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crocus

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4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
  • crocus
    Participant

    Bonjour,
    Les collégiens que vous souhaitez tester doivent-ils avoir des problèmes dys ou pas forcément ? A priori ma fille n’en a pas mais si vous le souhaitez, je peux voir avec elle si elle serait d’accord pour passer les tests.

  • crocus
    Participant

    Bonjour,
    Pour choisir, tout dépend de l’objectif du test : si c’est pour mettre en place une adaptation simple et rapide au niveau scolaire (type saut de classe), il me semble plus simple de passer par le psy scolaire. Il pourra tester votre enfant et les enseignants seront plus prêts à entendre son discours car ils n’auront pas l’impression que ce qui leur est imposé vient de l’extérieur. Le psy scolaire peut faire passer des tests fiables à votre enfant (lui demander avant quels tests il compte lui faire passer et voir si ça correspond aux tests préconisés pour les enfants de cet âge (je n’ai plus en tête le nom du test à faire passer)) mais il faut savoir que vous aurez peu de retour : le psychologue scolaire risque de vous dire seulement s’il y a une précocité, le QI et si les résultats sont homogènes.
    Si votre enfant est en difficultés de comportement, ou si vous sentez que vous (ou lui) avez besoin d’avoir une vraie discussion avec un spécialiste sur le fonctionnement du cerveau de votre enfant, comment vous pouvez l’aider dans tel ou tel domaine, quels sont les points forts et les points faibles de son fonctionnement… alors un psy libéral (à condition de vous en faire recommander un bon) répondra à tout cela. Mais le délai d’attente est parfois de plusieurs mois et le coût est élevé.
    Je ne pense pas que les tests passés avec les psychologues scolaires puissent être à ce point mal faits que le résultat trouvé soit complètement erroné. Si votre enfant n’est pas satisfait du résultat (c’est à dire qu’il se croyait précoce et qu’il ne l’est pas ?), le psychologue scolaire ne pourra pas trop l’aider là dessus je pense. Le psy libéral pourra par contre lui expliquer que ce n’est pas un « mieux » d’être précoce, c’est juste un fonctionnement différent du cerveau. Mais vous pouvez vous aussi tenir ce discours (avant le test, c’est important qu’il l’entende pour qu’il ne prenne pas le test comme un calcul de ses performances mais au contraire comme la mise en lumière du fonctionnement de son cerveau).
    Pour info, ma fille a été testée par le psychologue scolaire et cela a pour l’instant suffit pour mettre ne place des adaptation pertinentes et surtout bien acceptées par les enseignants.
    Voilà, tenez nous au courant de la suite.
    Bonne continuation.

  • crocus
    Participant

    Concernant l’hypersensibilité, je crois que c’est une des caractéristiques des enfants précoces. Pour notre fille, c’est une hypersensibilité aux odeurs, et surtout au toucher : elle ne supporte pas certaines textures comme le papier essuie tout, le linge mouillé, certains tissus. Nous essayons de faire avec et de chercher des solutions qui lui conviennent.

