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L’enfant provocateur

Enfant 5 ans 1/2 qui rejette l'école

7 sujets de 1 à 7 (sur un total de 7)
  • Sandrine PM
    Participant

    Bonjour,
    Nouveau membre du groupe, je ne suis pas certaine de poster mon message au bon endroit 😉
    maman d’un petit garçon de 5 ans 1/2 diagnostiqué THPI (145 de QI) qui a besoin de conseils… Il s’ennuyait dans son ancienne école et nous avons donc choisi de le scolariser cette année en grande section dans une école d’inspiration Montessori bilingue anglais. les premières semaines il était en espace primaire avec deux autres enfants. Ces deux autres enfants ont quitté l’école ainsi que la première maitresse. Celle ci a été remplacée mais Axel a réintégré l’espace maternelle avec un enseignement individuel de type CP. Après un démarrage positif, il a depuis quelques semaines une attitude inadmissible : refus de travailler, violence physique, refus de l’autorité et des contraintes…Apothéose hier : appel de la maitresse car il a cassé du matériel et frappé une ATSEM…Elément déclencheur : on lui a dit non. Nous ne sommes pas allés le chercher avant la fin de l’école, ce qu’il aurait souhaité, donc il a passé deux heures assis sans rien faire dans le bureau de la maitresse.
    De retour à la maison, pas d’explication probante si ce n’est « j’aime pas cette école ». Ma réponse : « tu n’as pas le choix, tu restes dans cette école jusqu’à la fin de l’année scolaire, c’est une super école et tu devrais en profiter ». En effet, il n’y aura pas d’ouverture de primaire l’année prochaine donc nous allons le changer d’école en septembre. Il y a de grandes chances qu’il aille dans l’école publique de notre village.
    Je précise que la semaine dernière était quasi parfaite, nous avons eu des compliments de l’équipe éducative, il s’est comporté correctement et a travaillé. Du coup samedi il a invité un copain pour sa première soirée pyjama. Nous avons eu une belle semaine où nous étions détendus et fiers, lui ne s’endormait plus dans la voiture dès 18h30 (les crises, ça fatigue). Et lundi, patatras.
    Je vous avoue être lasse et démunie. Je précise qu’il est suivi depuis le mois de décembre par un psychologue qui n’a pas relevé de problématique particulière si ce n’est sa gestion de la frustration.
    Je ne trouve pas le levier pour lui donner l’envie de travailler, je ne sais pas comment le punir de son comportement si ce n’est lui faire remplacer le matériel qu’il casse par ses propres affaires (ça, il déteste).
    Dernière précision : son comportement au centre aéré du village où il passe ses mercredis et la moitié des vacances est exemplaire.
    Est ce que quelqu’un a vécu une situation similaire ? A des idées pour nous faire avancer ?
    Un grand merci par avance
    Sandrine

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Sandrine,

    Avec un qi à 145, votre fils fait partie des enfants à très haut qi ce qui complique encore un peu la notion d’adaptation pédagogique. Qu’a dit la’psychologue par rapport à ça ?
    Pour sa scolarité, il peut y avoir 2 choses à l’origine des crises : se retrouve en maternelle, même avec un programme adapté, peut être ressenti comme une régression. Et par ailleurs la perte de copains avec qui il pouvait échanger (mieux ?) doit aussi se faire ressentir.
    Ensuite, quand vous parlez’de le faire travailler à l’école, il faudrait pouvoir apprécier si les activités proposées représentant un intérêt et un effort pour lui ? Les enfants hp entendent par travail « nouveauté, découverte… » et si tel n’est pas le cas l’ennui peut provoquer les réactions dont vous parlez.
    Même s’il change d’école l’année prochaine, il faudrait à mon avis entamer une réflexion sur sa scolarité pour qu’il ne s’ennuie pas, envisager une accélération ou un approfondissement réel en fonction de ses capacités qui sont bien loin (j’insiste car il’est nécessaire d’en prendre la mesure) de la norme.

