Aidons nos enfants à bien grandir › Forums › Forum principal › Troubles du comportement et précocité préumée à 3 ans et demi
- Ce sujet contient 2 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Giflore, le il y a 9 années et 3 mois.
-
Giflore
Participant14 mars 2016 à 22h06Bonjour,
En espérant que quelqu’un prendra le temps de lire ce message jusqu’au bout…
Nous sommes parents de 2 petites filles de 3 ans et demi et de 17 mois.
Depuis toujours, nous constatons chez notre plus grande une certaine « différence » avec les autres enfants.
A la maternité déjà, à peine sortait-elle la tête de mon ventre que la sage-femme lui disait « Mais tu as le temps de pleurer ! », comme si elle voulait déjà aller plus vite que la musique. Et une fois sortie, je me souviens de ces 2 yeux grands ouverts qui observaient tout autour et nous fixaient comme si elle nous connaissait déjà.
Notre fille a fait ses nuits à 3 semaines, a marché à 13 mois sans passer par le 4 pattes, n’a jamais eu de tutute ni doudou, a été propre à 2 ans, a parlé très vite très bien et s’est mise à assimiler rapidement énormément de choses. A 1 an, elle savait reconnaître et imiter les cris d’une dizaine d’animaux.
Elle passe beaucoup de temps à dessiner, à regarder des livres (elle invente des histoires à partir des illustrations), peut compter au moins jusqu’à 25 (jusqu’à 10 en Anglais), sait écrire son prénom, identifier les lettres, les chiffres, etc. Elle pose également énormément de questions et s‘immisce constamment dans nos conversations.
Les gens ne cessent de nous dire à quel point ils sont surpris par son avance.
Le problème est que depuis sa scolarisation en PS de maternelle au mois de septembre, elle a un comportement très difficile à l’école. Elle refuse de faire le sieste (bien qu’elle en est besoin physiquement puisqu’elle est très fatiguée si elle ne la fait pas), empêche les autres de dormir, essaie constamment d’attirer l’attention des adultes tout en défiant leur autorité, pousse des hurlements au moindre petit tracas (bobo, manteau qu’elle n’arrive pas à fermer, enfant qui la touche ou lui prend quelque chose, ..), simule des douleurs et fait parfois pipi dans sa culotte.
Avant d’être scolarisée et depuis environ l’âge de 2 ans, elle avait déjà un comportement difficile à la maison et nous nous attendions à quelques difficultés à l’école. Cependant, nous espérions qu’une autorité autre que la nôtre et celle de la nounou la ferait évoluer. Malheureusement, 1 mois seulement après la rentrée la maîtresse se plaignait déjà de son comportement et les choses ont pris aujourd’hui des proportions qui nous plongent dans un profond désarroi : ne trouvant plus de solutions, la maîtresse l’isole dans le bureau de la directrice pendant les siestes, la punit de récréation, la change de classe, lui dit que si elle continue elle va téléphoner à ses parents, etc.
Si bien que nous avons décidé de faire appel à une psychologue il y a quelques temps. D’après elle, le soucis proviendrait d’une tendance hystérique et théâtrale (mais pas au sens pathologique du terme), d’une certaine anxiété et d’un problème à gérer la frustration.
De son côté, l’école souhaiterait faire appel à une psychologue scolaire pour lui faire passer des tests en vue de lui faire sauter une classe, ce qui n’est pas du tout du goût de la psychologue. Selon elle, il s’agit effectivement d’une petite fille très intelligente qu’il faut stimuler mais ne voit aucune utilité à la faire évaluer puisque les tests de QI ne se font pas avant 6 ans. D’après elle, c’est l’école qui ne sait pas gérer son comportement et qui la marginalise. Faire sauter une classe à une petite fille qui n’a que 3 ans et demi physiologiquement et affectivement serait selon ses termes une « connerie » et ne ferait qu’accentuer son isolement.
A notre demande, l’école et notre psychologue se sont mises en relation et les choses semblent enfin évoluer dans le bon sens. La maîtresse l’a mise avec les moyens sans la changer de classe puisqu’elle est déjà dans une classe de petits-moyens et elle semble s’y plaire même si du coup elle est très fatiguée le soir en rentrant. Il y a toujours des hauts et des bas et bien qu’ elle soit suivie, nous nous posons énormément de questions quant à l’attitude à adopter face à son comportement et sa précocité présumée.
En commençant à lire des articles sur le sujet, nous sommes tombés sur ce site et ce que nous espérons aujourd’hui, c’est de pouvoir partager notre expérience avec des personnes susceptibles de comprendre ce que nous vivons et trouver des solutions et des activités adaptées à sa particularité.
Vous remerciant pour vos réponses -
Françoise
Maître des clés15 mars 2016 à 15h03Bonjour,
C’est cette différence avec les autres enfants dont vous parlez qui est à identifier correctement. Il pourrait effectivement y avoir précocité, à faire confirmer par un psychologue expérimenté si besoin. En continuant à observer votre fille, surtout maintenant qu’elle a changé de classe, vous pourrez voir s’il y a une amélioration ou non. La confrontation aux enfants du même âge pour des enfants précoces, surtout très petits, peut être très douloureuse et perturbante car ils se retrouvent dans un cadre qui ne leur permet plus d’échanger comme ils en ont eu l’habitude (avoir une vraie discussion qui a du sens) et sont obligés de pratiquer des activités dans lesquelles ils ne trouvent pas d’intérêt particulier et très répétitives. Je ne suis pas d’accord avec le principe de « connerie » sur le saut de classe à cet âge qui marginalise, au contraire, pour un enfant précoce, cela l’aide justement à entrer en contact avec les autres et le stimule.
L’adaptation trouvée pour votre fille est une bonne chose, mais je pense qu’il faut continuer à la surveiller et éventuellement lui faire faire un bilan en cas de besoin (c’est possible avant 6 ans) et surtout répondre à ses demandes, à la maison comme à l’école. -
Giflore
Participant16 mars 2016 à 21h12Merci beaucoup pour votre message et vos conseils. Cela va faire 3 semaines que les choses semblent s’être apaisées à l’école. La maîtresse a tenu compte des conseils de la psychologue qui a insisté sur le fait que même si elle était confrontée à un enfant « différent », il ne fallait surtout pas la considérer comme telle. Avoir été placée chez les moyens semble aussi avoir été bénéfique. Quant à la maison, ce n’est pas tous les jours facile mais le plus important pour nous, c’est que çà se passe bien à l’extérieur. En tant que parents, on est capable de supporter beaucoup de choses. Nous essayons d’être plus à l’écoute, d’être davantage dans la récompense que dans la répréhension. Nous avons conscience que ce sera une surveillance permanente à chaque étape de sa scolarité et quand le besoin se fera ressentir, nous la ferons évaluer.
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.