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Besoin de conseils pour le passage en CP à la rentrée de ma fille de 5 ans 1/2 !

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10 sujets de 1 à 10 (sur un total de 10)
  • tris
    Participant

    Bonjour ! Après beaucoup de lectures, de doutes et d’atermoiements, je me décide à poster ici pour demander conseil ;)…
    VOilà : ma fille de presque 5 ans et demi est en GS, passe à la rentrée en CP dans une nouvelle école. D’apparence, tout va bien : elle est très scolaire, élève modèle, qui participe, bonne dans toutes les matières, ne fait pas de vagues (dixit les maitresses) -et ce, depuis la petite section. En fait, elle ne montre pas ses capacités : sa maitresse actuelle n’avait par exemple pas remarqué qu’elle savait lire avant ses 5 ans -elle est du 28 déc- (nous-mêmes, nous nous en sommes rendus compte seulement après les vacances de la Toussaint, et je la soupçonne d’avoir compris avant), elle ne montre pas non plus qu’elle est déjà au point sur le reste du programme de CP depuis longtemps (début MS pour les additions et soustractions par ex).. Elle se bride visiblement à l’école, car elle n’a pas du tout la même attitude ni le même discours sur l’école avec nous : réclamait d’apprendre à lire à 3 ans et demi passés, en début de moyenne section, en disant que l’école c’était nul … à cette époque posait aussi des questions sur les chiffres et venait dans le lit à 6 h du matin (sic !;) pour me réclamer des listes d’additions et soustractions à 2 chiffres (mais aujourd’hui elle me fait croire qu’elle ne sait pas faire)… A coté de çà, malgré ses facilités elle se met une pression folle toute seule (« pourquoi je n’ai pas QUE des A + ? alors que une telle en a eu un aujourd’hui !! »), a une notion aigüe de la perfection (si ce n’est pas parfaitement fait, elle dit qu’elle ne sait pas faire), se bride parfois par peur de l’échec, fait de grosses grosses crises de frustration avec cris de goret et pleurs fluviaux… Bref, tout çà, sa maitresse ne le sait pas. Et ce serait vain de lui en parler, car elle est très ancienne génération, système égalitaire, et pas très avenante ni chaleureuse… mais je me pose la question, et voici donc ma demande (enfin 😉 : serait-il bienvenu d’aller voir la directrice du primaire de la nouvelle école où elle va l’année prochaine pour lui en toucher un mot ? Ou bien le risque de la « braquer » avant même la rentrée est-il trop grand et vaut-il mieux laisser passer les 1eres semaines de septembre et voir comment çà se passe ?
    Voilà, désolée pour le roman (je m’en suis tenue au scolaire pour vous épargner plus long !;-) Je précise qu’il y a une visite prévue de l’école en question d’ici peu, sans doute en présence de la directrice. Enfin, nous pensons sérieusement à faire « tester » notre fille prochainement – car il y a beaucoup d’autres « signes » qui nous font douter de..-n
    Merci d’avance à ceux qui voudront bien m’éclairer !;)

    Tris

  • marcelle dupuis
    Participant

    Bonjour,

    J’ai lu avec attention votre récit et il ressemble beaucoup à l’histoire de mon petit « zébre ». Il a appris à lire seul en MS sans même que personne ne s’en rende compte (nous et l’école). En GS, j’ai eu un doute et j’ai réussi à le piéger » il savait parfaitement lire mais ne voulait pas le montrer parce que ce n’était pas normal ! selon lui. Je ne vous raconterait pas le CP où il ne voulait plus aller à l’école parce que d’ennuyer toute la journée n’était plus supportable. Donc votre puce, pure pure le CP en sachant lire et compter. Selon moi, il faut la faire tester au plus vite et dès la rentrée, selon comment ça va, faire un bilan de niveau avec l’école pour passer en CE1 direct rapidement. Nous nous avons trainé jusqu’en CM1 pour finalement passer en 6ème direct et sans aucun problème. Il est même temps que l’année se termine parce que le tour de la question a été fait. Il faut parler de la précocité à l’école avec des mots choisis, sans prétention, expliquer toujours et encore.
    Bon courage à vous.

