Aidons nos enfants à bien grandir › Forums › Forum principal › Maman inquiète et épuisée
- Ce sujet contient 11 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Françoise, le il y a 10 années et 1 mois.
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helsim51
Participant10 février 2015 à 14h31Bonjour,
je suis maman d’une petite fille de 7 ans 1/2. Elle a été diagnostiquée « enfant à haut potentiel » en juin 2014, faisant suite à plusieurs mois voir années de demande de « tests » de ma part.
Elle a toujours, plus ou moins, été une enfant difficile mais, depuis quelques années les provocations en tous genres sont devenues quasiment quotidiennes.
C’est une petite fille très gentille et rigolote, mais elle vit dans « son monde », dans « sa bulle » et elle ne se préoccupe que très peu de ce et ceux qui l’entoure.
Elle est inattentive et donc a beaucoup de mal à respecter les règles et faire ce qu’on lui demande sans qu’on ai à le répéter maintes et maintes fois…
Elle est suivit au CMPP depuis plus de 2 ans mais je n’ai vu aucune évolution dans son comportement et sa psy ne me donne aucun conseil quand à la gestion du quotidien.
A l’école c’est une très bonne élève, en avance sur ses camarades de classe mais très lente dans sa mise au travail. Elle joue, rêve, dessine, découpe, regarde ce qu’il se passe autour etc… et traîne donc avant de se mettre au travail. La maîtresse est excédée de la « rappeler » sans arrêt et ne sait plus comment agir.
Elle l’a isolée au fond de la classe, pris toutes les affaires de sa case pour qu’elle ne soit plus tentée et parle de lui prendre également sa trousse et ne lui donner ses affaires « qu’au compte goutte ».
Son rapport aux autres est très compliqué, elle n’a qu’une petite copine, par intermittence, et en souffre beaucoup. Je craint que les agissements de la maîtresse ne fassent que l’isoler encore plus du reste de ses camarades et la mette d’avantage en souffrance.
A la maison la lenteur est aussi un problème car tout prend énormément de temps, que ce soit l’habillage, les repas ou même le passage aux toilettes .
Mais le plus compliqué à gérer reste ses provocations et ses mensonges incessants, pour tout et n’importe quoi. C’est très déstabilisant.
Elle peut être adorable pendant plusieurs heures voir même plusieurs jours et devenir imbuvable brusquement et ça devient l’horreur.
Bref, Je suis désemparée et épuisée. Je ne sais plus comment faire pour sortir de cette souffrance dans laquelle nous nous enfermons.Merci par avance des conseils que vous voudrez bien m’apporter
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Françoise
Maître des clés10 février 2015 à 16h32Bonjour,
A mon avis, les provocations et les mensonges sont le signe d’une souffrance que votre fille n’arrive sans doute pas à exprimer autrement.
Elle doit très certainement se retenir et exploser lorsqu’elle n’en peut plus.
Je trouve que la situation scolaire que vous décrivez est très difficile voire insupportable, on ne racale pas ainsi un enfant au fond de la classe en le privant de tout. Et oui, comme vous le dites, le fait de se sentir presque exclue ne facilera sans doute pas des relations déjà compliquées. Tout ceci doit peser très lourd sur les épaules de votre fille.
Votre fille a sans doute besoin d’être soutenue et surtout reconnue, positivement, dans sa précocité et ses différences.
Le sujet a t-il été bien évoqué et expliqué avec elle ? Avez-vous eu un bilan détaillé que vous pouvez relire avec elle et qui fera office pour vous de référence ? Je crois qu’il faut commencer par là, car elle ne pourra que se sentir bien en sachant qui elle est et comment elle fonctionne.
Par ailleurs, l’école doit la prendre en charge et la maîtresse aussi doit pouvoir la comprendre et l’aider (et non pas l’enfoncer). Pour ceci le psy a un devoir d’explication. Vous pouvez aussi contacter le référent précocité de votre académie afin d’obtenir de l’aide (ou en parler à l’équipe enseignante, parfois lorsque les parents sont mieux informés cela les fait réagir !).
