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Trop tard?

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  • Anonyme
    Inactif

    Bonjour,
    Kylian a été détecté assez tôt (maternelle) mais testé que en CM1 (problèmes administratifs!). Il a sauté immédiatement le CM2 pour commencer très facilement la 6eme. Tout c’est très bien passé jusqu’en 3ème. Pendant cette période, seuls quelques signes de difficulté apparaissent : l’allemand et le latin dont il ne veut pas. Depuis, après la mutation de maman de Lyon (papa) à Paris, c’est le décrochage. Les notes baissent dans toutes les matières. A tel point que les absences apparaissent et s’amplifient. Actuellement en 1ere ES, c’est environ 80% d’absences malgré un suivi psy d’un Centre Medico Psy. Absent même au Bac Blanc malgré un aménagement du Lycée pour lui. Il ne se présente pas aux convocations du proviseur, de certaines consultations psy. Il ne joue pas la règle du plan d’adaptation (50% d’absences acceptées par les profs) mise en place pour lui.
    Malgré cette image très négative, Kylian est très agréable, calme, sourire, plaisantin…
    Le décrochage a été très rapide (3 ans depuis son départ à Rueil avec les difficultés quotidiennes de maman (transport, boulot, heures…)).

    Quoi faire maintenant qu’il va avoir 16 ans?
    Quels lycées intégrer? L’accepteraient-il vu que leurs « cycles » commencent en 2ème?
    Comment l’encadrer depuis Lyon (moi) en n’ayant comme contact que quelques appels tél et 2×1,5 jour par moi!
    Quoi conseiller à maman qui le vit au quotidien?

    16 ans. N’est-ce pas trop tard?

    Merci à vos conseils, témoignages, soutiens.

    Patrick

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Patrick,

    Non il n’est pas trop tard, aujourd’hui les possibilités sont multiples.
    Cependant pour votre fils je pense qu’il est d’abord nécessaire de connaître l’origine de son décrochage :
    – beaucoup d’enfants précoces décrochent au collège par manque de méthode de travail principalement, ne comprennent pas ce qu’on attend d’eux, cela pourrait être son cas ?
    – déménagement, séparation…difficulté à gérer le tout sur le plan émotionnel avec des répercussions sur sa scolarité ?
    – ennui dans un établissement classique sans adaptation pour les enfants précoces d’où désinvestissement de son travail scolaire ?
    – adolescence et différence, décalage avec les autres, fuite, absences ….?

    Je crois qu’il faut avant tout régler ceci, c’est à dire en parler avec lui pour connaître l’origine vraie de ses difficultés et lui demander comment il voit la suite ? Il peut éventuellement être aidé par un psychologue spécialisé de la précocité (un entretien psychologique pour mettre les choses au clair) mais qui soit fait par une personne (j’insiste c’est très important) qui soit au fait de la précocité car autrement il peut avoir la sensation de perdre son temps.

    En fonction des résultats, vous pourrez sans doute trouver une voie pour lui, que ce soit le lycée ou une voie professionnelle, peu importe à partir du moment où il se sent bien et motivé. (On a tendance à croire qu’un enfant précoce doit faire des études longues et classiques, mais tous ne sont pas faits pour rester assis à étudier pendant des heures).
    Sinon vous trouverez sur le site des écoles et quelques lycées en région parisienne qui tiennent compte des spécificités des enfants précoces au cas où votre fils souhaite continuer les études.

    Dernier conseil : discussion concertée avec la maman, les enfants précoces, même ados, sont souvent très sensibles, ont besoin de se sentir écoutés et pris en charge, et il sera certainement réconforté de vous sentir tous les 2 à ses côtés.

    Cordialement,
    Françoise

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