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonsoir,

    Oui, effectivement votre fille a certaines caractéristiques des enfants précoces et il vaut mieux en avoir le coeur net le plus rapidement possible pour trouver une adaptation scolaire.
    Il faut savoir que les filles précoces ont souvent tendance à se fondre dans la masse pour ressembler à tout le monde, ce qui semble être le cas de la vôtre.
    Le sens de la perfection est aussi une caractéristique qui peut devenir gênante, même si dans l’absolu c’est bien, mais cela génère beaucoup d’angoisse et de crises qu’il est nécessaire de comprendre pour pouvoir les gérer. Là le dialogue est nécessaire dès maintenant afin de faire retomber la pression qu’elle se met toute seule, expliquez-lui qu’elle n’est qu’une enfant qui va à l’école pour apprendre et que l’apprentissage passe aussi par les erreurs, les maladresses… et que vous l’aimez tout autant si elle n’a pas toujours la meilleure note. De même dans la vie en général, en fait ils se font une idée précise et parfaite du résultat à atteindre et ne sont pas toujours capables de le réaliser pour diverses raisons, soit parce qu’ils sont trop jeunes et encore malhabiles ou parce que le résultat attendu est vraiment trop élaboré ou laborieux à réaliser… Lui apprendre à relativiser est très important.
    Je pense que vous pouvez évoquer cet aspect de la personnalité de votre fille dans un premier temps (peur de l’échec, perfectionnisme qui bloque, sans parler de précocité dans l’immédiat) afin que sa future enseignante soit bienveillante avec elle et l’aide à gérer les blocages. Ensuite effectivement en fonction des résultats du bilan et des préconisations du psychologue, comme le dit Marcelle, il faudra choisir vos mots !

  • tris
    Participant

    Bonsoir et merci beaucoup de vos retours ! Je vois que vous semblez toutes 2 préconiser l’attente de la rentrée, voir comment çà se passe et agir si besoin.. JE pense que c’est plus simple et normal effectivement, d’autant que finalement la visite prochaine de l’école se fera finalement sans les parents, donc je me vois mal demander un rdv exprès maintenant. Je ne suis même pas sûre d’arriver moi-même à en parler, je me sens trop impliquée émotionnellement, au pire j’enverrai mon mari qui est d’accord 😉 ..
    Marcelle : L’Anpeip m’avait donné le nom d’une psychologue il y a quelques mois mais nous n’avons toujours pas franchi le pas. Je voulais juste au départ trouver un psychologue qui soit ouvert sur la question, au cas où, pour l’aider dans ses « troubles »… Je ne sais pas pourquoi l’idée de ce test me trouble autant, voire me bloque…Quand vous êtes vous décidé à le faire pour votre fils, et quelles difficultés avez-vous rencontré ?
    Françoise : oui je lui avais dit des mots rassurants concernant son côté perfectionniste, çà n’a pas l’air suffisant mais il y a un léger mieux.. Par contre, un nouveau comportement bizarre qu’elle a et que je ne comprends pas, comme aujourd’hui, c’est de feindre l’ignorance voire l’idiotie sur un tas de sujets bénins ! Par ex ce soir, on mange du melon et elle me dit d’une voix traînante, presque comme un test : »çà c’est de la pastèque ? » Elle sait très bien que c’est du melon pourtant, et elle me fait çà pour tout un tas de choses, surtout depuis quelques jours ! Un autre ex : elle me dit qu’elle veut apprendre l’heure, et fait exprès de se tromper comme si elle ne reconnaissait plus les chiffres, alors que d’habitude elle comprend tout très vite et que je sais qu’elle a compris le système des aiguilles heures/mn depuis un moment déjà … Je lui ai demandé pourquoi elle faisait mine de ne pas savoir, et que si c’était çà on pouvait arrêter si elle n’avait pas envie, elle s’est mise à pleurer en disant : non c’est vrai je ne sais vraiment pas ! COmme si elle me disait inconsciemment (alors que je ne lui ai fait part de rien du tout concernant mes doutes bien sûr) : « tu vois maman, tu te trompes ! » Elle n’est pas omnisciente bien sûr mais elle devine très facilement des choses non dites… comme elle pleurait je suis rentrée dans son jeu, en lui expliquant les chiffres de 1 à 12 pour les heures et de 0 à 60 pour les mn comme si elle ne les connaissait pas, et çà l’a calmé…

