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Mon fils parle de suicide

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4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
  • Mitsou34
    Participant

    Bonjour,

    Je suis nouvelle sur ce forum. Mon fils à 8 ans et demi, il est « diagnostiqué  » précoce depuis l’âge de 3 ans et demi. C’est un garçon très gentil, serviable aimant, qui s’intéresse à plein de choses, parfois un brin individualiste quand même.

    Il a de réelles difficultés dans la cour d’école, dans sa relations aux autres, il est souvent rejetté ou seul ou limite harcelé par les autres. En dehors de l’école il n’a pas beaucoup de copains non plus, il n’est jamais invité nul part ; j’ai mal pour lui car il exprime une grande souffrance par rapport à ça.

    Depuis deux semaines les relations à l’écoles, qui s’étaient un peu apaisées, se sont de nouveau détèriorées, il est rejetté, on se moque de lui et ça le touche énormément à tel point qu’il dit ne plus vouloir vivre, qu’il ne voit plus l’intéret de vivre, il dit qu’il a l’impression de tout s’acharne sur lui.

    Nous essayons de le soutenir au mieux, de dialoguer avec lui, nous en avons parlé avec son enseignante qui est quelqu’un de très ouverte, mais j’avoue que je suis désemparée et très inquiète aussi. Nous avons pris rendez-vous en urgence avec la psychologue qui le suit, les séances avaient été intérrompues car il n’en ressentait plus le besoin et allait beaucoup mieux.

    Je ne sais plus trop quoi faire pour l’aider, il essaye plein de choses pour se faire des copains, mais les pokemon à l’école sont interdits, pour lui c’est un drame car c’était un vecteur de socialisation. Il ne joue pas au foot, n’est pas franchement sportif du coup il y a plein de jeux auquels il ne veut pas jouer ou pour lesquels il n’est pas acceptés par les autres qui disent qu’il est trop nul.

    En classe il est brillant, son enseignante l’interroge souvent car « il a toujours la réponse », lui est très content de cela mais les autres le traite de chouchou de la maîtresse, de tête d’ampoule, du coup il se sent mal.

    Je suis inquiète et me pose des questions  notamment pour l’adolescence car je sais qu’à l’entrée au collège c’est souvent encore pire. J’ai peur qu’il en vienne au pire…

    Merci de vos témoignages.

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonsoir Mitsou,

    Ce que vous décrivez est très triste et il faut absolument trouver une solution pour votre fils. En effet, lorsqu’ils sont trop différents, le vrai problème pour eux est la socialisation avec des enfants de leur âge qui n’ont pas les mêmes préoccupations, et que nos enfants ne comprennent souvent pas. Mon aîné était (est toujours pareil), à la différence près qu’au même âge il ne remarquait pas qu’il était mis à l’écart et ne semblait pas en souffrir, car trop dans son monde.

    Par ailleurs il avait 2 ans d’avance (cm2 à 8 ans, et là il était devenu quasiment impossible de communiquer avec les autres car malgré ses « capacités intellectuelles », il était un petit enfant par ailleurs, plus les lunettes, l’appareil et j’en passe, bref le vrai matheux bizarre …., les goûters d’anniversaire de vrais fiascos, pas sportif du tout….Pour nous la solution a été la scolarisation à domicile à partir du collège, ce qui lui a permis de faire de bonnes études sans passer par toutes les étapes désagréables que l’on peut subir au collège, et en gardant le contact avec d’autres enfants par le biais d’activités extra-scolaires qui l’intéressent : tir à l’arc, musique, escrime…soit du sport oui mais où le côté réflexion et concentration est sollicité.

    Je puis vous conseiller dans un premier temps de voir si dans votre secteur il ya des associations pour précoces qui organisent des rencontres (afep, anpeip…). C’est un bon moyen d’entrer en contact avec des familles qui ont éventuellement des enfants du même âge, souvent le contact entre eux se fait très bien et il est important qu’ils comprennent bien qu’ils ne sont pas seuls, seulement étant donné qu’ils sont un faible pourcentage de la population les chances qu’ils se trouvent en même temps au même endroit sont rares (vous pouvez aussi le lui expliquer pour le rassurer). De même vous pouvez entrer en contact avec des parents ou professionnels afin de trouver des adresses d’écoles ouvertes au sujet, toujours pour améliorer les chances de rencontre.

    Par ailleurs voir les activités extérieures selon les sujets qui le passionnent : n’hésitez pas à expliquer (sans parler forcément de précocité, mais d’intérêt pour un sujet particulier), que votre fils est très « calé » et qu’il aurait éventuellement besoin de faire telle activité avec des enfants plus âgés, il arrive que certains clubs ou associations acceptent les enfants « différents » sous certaines conditions (accompagnement par les parents, décharge….), mais cela vaut parfois le coup d’essayer car pour nos enfants ce qui compte ce n’est pas l’âge de la personne en face mais le contact intéressant qui fera qu’ils ne se sentent plus seuls.

    Tout ceci plus bon accompagnement parental, il est très important qu’il puisse vous parler (même si cela fait mal), qu’il se sente entendu et compris.

    J’espère vous aider un petit peu, n’hésitez pas à revenir vers nous.

    Cordialement.

  • Anonyme
    Inactif

    Déjà à propos des railleries que votre fils subit à l(école est ce que son instit met le hola? Il est inadmissible qu’il se fasse rejeter par les autres sous prétextes qu’il réussisse très bien à l’école mais là c’est à sa maîtresse de recadrer les enfants. Votre fils fait-il une activité extrascolaire cela pourra l’aider à se valoriser et à tisser des liens hors du cadre scolaire. Avez-vous des enfants dans votre entourage que vous pourriez inviter pour passer du temps avec votre fils (par exemple vous les emmener voir une expo pour enfant, un tour dans une fête de village, un truc où votre enfant pourra se sentir à l’aise sans être en décalage. Si vos finances vous le permettent vous pouvez l’inscrire en colo l’organisme Telligo en propose sur de nombreux thèmes donc le but est d’attirer des enfants passionnés et les enfants sont pour la majorité bons élèves ou du moins avide de connaissances, sa pourrait aider votre fils, de plus il y a 5 enfants pour un adulte donc les enfants sont très bien entourés.

  • Chevie
    Participant

    Bonjour Mitsou,
    J’ai 13 ans, et je suis un peu comme votre fils.
    J’ai déjà parlé de suicide à ma mère, j’avais 9 ans.
    Ce n’était pas la même chose, certes. Mais si je me mets à la place de votre fils, il vous aime, forcément.
    Parce qu’a ce moment, la seule raison de rester en vie a été l’amour que je portais envers mes proches.
    Ensuite, il doit se sentir vraiment rejeté. Au collège, j’ai toujours été méprisée.
    Mais j’en ai parlé. J’ai vu un psy pour enfant, j’ai trouvé une passion, une véritable passion qui me donne envie de vivre, de me lever le matin, une passion qui me fait vivre.
    J’ai parlé avec mes professeurs. Ils m’ont aidé à m’adapter, même si ce n’est pas encore cela aujourd’hui.
    Bon courage,
    Cordialement,
    Chevie.

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