Bienvenue Solange et Julia,

Julia, cela dépend beaucoup de l’âge de votre enfant et de l’intensité des actes.
Je vous mets un lien vers notre dossier à ce sujet : https://www.enfantsprecoces.info/harcelement-scolaire-enfants-precoces/
en espérant que vous n’aurez pas à subir cela.

Bonjour
Ma fille a été victime de harcèlement au collège, mon fils au primaire mais on ne s’en est pas vraiment rendu compte. Au primaire on est passé par l’équipe enseignante et cela s’est un peu calmé mais dans la cours cela continuait (il était traité de merde, de bouse, de PD, de connard, on remplissait son sac des déchets des poubelles de l’école…). Quand notre fils a commencer à se défendre par les mots (pas les gros mots ou insultes mais pas des phrases bien tournées et incisives) cela a redoublé car les autres ne comprenaient pas ce qu’il disait (heum…) et les enseignants lui ont demandé d’arrêter…il fallait aller voir un adulte. Sauf que l’adulte n’est pas forcement disponible et/ou en mesure de résoudre le problème. Du coup mon fils a commencer par se battre (surprenant car il est plutôt pacifiste et pas du tout casse coup ou bagarreur). Les adultes n’ont pas compris pourquoi il explosait ainsi (sans blague!!!). De notre côté on lui expliquait que la violence n’était pas la solution mais comme l’école ne proposait rien de concret pour apaiser la situation…nous avons été démunis.
Au collège mon fils se fait embêter, il a peu de copains mais son caractère se forge donc il répond verbalement. Il a pris conscience (avec sa grande sœur aussi) qu’il est différent des autres et que ce n’est pas au collège qu’il aura beaucoup de copains.
Nous restons vigilent bien sur. Et comme le harcèlement pour ma fille a été considéré de grave au collège et pris en main (tardivement mais pris en main) l’équipe pédagogique nous connaît et est vigilente aussi.
Nos deux enfants ont été suivi par un psy pour les aider à traverser cela. Nous sommes d’une extrême bienveillance, dans la communication et dans l’ouverture sur l’extérieur (hors collège et lycée). Nos enfants ont compris que la vie ce n’était pas l’école.

Je suis aussi enseignante en primaire et j’avoue que c’est très compliqué de gérer les situations de harcèlement car le propre du harcèlement est qu’on ne voit jamais le harceleur agir et souvent le harcelé se tait. On met beaucoup de temps à prendre connaissance de la situation.
Pour ma part j’ai mis en place des groupes de travaux avec le psychologue scolaire qui venait en classe. Chaque semaine nous travaillions de manière détachée en éducation civique et morale sur le harcèlement et les conduites à risque: le racket, être attiré par un étranger dans la rue, la maltraitance à la maison. J’ai mené ce travail avec des enfants déficients donc il est possible de le faire en adaptant les supports de la maternelle au collège.
J’ai fait de la prévention. De là à dire que les harcelés ont parlé et que les harceleur ont arrêté…je ne sais pas.
En tous cas il faut toujours garder en tête que si un enfant harcelé peut être en grande souffrance , un enfant harceleur l’est aussi. Il exprime sa souffrance de cette manière et donc punir n’est pas suffisant.

Voilà pour mon témoignage.