déjà besoin de toute l’attention de ma mère après l’école (hp en gros décrochage scolaire pendant toute sa scolarité. C’est ma mère qui l’aidait à garder la tête hors de l’eau)

    A 13 ans, je suis partie en internat, puis j’ai fait des études supérieures artistiques. Je pense avoir eu une scolarité « facile » mais avec quelques handicaps au niveau de la confiance en moi. Je pense que ces handicaps viennent en grande partie de mon démarrage scolaire dans ma petite enfance, ce qui explique sans doute bien des choses… je vous l’accorde 😉

  • Dineken
    Participant

    Je n’ai pas répondu à votre question sur ma scolarité… je m’y remets tout de suite

  • Dineken
    Participant

    Désolée pour mon manque de clarté, j’ai beaucoup de mal à synthétiser… (je pensais pourtant avoir fait des efforts cette fois… zut)

    Bon, sortons un peu du sujet pour préciser la chose.
    Au départ, je n’ai pu me baser que sur mon expérience, car le groupe psy scolaire ne semblait pas très informé sur les enfants hp.

    Pour éviter de mettre la pression à ma fille par manque de détachement, j’ai fait appel à une psy spécialisée pour lui assurer un suivi et me conseiller (j’ai fait une dépression en moyenne section avant mon saut de classe et de la voir dépérir de la même façon, cela m’a beaucoup angoissée). Je suis consciente que ma mauvaise expérience a une influence sur mes réactions, c’est pourquoi j’ai cherché un accompagnement extérieur.

    Ici, nous manquons de recul car le changement de classe de ma fille ne date que de 4 mois. Il était convenu avec l’instit et la psy scolaire de n’attendre aucune performance scolaire de sa part pour le premier semestre, le but premier étant son intégration au sein d’un groupe d’enfants plus de son niveau (vu qu’elle stressait au milieu des petits) et son regain d’intérêt pour les activités de la classe. Pour ces aspects – ci, c’est une belle réussite.
    Nous n’avions même pas pour ambition de maintenir le saut de classe (étant dans une classe à double niveau, qu’elle y passe 2 ans ou 3 ans, ma fois… on verra)

    Par contre, si nous n’exigeons aucune performance, ma fille est forte pour se mettre la pression toute seule. Elle ne supporte pas que les choses n’aillent pas parfaitement tout de suite et nous devons constamment lui expliquer que se tromper n’a rien de négatif et qu’il faut du temps pour tout (surtout pour s’adapter à une situation nouvelle comme un changement d’école).

    Elle a une énorme demande d’apprentissages à la maison, chaque nouveau sujet vu dans son environnement (ou à l’école) lui donne un besoin d’approfondir et d’apprivoiser l’info. Nous sommes donc des habitués de la bibliothèque… pour elle, c’est un grand plaisir de fouiner dans les livres.

    A la maison, on fait ces choses par plaisir ou on ne les fait pas. Par exemple, ma fille n’a de réels soucis à l’école qu’en graphisme de pré – écriture. Elle déteste ça car elle ne maîtrise pas du tout, et elle revient à la maison très frustrée. Cependant, il ne me viendrait pas à l’idée de la pousser à se perfectionner en graphisme à la maison contre son gré. Je me contente de lui expliquer à quoi ça sert et de lui faire comprendre qu’elle a bien le temps, qu’en classe ils font un entrainement, chacun à son rythme. Hier, je lui ai montré mon premier cahier d’écriture pour la faire dédramatiser (elle a bien rigolé)… mon rôle n’est pas de lui bourrer le crâne mais d’identifier ses besoins (un besoin d’être rassuré peut passer par un besoin de contrôle, mais j’essaie aussi d’enseigner le lâcher prise).

    Sinon,ce sont mes phrases qui posent problème ou les chemins que prend mon esprit pour arriver à un point? Ça expliquerait peut-être mes problèmes sociaux… (ou pourquoi il me faut 2 heures pour écrire un message) lol

  • Dineken
    Participant

    Bien sûr, je manque de recul pour vous parler de la scolarité de ma fille, c’est pourquoi je prenais l’exemple de mon enfance.
    Comme je disais, sa petite vie estudiantine n’avait pas bien commencé en classe d’accueil l’année dernière, mais depuis le changement en septembre, je la retrouve bien vivante. Elle a maintenant des amis et s’intéresse à ce qui est vu en classe, ne se cache plus aux toilettes (c’est tout ce que nous espérions). Pour les inconvénients, son réveil et son fonctionnement particulier font ressortir certaines choses, comme l’anxiété de performance, la rébellion lorsqu’elle ne se sent pas à l’aise, le fait de rater certains exercices lorsqu’il y a trop de détails à regarder ou trop d’étapes séquentielles. Elle a aussi souvent besoin d’un adulte à côté d’elle pour l’approuver à chaque étape (toujours de l’anxiété…). C’est vraiment sa confiance en elle qui pose un problème, selon la psychologue. Ce n’est pas facile de lui apprendre que se tromper vaut mieux que de cacher ses erreurs (ma fille est une accro à la gomme).
    En ce qui concerne la stimulation au niveau des apprentissages scolaires, j’ai très souvent recours aux livres lorsque je constate un intérêt ou au contraire une peur. Par exemple, vers 18 mois, ma fille était fascinée par les lettres, donc je lui ai fourni un abécédaire, pour son plus grand bonheur. Elle a très vite assimilé toutes les lettres et les sons associés. Par contre, elle était tétanisée par l’instit néerlandophone qui vient 2 fois par semaine en classe pour l’initiation au néerlandais. Elle était tellement perdue devant cette nouveauté qu’elle refusait de répondre à la dame ou devenait agressive par peur. Là aussi, je suis allée chercher de petits livres simples en néerlandais à la bibliothèque, et depuis, elle s’est détendue et commence à trouver ça drôle (car maintenant qu’elle connaît quelques mots, elle comprend que cela a un sens).
    J’ai remarqué que ma fille s’intéressait beaucoup plus aux activités proposées en classe (je parle des apprentissages complexes, ceux habituellement présentés par étapes) lorsqu’elle a déjà acquis une petite base ou du moins compris le but final (on pourrait dire quand elle se trouve en terrain connu), sinon, c’est l’anxiété ou le désintérêt qui prend le dessus…. Bizarre (mais je la comprends, aussi)