Surtout ne pas la laisser dans cette situation qui à mon avis est trop diffcile à gérer pour elle et lui montrer que vous la comprenez en parlant de tout ça avec elle. -
Anonyme
Inactif10 février 2015 à 16h39Bonjour,
avant tout, je comprends! Quelle fatigue, quel stresse. La maman en nous, se met avocat du diable et défend farouchement son amour adoré qu’elle connait mieux que personne. On détecte la moindre injustice et se fait de soucis. Encore et encore. Notre enfant est BON. Je suis passé par là pendant des années. Me suis laissé dire qu’il faut voir des spécialistes, des médecins. Ceci a été l’activité extra-scolaire de mon enfant pendant si longtemps. En vain. Un neurologue réputé, soi-disant, m’avait dit qu’il valait mieux avoir un enfant handicapé mentale plutôt qu’un enfant HP. Ceci m’a donné une sorte de déclic. Depuis je mets l’accent sur l’amour. Je puise dans mon empathie pour comprendre et aimer mon enfant de manière inconditionnelle. Souvent cela fonctionne. Comme nous tous, nos enfants (HP ou non) ont le droit de se sentir aimer, appréciés et compris. Et, c’est notre premier devoir de mère digne de ce nom. Chose qui peut s’avérer fatigante pour toutes les mamans. Mon enfant a su rapidement que je suis de son côté, quoi qu’il arrive, quoi qu’il fasse. Je dois avouer que j’ai montré à plus d’un de quel bois je me chauffe lorsqu’il s’agit de défendre mon seul enfant. A l’école de mon enfant j’étais connue comme un chien sur 5 pattes. Je vous déconseille vivement cette stratégie (représailles pour l’enfant, honte d’une maman qui se comporte un ennemie public n° 1, soit on empire la situation) Représenter un havre de paix reste cependant une bonne chose, selon moi. Quant à la lenteur, c’est tellement relatif. Lent comparé à quoi ? A qui ? Et, surtout pourquoi ? Par soucis du détail, par besoin de bien faire, par doute envers sa capacité, pour plaire ou pour être pénard(e) un moment tout simplement. Souvent lorsque je demande le pourquoi du comment, je reçois une réponse qui nous aide. J’ai dû apprendre à accepter un tas de raisons étonnantes. Aujourd’hui j’en raffole Imbuvable ? Combien de fois j’ai dû m’avouer qu’il y avait une sacrée vérité derrière cette attitude ? (et non trait de caractère svp) Honte sur moi 8 fois sur 10. J’ai également remarqué que celui qui se montre imbuvable connait forcément son contraire, c’est obligé… Ce qui fait mal à coup sûr, c’est la solitude, l’isolement. La bonne compagnie, l’amie fidèle ne s’achètent point. Et la maman ne peut les remplacer. Je comprends votre peine ainsi que celle de votre chérie. Mais, elle n’a que 7 ans et tout cela la fera grandir… Confiance.
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helsim51
Participant10 février 2015 à 21h28Bonsoir Françoise,
tout d’abord merci pour votre réponse, je suis complètement d’accord avec vous, je pense aussi que ses provocations et mensonges sont signe d’une souffrance mais je ne sais pas comment l’aider à se sentir mieux, à exprimer ce qu’elle ressent.
Merci pour votre soutien à propos de la situation à l’école, je me demandais vraiment si c’est moi qui voyait la chose d’un mauvais œil ou si vraiment il y avait un soucis.
Mais comment faire pour que la situation évolue sans pour autant occulter les demandes de la maîtresse.
Pour ce qui est des explications données suite au résultats des tests, tant à ma fille qu’à moi d’ailleurs, elles ont été très limitées lors d’une rencontre d’environ une heure avec la psychologue qui a effectué le bilan.
Depuis, elle continue à aller, chaque semaine, au CMPP. Mais la psychologue qui la suit ne lui en a apparemment pas reparlé. Quant à moi, elle ne me reçoit qu’une fois par trimestre pour voir si il y a eu des changements dans nos vies ou autre.
Je n’ai pas l’impression qu’elle soit réellement bien suivit d’ailleurs car, même elle, trouve ça inutile, « elle ne fait que jouer comme à la maison » (selon ses propres propos).
Je n’ai reçu aucun bilan ou documentation suite au diagnostique. A qui dois-je m’adresser pour qu’il m’en soit remis un exemplaire?
J’ai transmis à la maitresse, en début d’année, le numéro de téléphone de la psychologue mais, malgré mes demandes, ne l’a jamais contactée.
Qu’est-ce qu’un référent précocité? Et comment est-ce que je peux le trouver?