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonsoir Tris,

    Il y a un autre aspect marquant de la personnalité des enfants précoces perfectionnistes qui est le besoin d’être sûrs d’eux-mêmes et de ce qu’on leur dit. Ils ont énormément besoin d’être rassurés sur leurs capacités et même, comme vous l’exprimez, s’ils ont compris, ils ont besoin de tester parfois plusieurs fois. De la même façon ils peuvent tester vos réponses, vos réactions en général pour être sûrs d’avoir toujours les mêmes réponses. Pour l’histoire du melon par exemple, je réponds à ma fille « non c’est une banane évidemment ! » l’ironie qu’ils comprennent bien aussi débloque souvent les situations d’angoisse.
    C’est sans doute aussi une étape dans la vie de votre fille qui signifie qu’elle est peut être mal à l’aise et ressent éventuellement ce décalage qu’elle ne peut expliquer, cela fait beaucoup de sentiments et d’émotions à gérer et chaque enfant les exprime à sa façon… d’où effectivement l’intérêt de faire le bilan (mieux que « test » qui est une expression un peu effrayante).
    Courage, vous êtes sur la bonne voie !

  • marcelle dupuis
    Participant

    Bonsoir,
    Effectivement, il vaut mieux parler de « bilans » plutôt que de test. La seule chose est de trouver la bonne personne pour ça. Nous nous étions rapproché de l’afep à l’époque pour avoir des noms. Après le bilan en lui-même n’est pas effrayant, il vient seulement confirmer ou pas ce que l’on pense, il faut, par contre, prendre de temps d’expliquer à l’enfant ce que l’on veut savoir et surtout pourquoi. Donner du sens et surtout pas dire que c’est comme ça.
    Faire semblant de ne pas savoir ! Mon fils a fait ça tout petit pour ne ma paraitre différent des autres. En petite section de matériel lui qui parlait très bien depuis l’age de 18 mois subitement de parlait plus, ne connaissait plus les couleurs au point d’en inquiéter son instit ! J’ai du expliquer à son enseignante qu’elle pouvait vérifier en prêchant le faux pour savoir le vrai et là surprise pour elle !!! Filou les petits loups !

    Bonne soirée

  • Marie-Chloé
    Participant

    Je retrouve beaucoup de caractéristiques de ma fille qui est en MS. J’ai essayé d’aborder le sujet avec le maître, mais malgré tout les messages que je lui envoyais, il ne comprenait pas ou je voulais en venir. Il m’a tout de même rassuré en me disant que ma fille avait des amis de son âge, car j’avais tendance à en douter et j’avais peur qu’elle se retrouve seule en grande section. En revanche, lorsqu’il m’a expliqué ce qu’il faisait faire aux enfants, j’ai pensé que ma fille allait vite s’ennuyer. Il y a peu de temps, il m’a interpellé pour me dire qu’il y avait un souci important avec ma fille. J’ai craint le pire. Il m’a simplement dit que ma fille mettait tout à la bouche et que dans le corps enseignant ils n’avaient jamais vu ça à 4 ans et demi. J’étais complètement décontenancée. Moi qui me demandais s’il ne fallait pas faire tester mon enfant et le cas échéant lui faire sauter une classe! C’est tout juste s’il n’a pas traité ma fille d’attardée. Heureusement ma mère ma rassurée en me disant que j’étais exactement comme elle au même âge.
    J’ai d’ailleurs gardé une photo de classe de dernière année d’école maternelle ou je suis en train de manger un cube. J’avoue que je ne sais pas trop quoi faire et du coup je n’ose plus en parler aux enseignants. Ma mère pense d’ailleurs que c’est lorsque je m’ennuyais que je mettais des objets à la bouche.

