Bonsoir, je viens vers vous pour partager mon dépit après une conversation avec ma belle-soeur. Je lui annonce que mon fils de trois ans, quatre mois commence à déchiffrer les syllabes et à écrire, et aussitôt elle me fait peur en me disant que la précocité c’est un labeur : mon fils sera bientôt déscolarisé du fait que je le pousse trop, qu’il y aura trop d’écarts avec les autres, qu’il va déprimer, que ce sera terrible. Il faut que j’arrête absolument de le stimuler..etc…
Je suis abasourdie. Parce que je sais les difficultés que je vais rencontrer, j’en rencontre déjà : son hypersensibilité, ses angoisses, sa préférence pour les adultes ou les enfants plus grands, son manque d’intérêt pour les exercices de l’école. Mais je trouve que mon fils est équilibré, il est heureux. Je lui propose les activités qu’il demande. Je ne peux pas le frustrer. Je lui apprends aussi à s’ennuyer, il a des temps tranquille, rien qu’à lui. Je fais attention à ce qu’il soit en contact avec d’autres enfant : c’est le plus jeune de son équipe de Hand !
Nous sommes parfois étonnés de ce qu’il pioche dans notre quotidien pour alimenter ses besoins. Les gens qui ne vivent pas avec un enfant précoce ne se rendent pas compte qu’on ne « surstimule » pas un enfant : c’est lui qui prend un peu partout. Et dans la plupart des familles, on ne fait que répondre à leurs demandes.
C’est usant cette responsabilité qu’on nous fait porter, je trouve. Je la découvre et c’est peu respectueux. Qu’en pensez-vous ?