  • Dineken
    Participant

    Bonjour,
    Je vous réponds pour donner un autre son de cloche car ici, nous faisons tout le contraire. Ma fille de 3 ans et demi est hp et nous avons dû la changer de classe et d’école car elle s’éteignait et se renfermait. Elle est maintenant en 2e maternelle (moyenne section) dans une classe à double niveau.
    Étant moi – même hp, c’est vrai que je me base beaucoup sur ma propre expérience pour gérer les soucis avec ma fille.
    Par exemple, je satisfais ses demandes par rapport à la lecture, aux chiffres, et je tente de répondre le plus complètement possible à ses questions. Je fais cela car moi même à son âge, je tombais vite dans l’anxiété devant ce que je ne maîtrisais pas et les questions sans réponse (il y a la même angoisse chez ma fille). J’étais toujours beaucoup plus rassurée de savoir à l’avance de quoi on parlait en classe, car j’avais de gros soucis de concentration (ainsi que des difficultés à réaliser un exercice dont j’ignorais le but). Cela ne m’ennuyait pas de connaître le sujet à l’avance, cela me rassurait, car je n’ai jamais réussi à acquérir un savoir de façon scolaire, par lentes étapes séquentielles, ou sans connaître le but final d’un exercice. Les choses fonctionnaient souvent ainsi : chaque nouveau sujet scolaire créant de l’angoisse 》 Déconcentration, esprit très dissipé, mauvais résultats. Reprise de la matière en 15 minutes avec ma mère. Soulagement, esprit libéré, exercices scolaires vus comme un jeu (même si du coup, j’avais tellement bien compris que ceux ci étaient devenus inutiles et que je pouvais enfin rêvasser à l’aise après avoir expédié le travail).
    Du coup, pour moi, la stimulation est plus une aide qu’une entrave, mais je n’oserais pas prétendre que mon cas est une généralité. 🙂

  • Dineken
    Participant

    Bonjour,
    Voici la suite de l’histoire :

    Multiples déceptions à son école, selon moi aucun suivi. Chaque mois, son instit me sortait le même discours quand je l’interrogeais : « Oh, ça va beaucoup mieux, Luna commence à s’ouvrir : elle commence à parler avec moi quand on est seules, et elle parle vachement bien! ». Bon, répéter la même chose pendant 5 mois, c’est un peu facile et pas très professionnel.

    Luna est en train de régresser en dessin, pourquoi? Je l’ignore. Elle qui me faisait des bonshommes complets avec des doigts au mois de juin se remet à faire des têtards pendant les vacances.

    Je suis allée voir l’assistante sociale du PMS qui semblait de mon avis pour un passage en 2e maternelle, mais qui me proposait d’amener Luna à la psychologue avant la rentrée, surtout pour me rassurer, puisqu’ils ne font aucun test avant 4 ans.

    Je n’ai pas encore eu ce rendez-vous, mais l’info que je réclamais (depuis le mois de mai!) au directeur vient de tomber hier : il n’y a pas de place pour Luna en 2e maternelle dans son école actuelle.

    J’ai donc suivi mon intuition (avec l’appui de papa qui vient de m’avouer dans la foulée qu’il n’a jamais aimé l’école de Luna); je viens de rencontrer la directrice et l’enseignante de 2e et 3e maternelle d’une autre école, encore plus près de chez nous (moins de 2 km) et je l’ai inscrite en 2e. C’est une petite école de village où chaque classe est groupée par 2 années (max 20 élèves), ils ont donc l’habitude de gérer des niveaux multiples.

    L’instit me rassure tout de suite en me disant que si les exercices paraissent trop compliqués, elle lui donnera des exercices plus simples, de 1ère maternelle, et qu’au contraire, elle laisse aussi participer les enfants plus petits de la classe aux exercices des grands quand ils sont intéressés. Elle pourrait donc très bien apprendre les lettres avec les grands de 5 ans, par exemple, si elle le souhaite.

    Elle me dit qu’elle a justement peu d’élèves en 2e (ils sont 7), ce qui permet un suivi plus individualisé.
    De plus, la directrice (qui est prof aussi) m’a consacré une heure de son temps pour m’expliquer le fonctionnement de son école! Si je compare à l’autre directeur qui nous avait posé un lapin le jour de l’inscription de Luna… je me dis que j’ai sans doute fait le bon choix, ils ont l’air plus compétents ici…

    Je suis assez soulagée de la tournure des évênements.
    Maintenant, on verra comment réagit Luna à ce grand changement…

  • Dineken
    Participant

    Merci pour votre réponse.
    Ma fille est en classe d’accueil (je ne connais pas l’équivalent pour les autres pays), c’est la classe où les enfants arrivent en cours d’année, dès qu’ils ont 2 ans et demi. L’année prochaine, elle sera en première maternelle.
    Je viens de contacter le centre psycho-médico-social dont dépend l’école, j’ai rendez-vous mardi.

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