Recherche

Désaccord corps enseignant sur un potentiel saut de classe

Aidons nos enfants à bien grandir Forums Forum principal Désaccord corps enseignant sur un potentiel saut de classe

5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
  • Jen_Mumof2
    Participant

    Bonjour,

    Je me permets d’ouvrir un nouveau sujet de discussion car je pense que notre situation est assez particulière et je ne trouve pas toutes les réponses à mes questions dans d’autres sujets déjà abordés. Je suis désolée d’avance du pavé qui s’annonce, mais il m’est difficile d’expliquer notre situation sans rentrer dans les détails.

    Voilà : je suis la maman d’un petit garçon de 5 ans et demi qui « devrait être » en Grande section. Devrait car depuis l’année dernière, il a « le cul entre 2 chaises » (pardonnez-moi l’expression) et glisse d’une classe à l’autre au bon vouloir du corps enseignant de son école !
    Pour résumer rapidement : en 2020-2021 il a fait son entrée en MS dans une classe double niveau MS/GS. En Janvier 2021, son enseignante nous convoque, mon mari et moi, pour nous soumettre l’idée d’un glissement progressif en GS sur les derniers mois de l’année afin de le faire rentrer au CP à la rentrée de Septembre. Elle a en effet remarqué qu’il avait de réelles facilités dans plusieurs domaines, et notamment de grandes capacités en numération. S’ensuit donc quelques mois de classe où il suivra en parallèle la MS et la GS, sans jamais réellement lui dire à quel groupe il appartient, l’idée étant qu’il intègrerait le CP l’année suivante et « sauterait » ainsi une classe. Quelle fierté pour ce petit garçon sensible qui a à cœur de toujours bien faire !

    Au mois de Mai, son enseignante nous reconvoque pour faire un point sur la situation : elle ne ressent pas l’envie de Jad de réellement s’intégrer dans le groupe de GS, elle le trouve immature et s’interroge sur son niveau hétérogène (excellent en numération toujours, mais dans la moyenne en lecture/écriture). Elle n’est finalement pas sûre qu’un passage au CP soit souhaitable et nous demande de garder Jad en GS dans sa classe l’année suivante pour voir son évolution et aviser …
    Entre temps, elle nous préconise de lui faire réaliser un test psychométrique afin de déterminer si son profil est hétérogène ou homogène. Bien que nous ayons toujours été contre l’idée de lui faire passer ce genre de test pour ne pas l’enfermer « dans une case », nous avons réalisé ce test auprès d’une neuropsychologue libérale. Test peu concluant car notre fils s’est lassé des exercices et a « bâclé » les derniers en donnant « volontairement » (dixit la neuropsy) des mauvaises réponses ou en restant muet. Résultat : QI moyen de 119. Supérieur à la moyenne certes, pas HP pour autant, mais conclue surtout à un profil homogène ce qui était la finalité première de lui faire passer ce test.

    S’ensuit donc une période estivale faite de hauts et de bas : notre fils encaisse l’idée de rester en GS alors qu’il s’attendait à rentrer au CP. Lui qui a eu toujours eu un bon sommeil malgré un endormissement quelque peu tardif, commence à se réveiller de plus en plus tôt le matin. Puis, vers le mois d’Août les couchers deviennent excessivement difficiles : des levers à répétition (ce qui n’a jamais été le cas), des crises de larmes qui pouvaient durer plus d’une heure sans qu’il puisse nous expliquer ce qui le dérangeait ; parfois des nuits entrecoupées d’insomnies autour de 3-4h du matin avec plus d’une heure pour se rendormir !
    On a mis cela sur le compte des vacances et du manque de stimulation « intellectuelle » et pensait que tout rentrerait dans l’ordre à la rentrée, qu’il attendait avec impatience d’ailleurs !

    La rentrée arrive, et pourtant les nuits ne s’améliorent pas, l’humeur maussade de notre petit garçon persiste. Les réveils sont difficiles, les petits déjeuners sont une bataille quotidienne pour qu’il se nourrisse convenablement, et bien évidemment il est d’une telle lenteur pour se préparer que nous arrivons à la limite du retard chaque jour à l’école !
    Sa maîtresse nous convoque rapidement et nous explique que l’école primaire a obtenu l’ouverture d’une nouvelle classe et que c’est donc le moment idéal pour faire faire un stage à notre fils en CP : matin CP/ aprèm GS, après les vacances de la Toussaint, jusqu’aux vacances de Noël, avant d’envisager un réel passage au CP pour Janvier (si tout se passe bien). Notre fils est ravi ! Miraculeusement, ses nuits s’arrangent, plus de « trous nocturnes », il s’endort rapidement le soir, se lève d’excellente humeur le matin, mange bien et nous sommes quasiment toujours les premiers devant le portail de l’école le matin !
    Nous en sommes à la 4e semaine d’intégration en CP, notre fils adore, passe tout son temps libre à lire : on sent réellement que la lecture « se débloque », il fait ses devoirs le soir avec un plaisir non dissimulé, en demande et en redemande encore !

