Bonjour,
je suis maman d’un petit garçon de 16 mois et confrontée à quelques questions depuis quelques temps. J’ai moi-même été testée « précoce » à 15 ans et connaît donc les avantages et inconvénients que cela peut entraîner mais je suis un peu perplexe devant le comportement de mon fils.
Dans mes souvenirs j’étais dynamique et exubérante, mon fils lui, est plutôt réservé et très, très observateur. Du moins en collectivité (il est en crèche) puisqu’à la maison ou en présence de gens qu’il connaît bien (les papys, mamies…) on a l’impression qu’il se lâche et devient alors bien plus « démonstratif ».
Je suis un peu gênée car notamment lors des rassemblements à la crèche, je l’ai plusieurs fois trouvé très « plat de nouilles » parmi les autres : très intimidé, ne voulant pas trop prendre part à l’effet de groupe, vraiment demandeur d’attention de ma part… ce n’est pas mon caractère moi qui suis plutôt sociable. A côté de ça c’est le plus jeune de son groupe des moyens (16 mois contre 20 mois pour le suivant) et il n’est absolument pas gêné par le ryhtme des activités manuelles et intellectuelles, montre beaucoup d’application et de concentration.
Il passe ses journées à « lire » et à faire des gommettes et de la guitare (sa passion depuis 3 mois), il reste parfois 30min à gratter sur sa petite guitare, a une mémoire étonnante et les personnes qui ont des points de comparaison avec des enfants « normaux » le trouvent très vif d’esprit. Je pense qu’il est surdoué, comme je pense également que mon conjoint l’est et je sais que c’est d’une certaine mesure héréditaire (5/5 dans ma famille…)

Je sais qu’il y a de grosses différences entre les garçons et les filles, mon frère de 19 ans est surdoué également et mon conjoint le taquine souvent sur son côté un peu « autiste ». J’ai l’impression que mon fils sera un peu de ce style et très honnêtement… j’ai peur que ça soit dur.
Déjà à 16 mois il refuse de prendre part à certaines activités (il n’accroche ab-so-lu-ment pas avec la babygym de la crèche alors qu’il a marché très tôt et n’est donc pas désavantagé) et je me dis « mais qu’est ce que ça va être à l’école ! ».

Je suis un peu désemparée, je ne sais pas si je dois le pousser à se responsabiliser et à être plus sociable (pour éviter que ça ne soit un handicap par la suite), en même temps il est encore si jeune mais je ne voudrais pas non plus ne pas tenir compte de cette potentielle particularité etc…

Je suis un peu perdue, j’ai vu (ma maman a beaucoup travaillé avec l’AFEP) les ravages que pouvait causer une précocité non « gérée » sur des enfants même petits, je sais aussi que ma personnalité à moi est très complexe et que celle de mon fils le sera sans doute tout autant et, très honnêtement, j’ai peur de ne pas comprendre son fonctionnement et j’en viens à me dire que chez les garçons c’est presque plus un fardeau qu’un avantage…

Auriez-vous des éclaircissements à m’apporter ?
Je vous remercie d’avance, je me prépare à beaucoup de bonheur mais aussi à un peu de galère (un travail de maman en quelque sorte) 🙂

Bonjour Françoise,

merci pour votre réponse, ma maman a tenu plus ou moins le même discours face à mes questions !
Dur dur de ne pas pousser quand on connaît le potentiel, mais j’ai subi un peu trop de pression à l’époque aussi et je vais essayer de ne pas m’enfermer là-dedans…

merci beaucoup, j’ai tendance à oublier qu’il est très petit encore 🙂