  • Melle
    Participant

    Bonjour,
    Nous avons un enfant qui a 9 ans maintenant, diagnostiqué HP à 5 ans. Il n’a pas fait de CP, est passé de la grande section au CE1.
    Les 2 premières années d’école primaires ont été difficile pour lui et pour nous.
    Lui même s’est mis dans une position ambivalente où il était parfaitement à sa place scolairement parlant mais se sentait « regardé » comme différent (la première année, comme le nouveau de la classe, qui plus est qui ne pouvait pas donner le nom de son enseignant de CP et la seconde année par son enseignant lui même qui répétait à la classe (pas très finement) que notre fils arrivait à faire les exercices sans souci alors qu’il avait un an de moins que le reste de la classe…).
    Et le point bloquant était là. C’est à dire qu’il ne souhaite absolument pas être différent des autres. Il sait qu’il est atypique mais n’a pas envie d’être résumé à cela. Pour votre fils, le fait d’être en maternelle avec un programme CP, le place peut-être dans cette position. Certes, il reçoit ce dont il aesoin intellectuellement et ne souhiate pas changer mais on lui pose une différence qu’il peut trouver injuste et en tou cas injustifiée à ses yeux.
    D’autre part, nous avions été prévenu que l’école qu’elle quelle soit ne pourrait pas le satisfaire totalement dans son besoin de connaitre et surtout comprendre et que les première années seraient compliquées, que nous aurions, en tant que parents, à suppléer ce besoin par nous mêmes (recherches internet, livres, expositions, etc…).Il nous présentait des exposés sur des sujets qui lui plaisaient : le développement durable, les trains, etc… et parfois se sentait la mission de les présenter à sa classe pour les aider à comprendre. Nous avons la chance de tomber jusqu’à présent sur des enseignants constructifs qui ont permis de trouver un juste milieu entre leur programme et cet « apport » volontaire.
    Depuis cette année (CE2), il travaille des sujets plus vastes en classe (histoire, géo, sciences,…) qu’il a la possibilité d’aller explorer au delà du contenu fourni par l’enseignant. Ce qui était plus compliqué quand on parle de règles de grammaire ou d’additions. Il est dans son élément, s’ennuie parfois ou trouve que le rythme est trop lent mais globalement, compense en extra scolaire.
    Pour « comparer » à votre fils (désolée pour ce terme), l’école n’est pour lui par un travail. Il le fait car il a compris qu’il fallait le faire pour pouvoir choisir sa vie, pas d’imposition, pas de frusttration, c’est lui qui pourra décider. C’est l’optique de cette liberté totale de choix et d’indépendance qui le motive. Travailler et se heurter à l’effort est venu de la musique où lui même a envie de pouvoir jouer tel ou tel mélodie et doit s’y reprendre et répéter pour que le résultat lui convienne. L’école ne lui a jamais apporter cette notion. En revanch, il lui est arrivé de na pas vouloir faire ses devoirs pour se garder une excuse dans le cas où il aurait une mauvaise note : le problème venant alors d’un fait concret et surtout pas de ses capacités. Il ne veut surout pas être pris en défaut, il commence seuelemnt à 9 ans à accepter l’idée que ne pas comprendre ou ne pas savoir ne remet pas en cause la totalité de ce qu’il est. Mais c’est un long travail de prise de confiance en soi…
    Bon courage !

  • Sandrine PM
    Participant

    tout d’abord merci à toutes les deux d’avoir pris le temps de me répondre.
    Françoise, effectivement, il n’a pas supporté le changement de classe et encore moins le départ de ses camarades et pense que s’il dépasse les bornes il sera renvoyé et ira dans la même école que l’un des copains en question. Ce qui ne sera pas le cas pour des raisons d’organisations (temps de trajet bien trop élevé). En terme de contenu, il adore les mathématiques mais en revanche refuse de travailler dès qu’un échec ou une possibilité d’échec se présente. Ceci étant dit, le psychologue qui lui a fait passer les tests et le suit n’est pas alarmiste et nous dit que ce petit « zèbre Napoléon » a besoin d’un cadre à la fois bienveillant et strict. Je vais discuter avec la maitresse afin d’établir un genre de programme hebdomadaire qui pourrait le rassurer. Aujourd’hui il n’y a pas de journée type et c’est perturbant, pour lui et d’ailleurs pour moi aussi. Qu’en pensez-vous Françoise ?
    Le changement d’école l’année prochaine est inévitable car il n’y aura pas de primaire et le laisser vivre au milieu de petits dont les plus jeunes ont 2 ans 1/2 n’est pas bénéfique pour lui car cela accentue le décalage. Melle, je vous rejoins sur ce point et sur le manque de confiance en soi.
    Heureusement, nous arrivons à le nourrir le week end et les vacances, tout en le laissant jouer comme tout enfant de son âge. D’ailleurs émotionnellement, il est en décalage aussi, a toujours son doudou, est très câlin, pleure très facilement et fait encore la sieste lorsque cela est possible. Comme dit son psy, il a 5 ans, son cerveau en a 12 et ses émotions 3…
    Nous pensions aussi lui faire faire de la musique, vous êtes quelques uns ces derniers temps à le suggérer.
    Je ne suis pas certaine d’être rassurée, j’ai encore quelques années sympathiques devant moi !!;)
    Je suis juste fatiguée d’avoir la boule au ventre toute la journée à attendre un appel de la maîtresse. Triste et désemparée aussi car ce que nous pensions être suffisant, c’est à dire de l’amour et de l’écoute, une stabilité familiale, des conditions matérielles plus que correctes et des sorties culturelles ou autres, ne suffit pas à son équilibre…