  • doty
    Participant

    Je revois exactement mon fils à cet age. C’était le même. Si j’ai un conseil à donner et de ne pas en parler à l’école. A votre place, j’attendrai la rentrée et que l’instituteur/trice de votre fille apprenne à la connaître. Ensuite, en fonction de comment cela se passe (si ennui, stress, crise d’angoisse etc…), lui en parler mais attention à ce que vous allez dire. Pour en avoir fait la mauvaise expérience, certains instit (la plupart), ne sont absolument pas formés à prendre en charge ce type d’enfants et ne supportent pas qu’on puisse leur dire que nos enfants s’ennuient car ils le prennent pour eux, ce qui pourtant n’a rien à voir. Bref, pour ma part, ça c’est super mal passé en CP où mon fils se roulait par terre pour ne plus aller à l’école et on a jamais fait les devoirs cette année là pour ne pas le braquer plus. En CE1, la maîtresse qui n’avait pas idée de l’enfer que je vivais à la maison a enfin ouvert les yeux le jour où elle nous a vu arriver à la bourre à l’école, mon fils en larme et moi tremblante d’énervement et en pleurs également car ça faisait 1/2h que le zèbre était enfermé dans les toilettes à hurler car il estimait qu’il ne connaissait pas parfaitement sa poésie et que c’était donc une catastrophe. Elle a ensuite tout fait pour le rassurer et l’année c’est, dans l’ensemble pas trop mal passée. Du coup j’en ai parlé rapidement en CE2 et là catastrophe. L’instit m’a dit que mon fils n’avait rien d’un HP : difficulté de lecture (cet abruti n’a pas vu qu’il savait parfaitement lire mais qu’il avait un problème pour la lecture rapide car mauvais balayage visuel et plus de 4 mois de rééducation à faire), enfant effacé, inexistant, sans émotion. Tu m’étonnes, il était harcelé physiquement depuis le mois de septembre et personne ne s’en était aperçu. Janvier, changement d’école. Au bout de 1,5 mois, mon fils me supplie d’aller voir la maîtresse car il s’ennuie trop. Là ayant acheté le livre « 100 idées pour accompagner les enfants HP », j’applique les conseils du livre pour en parler à l’instit. Elle le prend super bien, me dit qu’elle s’en doutait, qu’elle avait bien vu qu’il captait tout, travaillait vite et s’ennuyait. Cette instit est une bénédiction. Je lui ai demandé si elle pouvait parler à la directrice pour qu’il soit en CM1-CM2 l’année prochaine. Réticente au début : les classes ne sont pas encore faites, c’est pas moi qui décide etc.. et a fini par me dire qu’effectivement ce serait bien pour lui. J’espère qu’elle appuiera ma demande. J’appréhende déjà l’année prochaine…

  • loute2606
    Participant

    Bonjour,
    Je vous conseillerai au vue de mon expérience de ne pas attendre et de prendre rendez-vous dès la rentrée avec l’école primaire pour qu’au moins qu’ils évaluent son niveau scolaire et discuter d’aménagements possibles en y allant bien sûr avec « des gants » ….
    Voici mon expérience personnelle mon N2 est actuellement en classe de MS, la maîtresse a découvert début juin qu’il savait lire et compter et il a été évalué par un enseignant spécialisé : niveau fin CP. L’année prochaine nous avons donc d’ores et déjà convenu d’une GS aménagée pour préparer ensuite un passage direct en CE1, jugeant qu’il était mieux à profiter d’encore pouvoir jouer en maternelle (il n’a que 4 ans !) puisqu’une enseignante était partantepour lui faire un enseignement « sur mesure ».
    En ce qui concerne mon N1 on avait trainé longtemps avant de trouver une écoute bienveillante … Et après l’échec de multiples aménagements, on a finalement abouti au saut du CM2, cela a généré beaucoup de frustration et de souffrance chez N1.
    Les enfants sont tous différents mais en venir à cacher ses capacités ne me semble pas très sain pour l’enfant même si elle n’exprime pas clairement son ennui…

  • tris
    Participant

    Je viens de voir vos messages, merci de ces retours.. Effectivement c’est bien çà qui me fait peur, c’est un peu la roulette russe selon l’instituteur(rice) sur qui notre enfant tombe ! Je n’ai même pas cherché à en parler à sa maitresse actuelle car je sais que ce serait vain… et je me sens du coup tellement impuissante ! Cà m’angoisse beaucoup, pour ce Cp (sur qui va-t-elle tomber?) et les années à venir, de n’être même pas capable de communiquer nos doutes sur ma fille à l’école pour chercher des réponses adaptées ! J’anticipe un parcours du combattant, je revis ces années difficiles où je voyais l’école comme un mur d’incompréhension, je me souviens à quel point c’était dur …et je veux lui donner les clés que je n’ai pas eu pour se sentir épanouie..
    Je voulais avoir vos éventuels retours sur une jeune psychologue dont l’Anpeip m’a donné le contact, j’espère que çà ne vous embête pas si je le communique sur ce forum, il s’agit de la neuropsychologue Aika Takei qui consulte sur Paris et dans le 91…?
    Finalement ce serait tellement plus simple si je me trompais ! Encore que non, je risquerais de me sentir encore plus impuissante à lui donner les clés adaptées..

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