  • crocus
    Participant

    Bonjour,
    Je suis maman de trois filles, de 14, 12 et 10 ans. La deuxième a été diagnostiquée précoce à l’âge de 12 ans, la première n’a jamais été diagnostiquée mais on a de sérieuses raisons de penser qu’elle l’est.
    Notre première fille a appris à lire seule en grande section mais elle semblait heureuse en classe et il n’a jamais été question de saut de classe avant le CE2. Cette année là, sa maîtresse nous demande d’accepter un saut de classe car elle ne travaille pas, elle écoute deux minutes puis, ayant compris, elle se plonge dans ses bouquins (elle s’est fait toute la série des Harry Potter en CE2). Nous n’étions pas forcément pour car elle ne semblait pas en souffrance, mais c’est vrai qu’elle ne travaillait pas et qu’on avait peur que ça lui cause des problèmes plus tard. Finalement, on a accepté le saut de classe, sa maîtresse allant avoir les CM1/CM2 l’année d’après, elle pourrait être attentive à ce que ça se passe bien. L’année de CM2 s’est passé sans aucun problème au niveau scolaire, puisque le CM2 est une redite approfondie du CM1 : elle apprenait très vite le programme de CM1 pendant que les autres le revoyaient rapidement, puis enchaînait sur le programme de CM2. Le seul souci a été qu’elle est restée copine avec des CM1, elle ne s’est pas intégrée au groupe CM2. L’entrée en sixième a été très difficile pour elle au niveau des copines, et ça a duré jusqu’en milieu de cinquième. Nous la sentions très malheureuse, en décalage avec les autres élèves de sa classe, pas du tout sur les mêmes préoccupations (étant l’ainée de notre famille, elle était peu confrontée à des enfants plus grands). A partir de la quatrième, elle s’est fait un bon réseau d’ami(e)s et depuis tout va pour le mieux. Avec du recul, elle dit qu’elle ne regrette pas ce saut de classe même si cela a été très difficile, et elle est heureuse maintenant de profiter du lycée et de la liberté qui va avec, alors que les autres de son âge sont encore au collège. Au niveau scolaire, elle est excellente, elle s’ennuie toujours un peu mais elle a des ressources pour s’occuper (elle dessine, écrit des textes…).
    Notre deuxième fille, diagnostiquée précoce à 12 ans, a appris à lire seule en moyenne section. Nous souhaitions lui faire sauter la grande section mais les instits ne voulaient rien entendre. En grande section, la maîtresse étant plus ouverte, elle a bien pris en compte l’avance de notre fille et lui a proposé un programme de CP, dans l’idée qu’elle passe ensuite directement en CE1. Cependant, notre fille n’était pas partie prenante de ce projet et elle n’avait pas envie de travailler à l’école. Nous avons donc laissé tomber. En CP, elle a eu la chance de se retrouver avec 5 autres élèves « lecteurs » et un programme spécifique a été mis en place pour eux (lecture de blagues, de pièces de théâtre, de consignes pour réaliser des bricolages…). Elle avait également beaucoup de temps libre pour faire ce qu’elle voulait. Notre fille a également très peur de l’échec et elle semblait vraiment rassurée de rester excellente à l’école sans risquer de se mettre en difficultés en ayant des choses plus difficiles à faire. Sa scolarité a continué ainsi tout le primaire, et elle a eu la chance d’avoir 4 années sur les 5 des super maîtresses qui l’ont vraiment laissé s’épanouir dans de nombreuses activités créatives (elle venait à l’école avec son tricot, ses tissus et de quoi coudre, des bouquins, …). Il est même arrivé que la maîtresse se serve des idées de notre fille comme modèle pour des cadeaux de fête des mères ! Et comme pour notre première fille, nous vivions les conséquences du saut de classe, nous avons laissé la deuxième faire un peu ce qu’elle voulait. En même temps, les instits disaient qu’elle prenait de plus en plus confiance en elle, qu’elle s’épanouissait en classe.
    L’entrée au collège a par contre été très très difficile. Le programme de sixième est une redite de CM2 qui est lui même une redite du CM1, autant dire que pour un élève précoce, c’est beaucoup trop de répétitions. Elle a commencé à s’ennuyer en classe, et là plus question de sortir le tricot, même lire un livre était interdit ! Nous avons alerté ses professeurs mais pour eux tout allait bien « il n’y a qu’à voir ses résultats ! ». Elle a été de plus en plus en souffrance, pleurant pour ne plus aller au collège, exprimant qu’elle avait l’impression de gâcher sa vie à passer des journées à ne rien faire, comptant les jours, les heures qui restaient avant chaque vacances. Nous étions vraiment démunis car pas du tout entendus au niveau du collège. Heureusement, en sixième, il y a une visite médicale obligatoire par l’infirmière scolaire (au mois de février dans son cas), et là l’infirmière scolaire a alerté la CPE qui a alerté l’ensemble des professeurs qu’il y avait une véritable souffrance. Les profs n’avaient pas plus de solution à nous apporter mais ils commençaient à reconnaître le problème. C’est nous qui avons proposé qu’elle rencontre la conseillère d’orientation psychologue, avec dans l’idée qu’elle soit enfin diagnostiquée et que des choses puissent être mises en place. Et c’est ce qui s’est passé, le diagnostic a été posé et la conseillère d’orientation a proposé un saut de classe. Un saut de classe au collège, autant dire que c’était inimaginable! Et les profs qui disaient qu’elle allait rater le programme d’histoire, qu’elle n’allait jamais y arriver, ou qu’ils étaient d’accord si elle travaillait toutes les grandes vacances pour rattraper le programme de cinquième … La conseillère d’orientation a tenu bon, elle en a parlé directement au Proviseur qui nous a reçu et tout s’est traité avec lui. Notre fille était très réticente au début mais l’idée a fait son chemin, et quand elle a réalisé qu’elle allait gagner un an de collège, elle a accepté. Elle n’a pas travaillé pendant les vacances, sauf un peu d’anglais, au moins pour rattraper le programme de sixième qui n’avait pas été vraiment fait à cause d’une mauvaise prof. L’entrée en quatrième s’est faite avec un peu d’appréhension, un PPRE a été mis en place surtout pour la soutenir et ne pas être trop exigeant avec elle au début. Finalement tout s’est très bien passé, elle a fini le premier trimestre avec 18 de moyenne générale et dit qu’elle n’a pas l’impression d’avoir sauté de classe. Elle a pu se faire une copine, elle se sent toujours en décalage avec les élèves de sa classe, mais moins qu’en sixième, et ne regrette pas du tout ce saut de classe. Elle continue à s’ennuyer mais l’accepte mieux, et les professeurs sont attentifs et à l’écoute de ses propositions d’aménagement.
    Tout ceci pour dire (en accord avec mes enfants), qu’il ne faut faire sauter de classe que si l’enfant en a envie et est partie prenante du projet. Pour dire aussi qu’un enfant précoce « brillant » n’aura pas de difficultés à rattraper le programme, il apprend et comprend tellement vite qu’il suffit de quelques minutes pour qu’il rattrape un cours de plusieurs heures. Et pour répondre à la question de la classe qu’il faut sauter, je pense que sauter le CE1 ou le CM1 est la meilleure solution car l’enfant reverra rapidement le programme qu’il n’a pas vu lorsqu’il sera dans la classe supérieure, et approfondira avec les autres. Alors que s’il saute le CE2 ou le CM2, il aura vu le début, mais pas l’approfondissement et si l’instit de la classe d’après n’est pas attentif au fait qu’il lui manque quelques notions, il peut se sentir en difficultés (même si elles sont vite résolues).
    Voilà, j’espère que mon témoignage pourra vous aider à prendre les meilleures décisions, mais surtout faites comme vous le sentez et comme votre enfant le sent !

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