@anoli
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Anoli
Participant11 février 2017 à 20h13Bonsoir !
Je suis tombée sur votre message qui m’a interpellé car il m’a rappelé la petite fille que j’étais et l’adolescente que je suis maintenant… C’est-à-dire HP et terriblement angoissée par beaucoup (trop) de choses…n’ayant pas d’enfants je vais peut-être paraître un peu naïve dans mes conseils, mais je peux toujours vous parler de la façon dont j’ai essayé de gérer ces angoisses au fil du temps… Tout d’abord je pense qu’il serait intéressant trouver un juste milieu entre « couper net » les raisonnements de votre fille et a l’inverse, la laisser s’y aventurer sans jamais la retenir, c’est-à-dire plutôt raisonner avec elle mais en veillant a ce que cela reste un echange constructif pour elle (et que cela ne dégénère pas en séance d’angoisse collective!) il faut lui montrer que vous trouvez son raisonnement tout à fait légitime mais qu’il a juste besoin d’être nuancé et replacé dans son contexte pour ne pas devenir handicapant…Par exemple, lorsqu’elle vous parle des choses qui l’angoissent, écoutez la et de temps en temps, demander lui de préciser un terme qu’elle a employé pour l’amener à approfondir ce qu’elle ressent ou, si elle évoque une situation de panique précise, lui demander comment elle lui apparaît (parfois mes angoisses se présentaient différemment : ce pouvait être une phrase qui revenait en boucle avec des termes effrayants ou une image, une voix déformée traduisant la peur de l’inconnu par ex..) ce qui peut permettre peut-être de détourner ces éléments pour qu’ils ne lui soient plus hostiles.
Je m’explique : imaginons qu’elle visualise une situation de cambriolage, « des voleurs sont à la porte et tentent de briser la serrure », mais si elle essayait à présent de visualiser une alarme prévenant la police ou alors une serrure particulièrement puissante qui peine à se briser ? Je pense (même si c’est plus facile à dire qu’à faire et comme vous, j’en fais l’expérience presque chaque soir) que cela peut être une façon de reconnaitre ses angoisses ( si elle a un fonctionnement d’enfant HP, inutile de la rassurer en disant que ce qu’elle craint ne peut pas arriver, elle sait que c’est faux) tout en l’aidant à les apprivoiser. Enfin, j’ai cru comprendre qu’elle se posait beaucoup de questions sur: « pourquoi cela me rend t-il si triste ? Et pourquoi suis-je toute seule dans ce cas ? » Me concernant, j’aurais aimé qu’on m’explique avec des mots simples que cela fait partie de mon fonctionnement mais que ce n’est pas irrémédiable (j’approuve totalement l’idée des livres, surtout les livres audios avec lesquels elle peut s’endormir et qui peuvent déplacer son attention sur autre chose, ce qui est +++ !) et aussi que je ne suis pas seule, beaucoup d’autres enfants ont ce fonctionnement (si ses angoisses, qui persistent régulièrement chez les HP, sont trop indomptables, peut-être qu’elle pourrait rencontrer d’autres enfants dans son cas et échanger là dessus…). Voilà, je ne sais pas si tout cela vous aidera beaucoup, mais je pense que ça peut faire du bien de savoir que l’on est pas seul ! Bonne soirée 🙂