    Par contre, nous nous rendons compte que nous n’avons pas toujours tous les supports de travail nécessaires pour faire les devoirs. Nous en parlons donc à la maîtresse de CP avec qui nous n’avions encore JAMAIS échangé ! Qu’elle ne fut pas notre surprise d’entendre son discours, une vraie douche froide !! Il n’a pas besoin des supports de travail car ne restera pas au CP ! Notre fils est LENT, LENT, LENT. A l’écriture, à la lecture. Son attitude ne convient pas (c’est à dire ?), qu’en 25 ans de carrière elle n’a validé que 4 sauts de classe et que ce n’était que dans des cas d’enfants doués dans tous les domaines, avec une vitesse de pensée fulgurante, qui savaient déjà lire et écrire en rentrant au CP ; qu’il fallait en gros qu’on prépare notre fils à un retour en maternelle et qu’on envisagerait plutôt un passage en CP/CE1 l’année prochaine. Nous sentons dans son discours la maîtresse « vieux jeu » qui ne cherche pas du tout à comprendre l’enfant, qui nous dit clairement qu’elle a 28 élèves à gérer et n’a pas de temps pour lui ! Ne tient aucunement compte de son hypersensibilité et émotivité, de son bien-être ! Bref, la maîtresse réfractaire au saut de classe par principe.

    Après en avoir de nouveau discuté avec la maitresse de GS de notre fils, celle-ci nous encourage à tenir bon, qu’elle va lui parler, lui exposer l’envie de notre fils de bien faire, lui demander de lui laisser le temps de s’adapter… Malgré tout, nous n’y croyons plus, et ne sommes plus sûrs de vouloir ce saut de classe dans un CP avec une maîtresse de cette mentalité, et préférons le laisser avec sa super maîtresse de maternelle. Mais à quel prix ? Comment va-t-il vivre ce nouvel échec (2 en si peu de temps !!!) ?! Ne va-t-il pas s’ennuyer en retournant en GS maintenant qu’il a gouté « aux plaisirs » du CP ?

    Et plus largement maintenant, quelles démarches devons-nous faire ? Tenir tête tous les 3 à cette maîtresse psychorigide (qui plus est directrice de l’école primaire) ? Le laisser en GS tout en continuant à le nourrir à côté ? Mais pour quoi faire puisqu’il aura toujours une avance, et ne se sentira peut-être jamais réellement à sa place ?

    Nous n’avons pas été à l’initiative de cette proposition de saut de classe, nous avons suivi sans trop connaître réellement les démarches. Aujourd’hui, nous souhaitons être acteurs de cette démarche à 100% : quelles sont donc les étapes d’une demande de saut de classe ? qui doit-on contacter pour se faire entendre, au-dessus de cette maîtresse/directrice ?

    Bref, nous sommes preneurs de tous les conseils possibles, car nous sommes totalement désemparés à ce jour. Sa maîtresse de GS s’en veut terriblement de nous avoir entraînés dans cette aventure, pensant bien faire !!

    Merci d’avance pour tous vos retours, qu’elle qu’en soit la teneur, et surtout merci de votre patience pour la lecture de nos mésaventures 😉

  • Elsa
    Participant

    Bonjour, vous pouvez prendre rendez-vous avec le psychologue scolaire qui peut aider à débloquer la situation, il existe un référent eip qui peut vous aider également, en tout cas, je vous souhaite bon courage.
    Par contre, a son niveau la maîtresse de Gs ne peut elle pas s’adapter à votre fils?
    Courage à vous et à votre enfant.

  • Jen_Mumof2
    Participant

    Bonjour,

    Je vous remercie pour votre retour. Effectivement j’avais songé à contacter la psychologue scolaire de notre secteur afin de lui exposer la situation en première étape pour ensuite avancer en fonction de son retour.

    Je comprends votre interrogation concernant la maîtresse de GS. Effectivement c’est une solution, et c’est ce qu’elle fait déjà et fera s’il doit revenir à temps plein dans sa classe. Malheureusement on estime tous que ce n’est pas la meilleure des choses de le faire travailler sur des fichiers, à part du reste du groupe de sa classe. Ca ne fait que marginaliser d’avantage un enfant déjà introverti et timide.

    Tout nous paraît soudainement tellement compliqué !

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour,
    Ce qu’on a fait vivre à votre enfant est inadmissible.
    Les précoces sont bien mal cernés et peu considérés dans leur singularité, leurs besoins et leur personne. C’est dės’armant.
    Ce que vous relatez montre bien qu’il y a une méconnaissance de la précocité chez certains instits auquel s’ajoute parfois leurs « croyances limitantes » et un abus de pouvoir.
    Contactez votre référent attitrė en matiēre de précocité ou écrivez un courrier à l’Inspecteur de la Circonscription à laquelle votre école appartient. Relatez les faits. Demandez un rendez-vous urgent.
    Vous obtiendrez des renseignements sur le saut de classe sur le site de votre DASEN.
    Autres recours : L’Inspecteur général de votre DASEN et, en dernier, le Recteur de votre Rēgion administrative.
    Je compatis vraiment.
    Ça rappelle de mauvais souvenirs…
    Bravo de votre détermination à inverser le cours des choses.
    Ébroïcienne

  • Jen_Mumof2
    Participant

    Bonjour,

    Merci, merci, merci pour votre message.
    Il me conforte dans l’idée que cette maîtresse se soucie peu du bien-être de mon fils, et qu’il nous faut continuer à nous battre pour lui.

    Merci pour toutes les pistes que vous donnez. Je vais bien évidemment commencer par rediscuter avec sa maîtresse de GS, qui m’a envoyé un message pour m’exprimer tous ses regrets et sa peine de nous « avoir mis » dans cette situation ! Je vais ensuite chercher toutes les coordonnées des personnes que vous nous conseillez de contacter. En espérant trouver une oreille attentive qui œuvrera pour le bien-être de notre garçon !

5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.