  • Carine69
    Participant

    Bonjour,
    Je comprends votre sentiment de lassitude et d’incompréhension. On ne sait jamais si la décision qu’on prend est la bonne. Sur 3 enfants, mes 2 garçons sont précoces, l’aîné de 11 ans a été diagnostiqué à 5 ans à 147. Pour le 2e, qui a 5 ans comme le votre, on attend qu’il soit moins dans le rejet de l’effort 😉 mais on reconnait tous les symptômes.
    Pour notre ainé, on a choisi de ne pas le changer d’école ni de lui faire sauter de classe, car il avait fini par être socialement intégré et… chaque tentative de saut de classe générait agressivité, comportement de bébé capricieux, sentiment d’être rejeté d’où rejet. Mais je pleurais autant que lui car je le percevais en grande souffrance, aussi bien dans sa classe habituelle que dans les autres classes. On a fait notre choix en réalisant que, meme si aller à l’école était une torture, il avait des camarades… Et o chance, un autre petit précoce l’a rejoint en classe. Conclusion, il a encore refusé de sauter le cm2 par peur d’entrer seul au collège. Aujourd’hui, il est en 6e, il reste un élément perturbateur en classe, mais nous sentons que c’est un adolescent bien dans ses baskets, même s’il ne fait strictement rien en classe et vit un peu sur ses acquis, personnels.
    Pour le second, nous sommes comme vous, dans l’attente d’un mieux (ce qui est possible puisqu’il s’est produit pour l’aîné). Cependant, ce n’est pas un psychologue que nous sommes aller voir. Nous avons choisi un psychomotricien, qui n’a vu au départ qu’un enfant pénible en lui et qui reconnait, au bout de 8 scéances, que ce peut être un enfant très agréable dans la relation duale et qui est réellement précoce. Elle travaille essentiellement avec lui sur sa gestion des émotions, donc sa relation aux autres et sa bonne volonté à faire autre chose que ce qu’il veut. Le non génère des caprices que je ne supporte plus.
    Nous ne sommes pas de mauvaises mamans, mais un enfant ne ressemble pas à un autre et nous n’avons pas toutes les clés pour les aider…
    Quand il a manifesté les premiers signes de violence à l’école (mordu un camarade en 3e année de maternelle car il était contrarié) et à la maison (etranglement de sa soeur qui lui avait refusé sa ds), j’ai choisi de l’emmener chez un psychomotricien… J’avais eu de bien meilleurs résultats à cet âge avec ce professionnel qu’avec les psychologues qu’il avait vu.
    Tentez, vous n’avez rien à perdre et courage.

  • Sandrine PM
    Participant

    Bonjour Carine69, Merci pour votre réponse.
    Je reconnais mon fils dans ce que vous décrivez et effectivement, pourquoi ne pas tenter un psychomotricien.
    Simplement j’essaie de canaliser à la fois mon fils et les pistes d’amélioration et j’hésite toujours un peu avant d’entamer une nouvelle démarche. Parfois, son comportement n’est pas acceptable non pas parce qu’il est précoce mais juste parce que ce n’est pas acceptable (violence physique notamment) et nous obtenons de bons résultats dans l’ensemble avec plus de fermeté, ce qui nous demande beaucoup d’énergie.
    J’essaie de discuter avec lui sur la réaction qui n’est pas appropriée : oui, il a le droit d’être en colère, triste, frustré…mais pas de taper.
    A voir comment la semaine à venir va se passer. La fin de la semaine dernière était plutôt correcte, il a bien travaillé et était apaisé.
    belle journée
    Sandrine

  • Sandrine PM
    Participant

    Chers tous,

    voici quelques nouvelles : nous avons trouvé une école où il est heureux et il nous dit qu’il a trouvé sa place :). enfin !! Il reste perturbateur mais à très moindre échelle, il cherche la faille mais respecte les règles tant bien que mal et ô miracle, travaille ! En deux mois, il a acquis la lecture et surtout se sent bien dans sa peau et s’est fait des copains. C’est à 50km de chez nous mais tant pis, priorité à son bien être.
    Nous (parents et équipe éducative) restons prudents mais il semble sur le bon chemin et est même triste que les vacances arrivent parce que l’école sera fermée et « c’est trop nul ».
    belle journée à tous
    sandrine

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