Je sens bien, en effet, que cette situation est très lourde à porter sur ses petites épaules, t que ma fille est en souffrance et ça m’est insupportable…
C’est pourquoi je me suis tournée vers votre site afin d’essayer de trouver des réponses et pouvoir ainsi l’aider à avancer sereinement dans la vie. -
helsim51
Participant10 février 2015 à 21h41Bonsoir Bente,
merci beaucoup pour votre réponse et surtout pour votre compréhension. Pour ce qui est de l’amour inconditionnel je vous rejoins largement sur ce point! C’est justement cet amour si fort qui me fait me battre pour que ma fille soit enfin heureuse dans sa vie!
Plutôt de la rêverie que de la lenteur je dirai en fait. Elle joue et rêve, dans sa petite bulle et il devient difficile de l’en sortir. Le soucis c’est que quand elle est dans sa bulle au moment où elle doit se mettre au travail forcément ça complique tout.
Pour ma part, lorsque je demande les pourquoi je n’ai toujours eu que des « je ne sais pas » en réponse… Il est difficile d’évoluer ou de trouver des solutions ainsi.
En effet, elle peut être imbuvable mais, comme je le disais c’est une super petite fille très gentille et rigolote. Ce qui est déstabilisant c’est qu’elle passe de l’un à l’autre en un rien de temps sans même s’en rendre compte.
Pour ce qui est de son isolement, j’essai de l’aider à s’ouvrir aux autres, d’inviter des petites copines etc… mais quand elle se retrouve à l’école, avec cet effet de groupe, elle est très vite mise à l’écart et en souffre beaucoup. Ce qui me fait très mal.
Comme vous le dites, elle n’a que 7 ans… J’espère en effet que cette souffrance qu’elle porte en elle s’estompera et qu’elle sera enfin heureuse comme elle le mérite tant ! -
Françoise
Maître des clés10 février 2015 à 21h57Bonsoir,
Je pense aussi que vous tournez en rond avec le cmpp.
Le bilan devrait vous être fourni par le psychologue qui a fait les tests, maintenant si c’est le psy scolaire ou le cmpp, ils ne sont pas tenus de faire une retranscription écrite, contrairement aux psys libéraux.
Je pense que vous devez vous faire entendre et demander à ce que votre fille soit prise en compte à l’école, et pour ceci le psy doit en principe faire son travail d’information auprès des enseignants.
Il vous reste le référent précocité qui est le responsable au niveau de votre académie chargé de faire passer le message et d’informer les enseignants et tout le personnel éducatif, y compris membres des cmpp qui ne sont pas toujours bien informés non plus. Vous devriez trouver ses coordonnées sur le site de votre académie, en faisant une recherche sur les termes « précocité », « référent précocité », « référent enfant précoce »…
Je vous mets un lien en attendant vers les textes légaux :
http://www.education.gouv.fr/cid28645/la-scolarisation-des-eleves-intellectuellement-precoces.html#Organiser des systèmes d’information départementaux ou académiques
à lire et montrer pourquoi pas au cmpp, psy, enseignante.
De toutes façons vous aurez à leur mettre la pression afin d’obtenir une réponse adaptée.
J’espère vous aider un peu,
Françoise. -
helsim51
Participant12 février 2015 à 12h06Bonjour Françoise,
Merci pour votre soutien et pour le lien. Ma fille a en effet passé les tests au niveau du CMPP. Je les ai contactés hier, leur demandant de me fournir le bilan, car j’ignorais, jusqu’à là, que j’étais en droit de l’obtenir. Je n’ai bien sûr eu que la secrétaire qui m’a dit qu’elle transmettait ma demande… Je pense arrêter la prise en charge de ma fille au CMPP et peut-être me tourner vers une psy libérale ou pas. Je ne sais pas si ma fille doit être suivit ni de quelle manière ça doit être fait. Franchement je suis perdue et je vous remercie donc de m’apporter quelques réponses.
Je vais regarder dès cette après-midi sur le site de l’académie. Par contre, nous changerons de département cet été, est-ce que je ne devrais pas plutôt me tourner directement vers la future académie dont elle dépendra? Parce qu je suppose que rien ne sera fait avant la rentrée prochaine…
Merci en tous cas pour votre aide, ça me fait beaucoup de bien de me sentir enfin entendue !Hélène
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Françoise
Maître des clés12 février 2015 à 16h10Bonjour Hélène,
Effectivement la solution pour vous est éventuelllement de profiter de votre déménagement pour repartir à zéro, contacter le référent précocité de votre nouvelle académie et voir si vous pouvez trouver un établissement sensible à la précocité intellectuelle.
Selon les informations que vous obtiendrez auprès du cmpp, il pourrait être bon de faire un bilan psychologique auprès d’un psychologue spécialisé, dans votre nouveau département. Pourquoi pas prendre un rv pour cet été, cela semble jouable au niveau des délais et vous permettrait de repartir sur de bonnes bases, avec des préconisations réelles.
La base vous permettant d’aider votre fille reste le bilan et son interprétation.Bon courage !
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helsim51
Participant20 février 2015 à 15h48Bonjour Françoise,
j’ai reçu le bilan et le résultat des tests que ma fille a passé au CMPP.
Mais que dois-je en faire à présent? Je pensais y trouver, en conclusion, des conseils ou démarches à effectuer mais il n’en est rien.Je vais, comme vous me l’avez conseillé, prendre contact avec le référent précocité de l’académie dont ma fille dépendra l’an prochain.
J’ai également acheté 2 livres sur la précocité: « je suis précoce mes parents vont bien » et « toi qu’on dit surdoué » que je vais lire pendant les congés afin de pouvoir plus facilement en parler et l’expliquer à ma fille, en espérant y trouver quelques réponses.
Je vous remercie pour votre aide !
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Françoise
Maître des clés22 février 2015 à 15h21Bonjour,
Ce bilan, est-ce un bilan psychologique ou simplement un compte-rendu avec un résultat chiffré.
S’il ne vous éclaire pas plus, je crois, comme je l’avais déjà mentionné, qu’il vaut sans doute mieux contacter une psy spécialisée de la précocité (prendre contact par tél, expliquer en détail votre situation) et lui demander s’il n’y a pas lieu de passer un bilan psychologique détaillé afin de comprendre votre fille et partir sur des bases claires.
Cela ne vous empêche pas en attendant d’activer les interlocuteurs de l’école actuelle de votre fille, ce qui est pris est pris, et si cela ne vous sert pas à vous cela pourra servir à d’autres !
Je sais que c’est très difficile car malgré les textes, les interlocuteurs prévus… cela reste aux parents de se démener et de faire ce que bon leur semble pour leurs enfants (et nécessite beaucoup d’énergie !).Courage, …
Françoise. -
helsim51
Participant20 mars 2015 à 14h52Bonjour Françoise,
le bilan est bien un bilan psychologique chiffré mais aussi expliqué, ou plutôt une « description » du fonctionnement de ma fille.
Mais il ne m’éclaire pas pour autant, son mode de fonctionnement je le connais et l’ai compris bien avant qu’ils n’acceptent de lui faire passer ce test…
En fait je m’attendais à recevoir des conseils ou des petits « trucs » pour aider ma fille. Mais peut-être est-ce plutôt le rôle d’un suivi psychologique spécial HP?J’ai acheté plusieurs livres pour en apprendre un peu plus (que je suis entrain de parcourir) et j’ai téléchargé quelques documents trouvés sur le net que j’ai transmis à l’enseignante de ma fille qui, pour le moment, à l’air de vouloir agir avec moi.
J’ai voulu me tourner vers l’afep et l’anpeip mais je m’aperçois que ce sont des associations payantes…
Pouvez-vous m’en dire plus sur ces associations? En quoi pourraient-elles être utiles pour ma fille, l’école, son avenir etc… ?
Et comment choisir à laquelle adhérer?Merci pour votre aide !
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Françoise
Maître des clés20 mars 2015 à 15h56Bonjour Hélène,
Pour les associations, mon conseil est de contacter les responsables locaux de chaque antenne, discuter avec eux pour voir si ces antennes sont actives et voir ce qu’elles proposent. De même que les autres associations, elles reposent beaucoup sur le bénévolat et l’investissement de parents motivés. Vous pourriez y trouver des contacts, éventuellement amies pour votre fille si des sorties sont organisées, tuyaux…
Pour les trucs et astuces…en fait cela viendra à force de lire et par la connaissance de votre fille et ce qui lui plaît, en fait c’est un peu chaque parent qui doit trouver la méthode pour son enfant et s’adapter !
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